40 - Vérité dévoilée.

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Leny
Mefie-toi, le sarcasme ne guérit pas ton âme

Leny ? Tu vas bien ?

J'essuyais mon visage avec une serviette et sortais de la salle de bain.

Je me sens un peu malade maman...

Elle me touchait le front.

Tu as de la fièvre ma puce, tu devrais reprendre des forces, je vais te cuisiner quelques petits plats.

Je la prenais dans mes bras, et pleurais.

Reste avec moi maman, j'ai besoin de toi.

Elle me caressait les cheveux.

Tout va rentrer dans l'ordre ma belle, allons cuisiner toutes les deux, comme au bon vieux temps.

On allait à la cuisine et par chance, seulement mon père était ici. L'autre était allé donner des cours de Karaté aux enfants dans le club sportif de la ville.

On préparait avec ma mère un déjeuner classique, en ma compagnie, aucun plats ne sortait brûlés des fourneaux.

On s'installait tout les trois à table et on dégustait les mets que nous avons préparés. Mais moi, seule la soupe de lentille m'attirait, je n'avais pas beaucoup d'appétit.
Je trainais les pieds jusqu'au canapé et m'y installais, remontant le plaid jusqu'à ma tête.

Alaric m'appelait de nombreuses fois, mais je ne décrochais pas, je ne pouvais pas faire l'hypocrite et lui sourire alors qu'au fond de moi, j'étais dans un état pitoyable.

J'avais dormis plus de dix heures aujourd'hui, espérant secrètement que dormir effacerait toutes mes peines, mais une fois éveillée, mes cauchemars commençaient à nouveau.

Il était entré et je l'avais ignoré, comme s'il n'existait pas, c'était le mieux à faire.

Il avait cet air désolé, mais il savait, qu'il ne devait pas parler.

Les yeux fixés sur mon téléphone, je lisais à voix basse :

Reçu le : 17/10/2024
De : Inconnu
Interroge les membres de ta famille sur ta naissance, sur ton enfance.

Le soir venu, je décidais et cédais à ce foutu canular, je n'avais plus rien à perdre.

Lors du repas, je prenais la parole.

Maman, j'ai remarqué que...sur notre livret de famille, l'hôpital où je suis né n'est pas indiqué. Ce qui est étrange, parce que celui de Joshua et Mike sont écrits.

Elle s'étouffait avec le poulet, mon père lui tendait un verre d'eau.

On devrait peut-être lui dire maintenant...insista Joshua.

Ma mère désapprouvait d'un signe de tête.

Joshua a raison, elle est assez grande pour connaitre la vérité.

Mais David, voyons !

Je me raclais la gorge et murmurais d'un ton glacial :

Je veux savoir.

Ils se regardaient tous entre-eux.
Mes mains tremblaient tellement que je les cachais sous la table.

Leny...Quand tu avais seulement 2 ans, nous t'avons retrouvé sur le bord de la route auprès d'une benne à ordure...

Dîtes-moi que c'est une plaisanterie et moi qui me moquait de mes frères, leurs disant que nous les avons pris dans une poubelle...c'était vraiment le cas pour moi ?

Un peu d'imagination ! Cette histoire n'est clairement pas marrante!

Tu pleurais, continua ma mère, la voiture de tes parents était accidentée sur le bord de l'autoroute, nous sommes allés mais...c'était trop tard pour eux.

Mes larmes coulaient.

Maman si c'est une moquerie, ce n'est pas marrant. Vous êtes mes parents ! Je souriais en leurs prenant la main.

Leny, laisse nous finir ma belle. Me murmura mon père.

Ma respiration était saccadée, tout compte fais, je ne voulais pas connaitre la vérité, je ne savais pas que ça faisais autant mal...

Nous ne pouvions pas te laisser seule dans cet état, alors nous t'avons pris sous notre aile.

Et mes parents...? J'osais demander.

On a prévenus les pompiers de l'accident et nous avons décamper par peur qu'ils t'arrachent de nous, nous les avons contacté quelques jours plus tard, mais... ils ne s'en sont pas sortis vivant...

Je me levais brusquement, faisant tomber ma chaise au passage.

Je ne suis pas votre fille...?

Je pleurais toutes les larmes de mon corps, mon corp flanchait et je me retenais à la table.

Les 3 paires de yeux me dévisagaient avec craintes et inquiétudes.

Tu sera toujours notre fille Leny...Tu as toujours été un membre de notre famille.

Vous m'avez mentis pendant tout ce temps !

C'était pour ton bien Leny, Joshua ajoutait son grain de sel.

Pourquoi voyais-je trouble ?

Ta geule, l'homme des messages avait raison, vous êtes....

Mes yeux se fermaient, je sentais plus que mon corps frapper durement le carrelage et je tombais dans les bras de Morphée.

~

Ma tête me faisait énormément souffrir, je me levais rapidement de mon lit, j'avais fais un mauvais rêve.

Je descendais des escaliers, sur la pointe des pieds. Ma famille était installée autour de la table basse, mais personne ne parlait, comme bruit de fond, seulement les infos du monde actuel mises en évidence par la voix d'un journaliste remplissait la maison.

Voyant leurs têtes d'enterrement, je comprenais vite : Ce que j'avais vécu était vrai.

La sonette retentissait et je m'en allais ouvrir la porte. Deux officiers de polices s'y tenait avec leurs uniformes habituels. Une matraque, une arme à feu et des menottes étaient disposés sur leurs ceintures.

Bonsoir, monsieur l'agent.

Ils avaient le regard indéchiffrable, pourquoi étaient-ils ici?

Bonsoir, nous venons chercher Leny Cross et Joshua Cross.

Je suis...

Que se passe-t-il ? Joshua était venu à ma rescousse.

L'agent perdait patience.

Swan Garner est retrouvé mort chez lui, vous êtes les deux principaux suspects.

Ils me passaient les menottes aux poignets.

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant