36 - Le pardon

247 18 3
                                    

Leny
L'erreur est humaine, le pardon divin

Je me réfugiais un peu plus dans le couvre-lit, des baisers le long de mon épaule m'incitaient à me réveiller, mais le confort que j'avais en ce moment, pour rien au monde je l'abandonnerais !

Je n'arrive pas à croire, donc c'est vrai...je ne rêve pas.

Je me retournais vers lui en posant ma main contre son torse nu.

De quoi tu parle ? Je bredouillais les yeux clos.

Il posait sa main sur ma taille nue.

5 ans que je t'ai cherché, je t'ai récupéré, on est réunis. Tu étais tellement présente dans mes pensées, mais maintenant, je t'ai à mes côtés.

Je ne partirais pas, tant que tu ne me le demande pas.

Sa main passait dans mon cuir chevelu.

Je t'ai coursé dans tout le lycée quand nous étions jeunes, c'est impossible que je souhaite une chose pareille.

J'avais un charme de fou ! Je l'ai encore, non ?

Je lui souriais malgré moi, des questions tourbilonnaient abondamment dans ma tête, tous re-centrés sur un sujet en particulier : Clara.

Je n'arrivais pas à donner un jugement rationnel à ce qu'Alaric m'avait raconté.

Ce dernier m'avait même confesser que sa mère avait tout magouiller pour nous écarter. À première vue, cette femme avait l'air d'une sage, pourquoi ferrait-elle tout cela ?

Elle n'a pas toute sa tête !

Alaric s'en allait prendre une douche, il me proposa de le rejoindre mais je refusais gentiment.

Je l'avais pardonné, la seule coupable dans cette histoire, c'était elle, sa mère.

Il faisait jour et la pièce était éclairée, hors de question que je me dévoile...

Il avait ses propres problèmes et j'avais les miens, ce n'était pas le moment de se concentrer sur ma situation : Il avait besoin de moi.

Je recouvrais mon corps d'un plaid et fouillais dans son armoire, comme je l'espérais, il y avais que des vêtements d'homme.

Ma main allait vers une chemise à carreaux, assez grand pour moi. Je l'enfilais rapidement pour masquer mon corps.

Je ramassais mes vêtements mouillés de la veille et visitais sa petite demeure, à la recherche de sa machine à laver.

La maison était un plus petite que l'ancienne maison qu'il avait laissé en Caroline du Sud.

Les couleurs chênes et blanc cassé dominaient, les 3 chambres du haut étaient décorées minitueusement, ma main se posait sur l'accoudoir en bois de l'escalier et je devalais les quelques marches qu'il me restait pour me retrouver devant la porte d'entrée.

Je jetais un coup d'oeil à ma gauche et vis la cuisine équipée. À droite, le salon avait un style assez contemporain.

Sous l'escalier, se trouvait deux portes, ce n'était sûrement pas la chambre de Harry Potter. J'ouvrais la première, les toilettes. En espérant que la deuxième soit la buanderie...encore heureux ! Après tant de mètres parcourues.

J'appuyais sur le bouton démarrer et voilà que mes vêtements s'agitaient dans la petite boite fermée.

Leny ? Leny ?

Pourquoi il m'acclamait autant ? Je comprends qu'il est mon fan mais tout de même, un peu de retenue !

Je suis là ! Je criais comme s'il allait deviner où je me trouvais.

Où, là ? Il demandait en utilisant la même tonalité que moi.

On aurait dit un vieux couple...

Un sourire prenait place sur mon visage suite à cette pensée naïve que j'avais eu.

Buanderie !

~

Des bonnes odeurs me frappaient alors que je quittais la salle de bain.
Je rejoignais Alaric en cuisine, il avait concocté un menu anglais, des scambles eggs, des saucisses, des haricots blancs à la tomate du pain et de la tomate.

S'il était autant doué en cuisine, pourquoi m'avait-il embauché ?

Je n'ai pas trouvé le sèche-cheveux.

Je disais en passant la serviette sur ma tête afin de les éponger.

C'était dans la commode.

Il s'approchait de moi et m'aidait, je le laissais s'occuper de moi.

Dis, tu cuisines plutôt bien, je commentais.

Oui, on peut dire que je m'en sors pas mal.

Alors pourquoi étais-je ta cuisinière ?

Il riait.

C'était une feinte, je t'ai re-connu dès le premier jour où tu m'est rentré dedans. Mais toi, tu ne te souvenais plus de moi.

Je soufflais.

TU parlais au téléphone au volant, c'est toi le fautif ! Tu...

Il me coupa la parole.

Je voulais t'avoir près de moi, comprends-moi, tu étais mon premier amour puis quelques années plus tard, on fait un accident, tu viens postuler dans mon entreprise, mes parents déménagent en face de chez toi, toutes cette succession d'événements ne pouvait pas être une coïncidence.

Il a raison, c'est le destin qui en a décidé ainsi.

J'espère que tu m'as pardonné, pour tout ce mal que je t'ai fais...

Je hochais la tête.

Oui, je t'ai pardonné.

Un souffle chaud effleura mes lèvres et je devinais qu'il voulait m'embrasser, je prenais la serviette et le baissais jusqu'à la moitié de mon visage, je souriais et ses yeux me clouaient. Il m'ensorcelait et je devais l'admettre, je n'avais jamais sentis quelque chose de similaire avec mon ex...

Il déposa un doux baiser sur mon front et m'invitait à m'assoir.

Le repas se passait dans la gaieté, il me faisait des blagues, plus bête les unes des autres.

La blague qui m'a marqué était "Combien de fils a la mère de Justin ?" J'avais répondu que je ne savais pas.
"Juste un" il m'avait précisé en faisant le lien avec le prénom.

Et j'avais ris, non parce que la blague était marrante, non, elle était nulle ! J'avais rigolé parce que c'était débile.

Il ne m'avait jamais fait part de cet aspect de lui, je le discernais petit à petit.

On débarrassait la table dans la bonne humeur tandis que la sonnette retentissait.

Tu attendais quelqu'un ?

Il me fit non de la tête.

Je vais aller voir, m'informa-t-il les assiettes dans les mains.

Non, je m'en occupe.

J'ouvrais lentement la porte, me cachant derrière, mais mon coeur s'emporta lorsque je rencontrais à nouveau cette femme que je n'avais pas vus depuis 5 ans.

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant