Leny
《 Les papillons dans l'estomac, c'est pour les fillettes, moi j'ai des dragons.》La femme en face de moi avait l'air colérique, le blanc de ses yeux étaient d'un rouge sang et sous ses mains crispées sur son sac à main, le cuir se déchirait peu à peu.
— Tu m'as laissé tomber pour cette boniche ! Elle criait en braquant son regard sur moi.
Je m'étais fais prendre, entrain de les d'espionner et un mal-être s'installait en moi.
— Ne lui parle pas sur ce ton ! Je n'ai pas envie de te blesser Erine.
Elle lui fit les yeux doux et se détendait doucement. Elle lui avait saisit les mains et murmurait d'un ton qui se voulait inquiet :
— N'oublie pas qu'elle t'as blessée Alaric , vers qui t'es-tu réfugié lorsque tu as connus son vrai visage ? Je vais te le dire, tu étais auprès de moi, ta seule amie , je t'ai soutenu et épaulé....Je t'ai moi-même convaincu à aller à Londres pour étudier, pour que tu sauves ton avenir ! ...et maintenant, tu choisis d'être à ses côtés ? Ton comportement n'est pas logique !
Son souffle était court et ses yeux étaient larmoyants, je prenais mes affaires et quittais la maison en passant par le jardin, je ne pouvais pas rester ici davantage, pourquoi je devrais ? Une erreur du passé a ravagé tout mon avenir et cette erreur ne cesse de se mettre en travers de mon chemin...
Je suis une personne horrible, je suis consciente...mais j'ai un coeur, moi aussi...J'avais horriblement envie de pleurer mais je ravalais difficilement mes larmes. J'avais déjà marché 3 mètres lorsqu'une main m'agrippait fermement.
— Ne t'en vas pas Leny...
Dans ses bras, je me sentais apaisée mais je n'arrivais pas à me débarrasser des paroles lancinantes qu'Erine avait dit à mon égard... Elle l'aimait.
Je la voyais au loin nous fixer, sa main sur la portière de sa voiture, sûrement prête à s'en aller.— Alaric , je..je ne suis pas sûre de te mériter...
Ma voix se brisait tandis qu'il m'embrassait à pleine bouche, à ce contact ma main allait instinctivement retrouver ses cheveux.
Comment pouvait-il m'être à ce point indispensable en si peu de temps ?
Il m'enlaçait.— Je t'aime Leny...
Son souffle chaud s'écrasait contre ma joue.
Il effaçait mes larmes du revers de sa main.— Moi aussi je t'aime...
Il me souriait à pleine dents, comme un enfant qui deballerait son cadeau de Noël.
— Je suis désolé Leny pour ce qu'il s'est passé, ne t'en fais pas, elle ne nous dérangera plus, j'ai discuté avec elle.
Je hochais la tête.
— Je vais rentrer chez moi, je vais me reposer un peu avant de reprendre le travail.
— Laisse-moi te déposer.
J'avais refusé catégoriquement, déjà que je l'avais mis dans le pétrin la veille, je n'allais pas non plus le déranger longtemps, puis avec quelle voiture comptait-il me déposer ?
Il m'entraînait chez lui et tapait un code sur le boitier accroché sur le mur, je ne comprenais pas.Son garage s'ouvrait et 3 voitures nous observaient. J'avais oublié qu'il les avait, à l'époque je m'étais moqué de lui en disant qu'il ne pouvait pas conduire les 4 en même temps, mais il s'avère qu'il est utile d'avoir un véhicule de "secours" en cas de panne en pleine forêt !
On montait dans la petite voiture rouge à trois anneaux et il prenait la route de chez moi.
— Alaric ?
Il croisait ma main dans la sienne.
— Hmm?
— Pouvons nous garder notre relation pour nous ? Pour l'instant ? Ma famille a déjà assez de chose à gérer et je ne veux pas leur donner une chose de plus à penser...
Il ne quittait les yeux de la route et asquissait.
Le ciel était d'un bleu cian et le soleil était bien haut, j'observais ma paume accueillir tout le vent fournit par la vitesse du véhicule. Mon bras était suspendu dans le vide et mon coeur gonflait de joie et d'amour.
Après Khaylan, j'avais eu peur d'aimer, mais avec Alaric, rien n'était pareil. Je me sentais différente, unique et exceptionnelle ce que je n'avais jamais ressentie avec Khaylan.— Qu'est-ce qu'il se passe ? Il demandait en se concentrant sur un point au loin.
Je suivais son regard, c'était notre rue.
La route qui se trouvait au centre des maisonnettes des environs était bloqué par des voitures de polices.
On s'approchait davantage, mon frère.— Ils sont entrain d'emmener Joshua ! Je criais paniquée.
Alaric arrêtait la voiture sur le coté et je me précipitais auprès de ma mère qui était en pleurs, les bras croisées, je la voyais s'abandonner contre le sol.
— Maman !
La voir dans cet état me détruisait, je préférais souffrir moi-même plutôt que de la voir ainsi.
Je l'aidais à se relever et elle prenait appui sur moi. Nous étions toutes les deux conscientes que ce jour arriverait, mais on tentait désespérément de le repousser...— Ils emmènent ton frère Leny...
Joshua me souriait, les mains menottés, de chaque côté de ses bras, des agents le tenaient. Ils l'installèrent dans la voiture au gyrophare bleuté.
— Qui...Qui a poussé Joshua à se rendre ?
Ma mère passait ses mains sur son visage, Alaric était près de nous, il avait vu toute la scène, et il n'était pas le seul, des têtes sortaient des fenêtres des maisons voisines, toutes curieuses de ce qu'il se produisait.
"On est pas payé pour vous divertir alors fermer vos volets !"
J'avais envie d'hurler à leurs faces.
Mais j'avais un sujet plus important que les commérages qui allaient se produire les jours à venir. J'avais mes parents.— Joshua a voulu se rendre tout seul...
Murmurait ma génitrice.Les voitures de polices commençaient à s'en aller et quelque chose m'échappait.
— Maman c'est impossible, il ne fera jamais cela, il comptait partir lorsque papa irait mieux.
Elle secouait la tête.
— Je ne sais pas...
Elle entrait à l'intérieur de la maison, le corps tremblant de tristesse.
Je me retournais vers Alaric, il avait l'air perdu dans ses pensées.— Je suis désolé, j'aurais aimé que tu ne vois pas tout cela...
Il me prenait subitement dans ses bras, j'équarquillais les yeux, je ne m'y attendais pas du tout.
Le soleil commençait à tomber et nous étions restés ainsi sans se parler durant plusieurs minutes.— Je vais régler cette affaire Leny, je vais faire de mon mieux.
Je m'éloignais légèrement.
— Tu n'es pas obligé...
Il me coupait.
— Peut-être que nous sortons seulement ensemble, mais...ta famille est ma famille maintenant Leny.
Sa main passait sur ma joue.
— Merci...
Il m'embrassait avant de rejoindre sa voiture, il partait dans la même direction que les autres voitures puis disparaissait de ma vision lorsqu'il traversait le petit pont.
Je prenais une grande inspiration, je devais rester forte pour mes parents, oui, je pouvais le faire.
Je tournais le dos à la route, prête à rentrer chez moi, mais un sifflement dans mon dos me faisait tourner volte-face.— Qu'elle est sans âme cette Cross, même pas une petite larme pour son cher frère.
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Stalker | TERMINÉE
Novela JuvenilLeny, 20 ans, changeant constamment de boulot. Son seul et plus grand défaut : Se lasser de tout rapidement. Enchainant des petits boulots, elle fait la rencontre d'Alaric, son ancien camarade de classe qu'elle avait tendance à charrier. Leurs chem...