100 OS Yaoi/kpop Pairing [RÉÉCRITURE]

83.NamJin (Namjoon x Jin BTS)

Assis sur notre banc, je scrute les passants passer, souvent c'est ce que nous faisions quand nous étions là.

Est-ce que tu vas bien Namjoon ?

Je ne sais pas pourquoi je viens encore ici après tout ce temps, comme si tu me cherchais toi aussi, comme si tu pouvais toi aussi t'asseoir ici, comme si on pouvait encore se retrouver alors qu'à l'heure actuelle, tu es peut-être à l'autre bout du monde, dans les bras d'une femme bien plus belle que je ne l'ai jamais été, peut-être as-tu dans les bras ton enfant que je n'aurais jamais pu te donner, peut-être es-tu en lune de miel, peut-être pleures-tu, et avec une lueur d'espoir, peut-être toi aussi m'attends-tu.

M'attends-tu en cachette sans trop le vouloir, toi aussi ?

Te rappelles-tu de chacun de nos souvenirs, te rappelles-tu cette mélodie que nous avions inventée, te souviens-tu de toutes ces choses banales dont on riait, ces larmes, cette sueur, ce sang, ce vent de rien ?

Te rappelles-tu ce banc délaissé malgré le nombre de gens qui passent peu importe la saison et peu importe l'heure ?

Te rappelles-tu quand -comme maintenant-, les pas des gens faisaient ce "shcroung shcourng" et que tu adorais ça ? Adores-tu encore ces pas, ou les as-tu oubliés comme tu as pu m'oublier ?

Te rappelles-tu toutes ces fois où je faisais des crises de jalousie ? Pour me rassurer tu me disais que tout comme dans un ciel de nuit, j'étais la lune qui inhibait les étoiles autour de briller.
C'est la nouvelle lune aujourd'hui.
Est-ce que malgré tout, dans ton ciel, je brille toujours autant ? 

Ou aurais-tu trouvé un soleil qui dès son apparition ne m'a plus laissé me montrer ?

Est-ce que là maintenant, si tu t'installais sur ce banc à mes côtés, tu me dirais tout ça ?

Est-ce que même, tu me reconnaîtrais ?

J'ai comme l'impression que ça fait plusieurs années, mais la vérité c'est que je n'en ai aucune idée, ça fait bien longtemps que j'ai abandonné l'idée de compter, et puis tu sais à quel point j'ai toujours été mauvais pour me souvenir des choses.

Alors, je le demande à nouveau, car j'en ai besoin, car me répéter me fait croire qu'un jour tu pourras l'entendre, mais comment vas-tu Nam ?

Comment vis-tu depuis que tu es parti sans rien dire ? Pourquoi as-tu fait ça, du jour au lendemain ?

Te rends-tu compte que je t'attends, et surtout est-ce que tu m'attends ?

Où es-tu en ce moment ?

Trop de questions s'enchaînent, mon esprit ne semble plus pouvoir posséder une seule réponse, car tu es la seule réponse à chacune d'entre elles, mais tu n'es plus là.

Tu n'es plus là, et le froid m'éreinte et m'étreint dans une froide étreinte.

Reviens, mets des couleurs dans cet hiver gris, détruis ce silence par ton rire, par ta joie, ou même par tes sanglots s'il le faut.

Mais tu ne viendras pas, c'est presque évident, presque grisant, presque jouissif.

Alors j'attends, les yeux rivés sur les pieds des passants qui font "shcroung shcroung".

Tout semble différent sur ce banc quand tu n'es pas là, mais je commence à m'y habituer.

Une mélodie parvient à mes oreilles, plutôt mélancolique, plutôt familière, mais je ne saurais en dire la raison, je me contente de la savourer car elle semble me comprendre et me réconforter.

Comme une mélodie réconfortante et colorée qu'on aurait oublié au fond d'un rêve.

La mélodie de l'âme, une mélodie de larmes, une mélodies de lames, une mélodie de xylophone, là, dans la rue piétonne.