C'était près ce que la fin des vacances. La plus part de mes amies qui ont réussi leur Bac sont partis poursuivre leurs études ailleurs.
Ma mère : Djamila kaga gnoum tassaÿ ( Djamila Vient lavé les tasses ).
Moi : Aÿ gohkah ! ( J'arrive ). Je sors de la cuisine en laissant la marmite sur le foyer ( cuisinière traditionnelle) et va dans notre petit hangar.
Je m'accroupie et commence a laver les moins sale. Ma mère s'installe sur un tabouret en bois rouge et entame la lecture du saint Coran.J'aimais bien entendre sa belle voix tout comme elle.
Ma mère est de teint très claire et a de long cheveux brun qui lui arrive jusqu'en bas des épaules. Elle les tresse toujours en deux grosses nattes, je suis celle qui lui ressemble le plus.Elle est mère au foyer et partage un champs de piment avec ma marâtre.
Quand a elle, elle est de teint ébène,un peu grosse mais très belle. C'est la première femme de mon père , elle a 49 ans.
J'avais presque fini de laver les tasses quand le facteur vient vers nous.
Lui : Asalam Aleykoum.
Nous : Wa aleykoum salam.
Ma mère : Moussa ça va et la famille ?
Lui : Alhamdoulliah Aÿ waÿmé ( Très bien ma sœur, on rend grâce a Dieu ).
Tout le monde connaît Moussa. C'est le seul facteur du village. Il passe très rarement chez nous.
Je vais lui amener une chaise pour s'assoir.
Moussa : Non merci je suis juste venue te remettre cette lettre. Il me le tend et je le récupère.
Puis il prend congé de nous et va a ses affaires.J'ouvre la lettre intriguée et constate qu'elle vient de ma meilleure amie Bouli ( surnom des Ramatou ). Je lis la lettre et sauté de joie.
Ma mère : Bani ? ( Qu'est ce qui se passe ?)
Moi : Aÿ gnah Bouli nogoh hidji! ( Maman c'est Bouli qui va se marier ).
Elle se lève du tabouret et danse de joie avec moi. Ici tout le monde connaît Ramatou. On a grandi ensemble elle et moi.
Après notre démonstration de joie nous retournons a nos occupations.
Plus tard dans la soirée mon père rentre du champs avec mes frères. Je m'entends bien avec eux mais pas avec leurs mère du coup on se calcule pas.
Moi : Maman j'aimerai vraiment aller au mariage de Bouli.
On était dans la cuisine. Elle est venu faire la distribution des plats. Comme elle est asthmatique c'est moi qui m'occupe de la cuisine depuis des 8 ans.
Elle : Je sais Djamila, parle s'en a ton père.
Moi : D'accord mais tu va m'aider a le convaincre s'il refuse.
De toute façon mon père ne peux que me laissé y allé. Il considère Bouli comme sa fille.
Elle : Bien sûr ma fille.
Je lui fais un câlin. Je l'aime tant , Puis on amène les plats dehors.
Je dépose le plat de mon père a ses pieds. Il se lave les mains et commence a manger.
Je reste assise sur la natte près de lui la tête baissée.
Moi : Baba ( papa ) Ramatou va bientôt se marié. C'est dans une semaine.
Mon père : Masha Allah je suis très content. Bouli est comme ma propre fille. Heureux ménage a elle.
Moi : Amine. Et je voudrai ta permission pour y aller. Tu sais qu'elle est comme ma sœur.
Il resta silencieux un moment avant de déclarer.
Lui : Non !
Moi : S'il vous plaît baba.
Lui : Non !
Quand il dit non c'est que c'est non mais je vais un peu insisté.
Moi : Baba elle ne sera pas contente si je ne viens pas a son mariage.
Lui : Je ne te laisserai pas aller Carma toute seule.
Carma est le village où habite Ramatou. Ce n'est pas très loin environ 30km de Namaro.
Lui : Et en plus tu dois te marier aussi !
J'ai beugé un peu.
Moi : QUOI ?
Samira : Impolie c'est sur ton père que tu crie ? Depuis tout a l'heure elle écoutait notre conversation sans rien dire et là elle se mêle pour tout agravé.
Malika ( Ma mère) : Samira reste en dehors de ça. C'est entre Djamila et son père !
Samira est plus âgé et plus grosse que ma mère mais ma mère n'a pas peur d'elle. Elle ne se sont jamais battu mais je sais que ma mère n'est pas facile a frappé. En plus en ce qui nous concerne moi et ma petite sœur, ma mère serait prête a déplacer des montagnes.
Mon père : ÇA SUFFIT !!! J'ai sursauté de même que les autres.
Ma mère et Samira : Excuse nous Alhadji.
Samira lance un mauvais regard a ma mère et celle ci l'ignore complètement.
Mon père : Djamila écoute moi ma fille. Malgré toutes les plaintes de mes proches je t'ai quand même inscrite a l'école. Tu es ma première fille et je tiens beaucoup à toi. Pense a moi , toutes les filles de mes amis sont chez leur maris.
Moi : Oui mais elles n'ont jamais mis pied a l'école baba.
Samira : Et alors ? Tu te crois supérieur a elle ? Toi qui n'a même pas ton Bac .
Moi : ... Je reste silencieuse.
Mon père soupire.
Lui : Tu as échoué au Bac donc je vais te trouver un bon mari ! Tu as déjà attend tes 20 ans. Qu'est ce que je vais faire de toi ?
Il parlait comme si j'étais un boulet. Et ça me blesse.
Moi : Je viens tout juste d'avoir mes 18 ans et je pourrai retenter ma chance l'année prochaine. Et ... Et je te promets de tout faire pour ....
Il ne me laisse pas finir ma phrase.
Samira : Tu te mariera un point c'est tout. On en a assez de ton comportement de blanc là. Moi j'ai été marié a ton père dès mes 13 ans.
Comme je m'en fou de sa vie 😒
Mon père se lève et se dirige vers la porte. Il partait a la mosquée.
Moi : Baba je t'en pris.
Lui : Tout est déjà dit !
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Le Mari De Ma Sœur
RomansaL'amour est un sentiment merveilleux qui mérite sa place dans le cœur de tous.