100 OS Yaoi/kpop Pairing [RÉÉCRITURE]

62.Taekook (V x Jungkook BTS)

Notre rencontre fut si improbable et anodine qu'elle pourrait étonner n'importe qui.

Nous nous étions simplement vus dans la rue, j'aimais cette façon qu'on avait de sortir du lot, tous les deux, ainsi j'étais venu te parler, au beau milieu de la foule, et cette rencontre eut l'air de te plaire tout autant qu'à moi.

Ainsi, naturellement, j'avais tout fait pour pouvoir à nouveau te rencontrer, et je pense que déjà à l'époque, je ne pouvais plus me lasser de te voir afficher ce sourire irrésistible, Taehyung.

Puis encore et encore, nous nous sommes revus.

Et puis en été, j'ai fini par t'aimer.

C'est venu comme ça, soudainement, sans que je puisse l'anticiper, et ainsi j'ai dû subir le temps qui passait, et avec lui la monotonie qui s'installait,les absences que tu me faisais, les sourires qui disparaissaient.

Voilà qu'en hiver, nous nous étions retrouvés, chez toi, au sein même de ta salle à manger.

Attablé, un café me réchauffe les mains.

Le cliquetis incessant de l'horloge semble vouloir me rappeler les battements de mon cœur, il est bruyant, agaçant et trop rapide, un peu comme le temps.

Je te scrute, toi, ton sourire tendre, tes lèvres, tes yeux, ton regard amoureux.

Et ça me déchire le cœur, de voir que ce regard n'est pas pour moi, mais bien pour la photo de ce gars.

J'ai cru comprendre qu'il t'était encore complètement inconnu, et peut-être que c'est ça que tu aimes chez lui, ça qui te rend heureux.

À nouveau, je ressens une certaine douleur me transpercer quand je me remémore le passé, quand je t'intéressais, là où je jugeais ne pas assez te connaître pour t'aimer.

Et voilà maintenant six mois que je t'aimais en secret.

Six mois que je supportais chaque personne que tu aimais.

Six mois que je te soutenais, juste pour pouvoir être la nature de ton rire et ton sourire.

Sous ton nez, il y a cette tasse de chocolat chaud refroidie, nous sommes allés le chercher au distributeur du coin car il n'y a que là que tu l'aimes.

Et face à toi, il y a moi, qui te sonde, t'observe, t'admire.

Mon regard qui reste encore et toujours le même.

Et ce foutu cœur qui imite encore le bruit de l'horloge.

Mais tu ne me vois pas, tu ne m'as jamais vu, peu importe à quel point nous nous donnions rendez-vous, parlions, tu ne m'as jamais vu pour de vrai, et pourtant, à chaque fois qu'on se quitte tu me dis que tu as aimé me voir, même si je sais pertinemment que tu t'es ennuyé.

Et au fond, je le sais.

Que c'est mauvais.

Que je devrais simplement te laisser.

Mais je ne peux plus supporter plus de trois mois te voir loin de moi, je ne peux pas t'oublier comme ça.

Ton sourire est encore tendre, encore une fois c'est un gars que je ne connais pas qui te l'a provoqué.

Je m'irrite.

Je me déteste de t'aimer.

Je te regarde t'éloigner depuis bien trop longtemps, impuissant.

"Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu ne parles pas ? Pourquoi tu ne bois pas ton café ? Tu n'aimes pas ça ?"

Je manque de pleurer alors que tu m'adresses la parole.