Enfant du soleil, tu parcours la mer le ciel. Cherche ton chemin, c'est ta vie c'est ton destin. Et le jour la nuit, avec tes deux meilleurs amis, à bord du grand Condor, tu recherches les cités d'or.
Aaaaaah, ah ah ah ah, Esteban, Zia, Tao, les Cités d'Or. Aaaaaah, ah ah ah ah. Esteban, Zia, Tao, les Cités d'Or.
Enfant du soleil, ton destin est sans pareille, l'aventure t'appelle, n'attends pas et cours vers elle.
Aaaaaah, ah ah ah ah, Esteban, Zia, Tao, les Cités d'Or.
Je chantonne ainsi depuis quatre heures du matin. Comment ai-je su l'heure ? C'est Saphir qui, dans sa magnanimité, me l'a donnée. Une manière de mieux me faire ressentir la lenteur du temps certainement. En effet, depuis quatre heures du matin, ma soeur-que-je-ne-considère-pas-comme-une-soeur, essaie de me faire craquer en torturant de pauvres animaux qui n'ont rien demandé. Elle pense que je vais lui céder mon trône si elle me fait souffrir par l'intermédiaire de créatures dont je ressens les sentiments... C'est là qu'on voit qu'elle ne me connait pas; ses actes me donnent plutôt envie de me venger, de la détruire, elle et tout ce qu'elle connaît. Depuis quatre heures du matin, je suis recroquevillée dans ce coin de ma cellule le plus éloigné du mur transparent et je chante tout ce qui me passe par la tête en me balançant d'avant en arrière, la tête dans les genoux. Depuis quatre heures du matin, je pleure et je chante. Au début, c'était supportable, elle n'infligeait que de petits tourments et je m'efforçais de les oublier. J'y arrivais, parfois. Mais c'est allé croissant. De plus en plus fort. De plus en plus intense. Et maintenant, la peine me traverse de part en part, elle renverse tout sur son passage, elle m'écrase, me détruit, me dévaste. Et chaque ressenti de chaque victime exerce cette horrible pression sur mon esprit et mon corps. Sur Moi. Je veux juste disparaître. Je veux juste mourir. Mon supplice est d'autant pire, que Saphir a poussé la perversité jusqu'à laisser mourir mes compagnons, mes amis de leurs blessures ! Le sol, devant moi est jonché de cadavres. Je voudrais tellement les aider... Mais je ne peux, je ne peux signer l'arrêt de mort de ma jumelle, de mon âme soeur, de la chair de ma chair. Tout comme je ne peux abandonner mon Empire aux mains de cette traîtresse, de cette sorcière, de ce monstre. Je ne peux. Tout simplement. Alors je fais des sacrifices. Je savais qu'il me faudrait en faire, en tant qu'impératrice. Je réalise, maintenant seulement à quel point c'est dur.
Rouge. Comme un soleil couchant de Méditerranée. Rouge, comme le vin de Bordeaux dans ma tête étoilée. Rouge, comme le sang de Rimbeau coulant sur un cahier...
J'enchaîne les chansons à une vitesse qui me semble égale à celle d'un escargot. Elle me viennent spontanément, sans que j'ai à les chercher. Anciennes, à la mode sur Terre ou sur Géfain, mélodies Disney, génériques de dessins animés de mon enfance, ou encore parodies. Tout ce qui me tombe sous la main, je le chante. La douleur n'en est pas plus supportable, mais cela me permet de ne pas craquer. À aucun prix, je ne donnerai ce qu'elle veut à Saphir ! Plutôt mourir ou laisser mourir ! Malheureusement, je ne peux me servir de ce même pouvoir qui me fait souffrir pour renverser ma «soeur», le filet m'en empêche. Elle se doutait que j'étais trop puissante pour qu'il puisse l'absorber dans sa totalité et elle a joué là-dessus.
Dans un éclair de lucidité, je remarque que sa robe est bleue. Cela a au moins le mérite de me faire esquisser un pâle sourire que je mets à profit pour tourner ma tête vers la traîtresse afin de lui montrer que je ne cède pas. C'est du moi tout craché, ça. Quand tout va mal, quand la situation exige toute mon attention, mon esprit est capable de s'égarer vers une pensée sans aucun rapport.
Il était un petit homme, appelé Guilleri, carabi. Il s'en fut à la chasse, à la chasse aux perdrix, carabi titi, carabi toto, carabo, Compère Guilleri. Te laiss'ras-tu, te laiss'ras-tu, te laiss'ras-tu mouri'...
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Cristal et Rubis
FantasyDeux jumelles. Un inconnu. Bien évidemment, lorsque ce dernier leur annonce qu'elles sont impératrices dans un monde parallèle, Millania, sur la planète Géfain, elles le suivent. Une année heureuse s'ensuit. Bien évidemment, cela ne pouvait durer. U...