Stalker | TERMINÉE

2- Étrange coïncidence

Leny
《Je serais un peu plus sociable, si les gens étaient un peu moins cons》

— Comme on se retrouve mademoiselle...Cross.

Et si je faisais mine de ne pas le connaître ? Je pouvais faire l'amnésique non ? Ça pourrait fonctionner, en tout cas je priais pour que ça marche !

— Pardon? On se connait ?

Je ramassais mes feuilles et me relevais du sol, un des mes papiers avait atteint son bureau mais je n'osais même pas le récupérer.

Il m'observait un sourire en coin, je devais avoir les cheveux dans tout les sens et comme si ça ne suffisait pas, mon genou me faisait attrocement mal !

— Vous êtes.....

— Je pense que si je vous avais vu, je m'en serais souvenue. Je me dépêchais de lui répondre.

Son sourire s'aggrandissait, il se levait de son bureau, ramassait le papier qu'il me tendait par la suite et m'invitait à m'installer.

— Alors faisons comme si nous ne nous connaissons pas, je vais juste vous demander de me re-confirmer votre numéro de téléphone, vous savez, pour les frais que vous devez me payer.

J'aurais tellement aimé lui cracher à son visage à ce guignol!
Je lui redonnais mon numéro de téléphone et il s'installait face à moi.

— Alors, vous êtes venue pour travailler en tant que e-vendeuse ?
Il lisait un document, sûrement mon CV.

— Oui.

— Vous connaissez le concept ?

— J'ai une petite idée, mais je n'ai jamais travaillé dans le domaine de la vente.

— Oh oui, je vois ça...

Il m'observait avec précision.

Qu'est-ce qu'il a à me regarder ? Il veut ma photo peut-être ?

— Pourquoi une diététicienne travaillerais dans ce domaine ? Donnez-moi une bonne raison.

— Parce qu'elle en a envie ?

Bah quoi, c'était bien une raison logique et totalement compréhensible non ?

Il riait, je n'avais jamais vu un homme débile rire pour un truc pareil.
Il reprenait son sérieux, tant bien que mal et murmurait :

— Je ne vous proposerais pas ce travail, mais j'ai besoin d'une cuisinière chez moi, si vous voulez je peux vous embaucher là dedans.

Je résistais depuis le début de notre entretien pour ne pas lui en coller une, mais j'allais céder....bientôt...très bientôt.

— Je ne suis pas intéressée par ce genre de chose et j'aimerais que vous précisez qu'elle genre de personne serait "apte" pour cet emploi.

— Déja, vos tenues, je ne sais pas si vous avez fait attention à l'habillement des autres, mais ils sont plus...sophistiqué et... féminin.

Ce mec cherche juste à ce rincer l'oeil, espèce de connard.

— Monsieur, le métier de "cuisinière" ne me pose pas du tout de problème, ayant essayé la plus part des métiers, pour moi c'est même confortable.
Cependant passer un grand moment de la journée chez quelqu'un, ça, je ne peux pas.

Il voulait parler mais je lui coupais la parole, et il avait l'air de s'énerver.

— Puis, je ne porterais jamais de tenue "sophistiquée", biensur, je ne sais pas ce que vous entendez par cela, est-ce le port de mini-jupe et de décolleté ? Si c'est cela, même si vous m'embaucher, je ne viendrais pas travailler dans votre boite. Pour moi il est hors de question qu'on traite les femmes ainsi!