45 : retrouvailles

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Djamila

Salim : Maman j'ai faim ...

J'ouvre lentement les yeux. Ma tête me fait horriblement mal.

Moi : Bonjour mon chéri.

Salam : Maman on a faim ...

Je suis allongée sur le lit avec une terribles migraine. Je me sens pas bien du tout.
J'essaie de me lever et je tombe par terre. Mes enfants viennent vers moi et m'aide a me lever.

Moi : Merci mes bébés

Salim : Maman j'espère que tu n'es pas blessé. Je vais appeler papa tout le suite ...

Moi : Non ce n'est pas nécessaire. Allez prendre votre bain on va prendre le petit déjeuner.

Salam : Maman il est 13h passé. On a rien mangé depuis ce matin et papa aussi. Il est parti au travail le ventre vide.

Moi : Pourquoi vous ne m'avez pas réveillée ?

Salim : Tu semblais trop fatiguée. Papa a essayer de nous faire des omelettes mais il a failli incendier la maison.

Je ris intérieurement.

Moi : D'accord j'arrive .

Ils sortent de ma chambre et je vais prendre une bonne douche. Je sors de la douche et va mettre une robe en coton bio blanche.

Je descends dans la cuisine et leur prépare du couscous aux Poulet.

On était installé a la table a manger. Les jumeaux mangeaient pendant que je les regardais

Salim : Maman ???

Moi : Oui mon chéri ?

Lui : Tu saignes !

Moi : Que... Quoi ?

Je sens une humidité sur ma poitrine et un goût de fer dans ma bouche. Je baisse les yeux et vois que ma robe est tâchée de sang. Il y avait du sang partout. Mon nez coulait comme un robinet.

Je me lève de table et cours dans ma salle de bain. Je prend une autre douche et mets des morceaux de coton dans mes narines pour stopper le saignement.

Je retourne dans ma chambre pour m'habiller et là je m'arrête devant le grand miroir.
J'ai failli crié de stupeur. J'étais méconnaissable. Mon joli teint métissé est terne et fade. J'ai des cernes affreuses, mon visage est pâle, je n'ai plus que la peau sur les os. Sans compter le sang immaculé dans mes yeux. Je ne ressemble a rien.
Y'a pas a dire

" Mon heure était proche ! "

Je me mets a pleurer. Non pas de douleur mais de peur !

Quand je ne serai plus là qui prendra soin de ma famille ? Cette question me troque la tête.

Je caresse mon ventre qui est devenu bien rond sous le bout de mes doigts. Je me sens soudain toute heureuse. Je suis prête a perdre la vie pour le bien être de ma famille.

Le Mari De Ma SœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant