8- Cher journal...

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Leny
Vivement je ne sais pas quoi, mais vivement un truc bien !

Cela faisait aujourd'hui une semaine, une semaine que Karen était partie et une semaine que je faisais des heures sup', quelque chose que je n'avais jamais fais auparavant.

En plus d'être nutritionniste, je faisais le ménage de la maison de Monsieur le dictateur.
J'avais donné cette fameuse statue à mon employeur, il m'avait regardé d'un air surpris puis l'avait accepté, mais au sujet de Karen, il n'avait rien dit du tout.

Aujourd'hui, on devait se retrouver avec mon ancienne collègue, je l'attendais assise sur la terasse du café où nous nous étions donnée rendez-vous, le soleil était bien haut et il faisait chaud, l'été prenait bientôt fin mais la chaleur était toujours aussi persistante.
J'avais demandé une Pina Colada, qui arrivait quelque minutes plus tard.

Je voyais Karen venir en souriant, habillée de façon professionnelle, comme à son habitude, elle portait une jupe noire et un chemise blanche, le tout combiné avec des chaussures à talon, ses cheveux bruns étaient regroupées en un chignon bas, pour une femme d'une 50 aine d'années, elle était belle.

Elle s'installait en face de moi, et demandait une limonade.

Comment tu va ? Je lui demandais.

Je vais mieux, merci, je suis désolée de t'avoir laissé tout mon boulot, j'imagine qu'il n'a pas pris quelqu'un d'autre après moi.

Non, ne t'en fais pas, comment va Will ?

Elle souriait en sirotant sa boisson.
Il va beaucoup mieux après son opération.

Il s'est fait opéré ?

Oui, Alaric a payé ses frais d'hospitalisation. Je lui avais parlé de mes problèmes familiaux, et il m'a aidé.
Tu sais, il m'a viré mais il continue de me payer mon salaire, quand je lui ai demandé pourquoi il faisait cela, il m'a dit qu'il préfère que je prends soin de mon mari et que je reste auprès de lui.

Elle m'expliquait en faisant des pauses de temps en temps.

Tu es sûre ? On parle bien du même Alaric ?

Oui.

Je n'en croyais pas à mes oreilles, impossible que ce monstre à une part d'humanité en lui, il ne peut pas ressentir de la compassion! C'est un monstre après tout !

Vu que tu restera avec lui, je vais te donner quelques conseils, il avait une nutritionniste avant, mais celle-ci a...a essayé de le tuer.

Comment ça ? J'étais choquée.

Quelqu'un avait déjà tenté le plan que j'avais en-tête! Alerte Plagiat !

Elle avait mit des noix de coco en poudre dans son café, et vu qu'il a de l'intolérance aux fruits exotiques, il lui on laver l'estomac en urgence.

Mais peut-être qu'elle ne l'a pas fait exprès. Je disais naïvement.

Elle secouait négativement la tête.

Apparement c'était la meilleure amie de son ex.

Je riais, cette histoire m'avait l'air complètement absurde.

Ne t'inquiète pas, il n'arrivera rien à ce monstre, il est tellement vulgaire et égocentrique que rien ne peut le toucher.

Elle souriait à mes propos.

Il essaye de se donner cet air, mais en réalité il le fait à cause de ses parents.

Je fronçais les sourcils, Peter et Danielle avaient l'air d'être des parents hyper sympas, du moins, quand on les regarde de l'extérieur.
Voyant mon incompréhension, elle continuait.

Quand Alaric était petit, il avait une soeur, ils l'ont accusé d'avoir tuer sa petite soeur, et il a été enfermé dans un hôpital psychiatrique pour enfant pendant 2 ans, à cause de ses parents.

Je me retenais de recracher la boisson que j'avais dans la bouche parce que Karen était en face de moi, j'avalais de travers.

T'es sérieuse ? Comment tu sais tout cela ?

Il avait tué sa soeurette ? Serieusement ? Ça me faisait froid dans le dos toute cette histoire, mais ce n'étais que de simples accusations, non?

Je suis tombée par hasard sur son journal intime alors que je faisais le ménage.

Un homme qui gardait secrètement un journal intime ? Cet homme n'allait pas arrêter de me surprendre.

Ils disaient souvent que ce sont les filles qui écrivaient le plus, mais il y avais donc aussi...des garçons...

Qu'est-ce que ce monde nous cache encore ? Je me le demande bien.

Une brume fraîche m'enveloppait et je frisonnais.
Au même moment, mon téléphone vibrait contre ma poche et je repondais avec nonchalance.

Oui? Qu'est-ce qu'il ya ?

Leny, je veux te parler, c'est Khay'.

Je me redressais en regardant ma montre, je devais préparer le déjeuner de l'autre con.

Je dois passer à mon lieu de travail, on peut parler plus tard ?

Il désapprouvait.

Il faut que je te parle tout de suite.

Je soupirais et lui donnais l'adresse.
Après avoir raccroché, j'enfilais ma veste.

Je dois aller Karen, tu le connais, il n'aime pas les retards... ce maniaque.

Je prenais mon sac et payais l'addition pour nous deux.
Je m'apprêtais à partir mais elle me prenait par la main.

Leny, fait attention à toi.

Cette histoire me donnait la chair de poule.

Pourquoi ?

Ton nom passe aussi....dans son journal...

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant