Chapitre 7 - Entrevue

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Après que Rhodri l'ai raccompagné à sa chambre, Salomé s'allongea sur le lit, les yeux grands ouverts sur le ciel étoilé. Les minutes s'écoulèrent, et les questionnements existentiels avec. Alors qu'une sourde angoisse s'emparait petit à petit de ses pensées, la jeune femme se redressa. Elle ne pouvait pas rester là à ne rien faire. Elle n'avait pas sommeil.

Sa curiosité la poussa à sortir de sa chambre, et à retourner dans ce qui était sans doute une pièce de vie. Les voilages dansaient toujours avec la brise, mais personne ne semblait être dans les parages. Salomé balaya la pièce des yeux, et distingua une porte massive dans un recoin. Elle découvrit qu'il s'agissait d'une sorte d'ascenseur aux mécanismes techniques apparents et s'y engouffra. Animée par un soudain désir d'en avoir le cœur net et de plonger dans ce monde subit et incroyable. Extraordinaire.

L'appareil surprenant s'ouvrit à nouveau sur l'extérieur alors qu'aucune secousse n'avait indiqué à la jeune femme qu'elle venait de descendre des centaines de mètres. Deux arbres se dressaient de chaque côté d'elle s'épanouissant d'un feuillage touffu, plus haut, dans le ciel. Jamais elle n'avait vu de tronc semblable. Sa matière qu'elle toucha de la main ressemblait à du jonc. A ses pieds, la même pierre en grès que dans l'habitat formait le sol. Il semblait qu'on y avait creuser des trous pour u planter les arbres. La rue qui se tenait devant elle possédait la largeur d'une avenue parisienne. De chaque côté de son lit, les bâtisses blanches s'élevaient elles aussi, gondolées, vers les cieux.

Sa respiration se faisait plus commode. Si elle était en train de rêver, autant explorer l'univers que son inconscient lui dessinait. Salomé s'élança dans la rue d'un pas énergique et passa devant quelques embrassures de maisons, sans portes. Elle trouva que la hauteur de leur encadrement n'était pas très haute. Les quelques fenêtres et balcons qu'elle distingua ne comportaient pas non plus de verres ou de quelconques matériaux pour les fermer.

Un peu plus loin, elle aperçut des silhouettes se mouvoir, et traverser la rue. Puis des échoppes colorées à la lueur accueillante. Au-dessus de sa tête, des essaims de vaisseaux spatiales la survolaient, créant des guirlandes de petites lumières dans le ciel. La lune centrale s'imposait, ronde, entourée de ses deux croissants. Elle marcha quelque temps, déambulant dans les rues tantôt animées, tantôt vides. Elle découvrit un nouveau monde à l'aspect simple qui lui plu beaucoup. Elle croisa des enfants, des vieillards, des adultes, qui tous semblaient animés d'une sorte de sérénité.

La jeune femme déboula à un carrefour où des gens étaient attablés à l'extérieur d'une sorte de taverne. Ils riaient. Tous revêtaient le style d'habits qu'elle portait actuellement : chemises amples, bottes et pantalons foncés. Les hommes ne la dépassaient que de peu, et arboraient une carrure fine et athlétique. L'un d'eux la regarda passer.

« Joins-toi à nous », l'appela-t-il. Salomé le regarda, interdite. Elle continua son chemin, légèrement paniquée.

« Hey ! »

Une main se posa sur son bras et la retourna avec force.

« Pourquoi tu nous ignore? ». L'homme était blond. Ses yeux, perçants. Il la dévisageait.

« Je... Je suis désolée, je dois y aller ». Elle tenta de se dégager de son étreinte. Mais il n'était pas de cet avis.

« D'où tu viens ? », continua-t-il en fronçant les sourcils.

« Quoi... D'où je viens... Je vi... »

« Elle est avec moi ». Salomé reconnu la voix grave qui raisonna derrière elle. L'homme la lâcha instantanément.

« Je ne savais pas », répliqua-t-il en reculant d'un pas, tout en tentant de garder une posture affirmée.

Kal-El se positionna aux côtés de la jeune femme et tourna légèrement son visage vers elle, sans la regarder. Il dépassait largement le blond.

Un avenir incertainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant