15- Emploi forcé

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Leny
J'essaye d'être sympa mais parfois, ma bouche refuse de coopérer


Pourquoi m'avait-il avoué ces vérités, qu'attendait-il de moi ? Je me perdais dans l'océan de ses yeux, il me tenait fermemement par la taille, et quelque chose d'indescriptible se balladait dans mon corps, c'était un sentiment, mais lequel ? Probablement la haine et le dégoût que j'avais pour lui car c'est quelque chose que je n'avais jamais sentis avec Khaylan.

Pendant mes années de lycée, j'avais commises de nombreux erreurs, qui se répercutaient dans ma vie futur. Je me souvenais, l'avoir rejetée en lui disant qu'il n'étais pas mon genre.

Je me souvenais d'avoir fais de choses horribles à certains collègues de classes, avoir dévoilé la vie de certaines personnes, qui tentaient en vain de garder leurs part d'intimité...Ou bien divilguer les secrets de mes camarades au lycée entier, j'étais une vraie peste...à l'époque.

J'ai toujours eu ce besoin de rabaisser les autres, à cause de mes amis qui m'utilisait...Mais je n'avais jamais songé qu'un jour, la victime, ce sera moi.
Et croyez moi, être du côté de la victime, c'est horrible à vivre...

Qu'est-ce que tu veux de moi?
Je murmurais doucement.

Reprends ton travail. Sa voix était rauque et faisait de l'écho dans ma tête.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

J 'ai démissionné, je ne veux pas travailler avec toi.

Il se passait la main dans ses cheveux dorées et légèrement bouclés.

Tu aurais du lire le contrat, avant de le signer, alors tu me dois 5600 $, pour m'indemniser, on avait prévu un contrat de 5 mois mais tu as travaillé uniquement le premier mois.

Son sourire niais été placardé sur sa geule.

Tu dois être heureuse, je te fais cadeau des 100$ que tu me devais, lors de notre altercation.

Pour qui il se prends ? Il se prends pour qui ? Même si il est devenu plus beau et qui ait réussit, il reste le même intello qu'à l'époque.

Je refuse, je ne travaillerais pas pour un sadique comme toi.

Son sourire s'aggrandissait.

Dis plus tôt que tu as peur de tomber sous mon charme.

Je n'allais pas entrer dans son jeu.

Je suis en couple et heureuse, c'est impossible que je sois attirée par toi.

Il se redressait et mettait sa veste alors que quelqu'un sonnait. Il se dirigeait vers la porte tandis que je lui amboitais le pas.

De toute façon, tu n'es pas mon style.

Je le fuisillais du regard, il était pourtant fou de moi pendant notre adolescence !
Il ouvrait la porte et tombait nez à nez avec Khaylan.
Il venait près de moi et me murmurait à l'oreille

Je te veux chez moi, comme chaque matin, si tu ne veux pas sortir les billets.

Il s'en allait, les mains dans les poches, sans jeter aucun regard à Khaylan et s'éloignait vers son véhicule.

Mon petit-ami se retournait vers moi, le regard effrayant. J'avais peur qu'il pète un cable ici et maintenant, mais il ne fit rien. Il entrait simplement à l'intérieur de la maison.

C'était ton boss non ? Qu'est-ce qu'il fait ici ?

Je me massais la nuque.

Il voulait simplement dire que je ne pouvais pas démissionner. Et toi ? Qu'est-ce que tu fais? Tu as pu régler ton histoire hier soir ?

J'allais en cuisine et préparais deux cafés.

Oui, ma mère n'était pas bien, j'ai dû rester auprès d'elle.

Je lui tendais sa tasse et m'installais à table, en face de lui.

Rien de grave, j'espère...

Je m'inquiétais, c'est vrai que Malya, la maman de Khaylan avait parfois des carrences importantes, ce qui lui causait des vertiges et des nausées...
Il fallait que je lui rende visite, un de ces jours.

Il allumait sa clope.
Non t'en fais pas.

Il ne s'était même pas excusé de m'avoir laissé en plan hier, en ce moment, je trouvais que Khaylan avait beaucoup changé et j'ignorais totalement pourquoi.

Khaylan, tu n'avais pas arrêté ce genre de chose ? Après le décès de ton père...

Son père était mort suite à une insuffisance respiratoire, il était fumeur depuis son adolescence. Sa mort à été un élément déclencheur pour Khaylan, il avait arrêté toute consommation de cigarettes, même électrique.

J'en ai besoin defois...

Je ne voulais pas lui poser plus de questions, je voyais qu'il n'était pas dans son bol...Je lui racontais l'accident de mon père et il me proposait d'aller le voir à l'hôpital. Après m'être changé, il m'amenait jusqu'à la porte de sa chambre, les infirmières étaient très aimables et nous avaient même permis de lui apporter le bouquet de fleur que nous lui avons prit.

Le coeur compressé, je poussais la porte, la première personne que je vis était ma mère, les mains soutenants celui de mon père.

Ce dernier était branchés à une multitude d'outils médicales dont je ne connaissais même pas le nom.

Ses yeux étaient rivés au plafond.
Je n'arrivais plus à me contenir et mes larmes se déversaient.

Papa...

Ma main lâchait le bouquet de fleur que je tenais, il me regardait sans dire un mot.
Je voyais ses yeux larmoyants et cet image me fendit le coeur.
L'homme que j'avais considéré comme mon super-héros, comme ma force et ma raison d'être...était cloué au lit.

Je me précipitais vers lui et l'enlaçais en prenant soin de ne pas le blesser davantage. Son odeur habituel de cologne était à présent mélangé avec celui du désinfectant.

Il faut qu'on parle Leny.

Ma mère me prenait par le bras et m'entraînait devant la porte.

Leny, ton père est en situation...compliqué.

Je la fixais.

Il a... perdu l'usage de ses deux jambes...et l'usage de la parole....à cause du choc....la voiture est tombé sur lui lorsqu'il le réparait....

Mais maman! Tu m'as dis qu'il avait seulement la jambe cassé ! Je criais de fureur et de colère, attirant ainsi tout les regards.

Je savais que tu allais réagir ainsi, c'est pour cela que j'ai préféré te le dire en face...

Tu m'a menti sur son état de santé bordel !

Mademoiselle un peu de calme ! Vous êtes dans un hôpital, me reprenait un vieil homme en blouse blanche, surement un médecin.

Nous devons rester fortes Leny, pour ton père.

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant