12- La surprise

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Leny
J'aurais aimé mieux te méconnaître

Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus.

Si tu as fini, tu devrais commencer à préparer le dîner.

Je sursautais à l'entente de sa voix dure et je tombais de la chaise. Je me retrouvais sur le cul. Tu pensais vraiment que ce chacal allais te rattraper Leny ? Cesse de rêver, c'est un monstre !

J'avais même peur de travailler ici maintenant.

Oui, oui.

Je me levais sur mes deux pieds et m'échappait de cette pièce.
Il attrapait violement mon bras.

Je peux savoir pourquoi tu m'évites ?

Il avait un ton glacial.

Je...je..je ne vous évite pas !

Voyons Leny, un peu de crédibilité!

Je n'avais jamais vu cette facette de toi, est-ce que je t'effraie ?

Ses yeux bleus m'électisait.

Non,non...

Il eu un sourire espiègle m'atteignait.
Ses bras passaient dans mon dos et il bloquait mes mains.

Je sais que tu mens.

Ses lèvres se déposait sur la comissure de mes lèvres et le bruit de la sonette me faisait tressallir.
Je mettais des distances entre nous et le gifflais. Je ne savais pas d'où m'étais venue cette hardiesse mais je l'avais fais.

Ne me touchez plus jamais !

Je m'en allais vers l'entrée, en effaçant avec mes manches où il m'avait touché.
C'est un malade ce mec !
J'ouvrais la porte et une femme accompagné de 3 personnes entrait.

Bonjour...

Elle jetait carrément sa veste sur moi et s'en allait au salon sans m'accorder aucun regard.

Bonjour, les deux hommes et la dernière fille qui entrait me saluaient eux au moins.

Je leur souriais durement, encore offusquée de ce qu'il s'était passé. Je preparais le dîner, la tête pleine de questions.

J'allais lui écrire ma lettre de démission et me tirer d'ici.
Je mettais les assiettes, les plats et les couverts à table et les invitaient à prendre place.

Il était dix huit heure moins quart et je regardais sur mon carnet si j'avais eu le temps de faire tout ce qui était prévu.

Le dictateur, m'appelait pour que je sers le dessert. Tu va te manger une tarte, tu vas rien comprendre!

Je servais une tarte aux pommes à tout le monde en mettant un peu de canelle.
Ils discutaient tous entre eux, la fille qui était passé la première et qui était désagréable s'appelait visiblement Erine. Elle était installée sur les genoux de mon patron.

C'était très bon. M'affirmais un des garçons et je lui souriais franchement, ça faisait plaisir d'entendre des compliments de temps en temps.

Je suis heureuse que ça vous plaise.

J'avais presque tout débarrassé et il ne restais plus que le dessert.
Je m'apprêtais à partir mais l'autre conne m'interpellait.

Hey la bonne, tu peux ramasser cela ? Je n'ai pas fais exprès de le faire tomber.

Je l'observais, je suis persuadée que cette connasse n'a pas voulu verser son dessert sur le sol ! Ironie quand tu nous tiens !

Elle gloussait tandis que je ramassais la nourriture, un sourire moqueur était tendu sur ses lèvres rouge pétanque.
J'avais passé un coup de serpillère.

Mon téléphone sonnait, c'était Khaylan.

Je t'attends devant.

J'arrive, je veux juste rentrer à la maison et dormir, je suis tellement fatiguée.

J'enfilais ma veste et tenais mon téléphone de mon autre main.

Je ne pense pas que ce soit possible ma belle.

Je fronçais les sourcils en prenant mon sac et en arrangeant mes cheveux.

Pourquoi ?

J'allais vers la porte.

Une surpise t'attends.

Qu'est-ce qu'il m'avait préparé encore !

La main sur la poignée j'étais sur le point d'ouvrir mais une main se posait sur la mienne.

Qu'est-ce que vous faîtes bordel, vous êtes malade ! J'essayais d'étouffer mon énervement.

Ce mec je vais sois le tuer...
Sois le tuer!

Leny je....

Et puis merde, je m'en fiche, s'il m'empêche de sortir par la porte de derrière destinée aux employés, je partirais par celle de devant !

Je quittais enfin cette maison et rejoignais Khaylan. Je soufflais et me préparais à lui sourire faussement, parce que mon employeur me foutait réellement les jetons, et je ne savais pas si je devais parler de cette situation à Khaylan.

Quelques gouttes de pluies commençaient à tomber, le ciel avait prit un ton bleu et sombre, la nuit venait de tomber. Une brise légère m'enveloppait.

Adossé contre sa voiture, il portait un sac dans les mains. Il m'attirait doucement à lui et m'embrassait tandis que je me mettais sur la pointe des pieds pour goûter davantage ses lèvres qui m'avaient tant manqués.

Il me caressait le dos et s'éloignait de moi afin de me regarder.

Tu as passé une bonne journée ?

Je faisais une grimace.
Sincèrement ? C'était l'une des pires journée de ma vie...

Alors ce que j'ai dans ce sac peut transformer cette journée en quelque chose d'inoubliable.

Qu'est-ce que ça peut être ?
Il sortait du sac un maillot des Cavs et une casquette.
Il enlevait ma veste et m'enfilait le maillot. Il positionnait la casquette sur ma tête en arrangeant mes cheveux.

Ça ne sert à rien de faire autant de préparatifs Khaylan, de toute manière on regarde le match sur la télé.

Il me souriait en enfilant son maillot.

Qui te dis que nous le regarderons sur la télé ?

J'ouvrai grandement les yeux. Non, ce n'est pas possible....a-t-il....
Il me montrait les billets qu'il avait eu.

On va au match des Cavs ! Je m'écriais et lui sautait carrément dessus tandis qu'il riait.

Comment pouvait-il me rendre si heureuse ?! J'étais consciente que c'était mon meilleur ami et qu'il me connaissait par coeur, mais les efforts qu'il faisait pour moi, je ne pouvais pas les nier.

Cet homme m'aimait vraiment.

Aller, mettons-nous à l'abri.

Il m'ouvrait la portière et je m'y engouffrais.

Je prenais ma ceinture et la bouclais. Mon regard se posait sur l'énorme villa blanche sous mes yeux.
Je ne voulais plus mettre les pieds dans cet établissement...

Mon coeur ratait un battement lorsque je le vis, m'espionner, entre ses rideaux.

Je tremblais comme une feuille et mon corps entier se raidissait.

Tu vas bien ? Khaylan me prenait par la main.

Je...partons.

Je ne voulais plus être ici, pas une seconde de plus... Il démarrait le moteur et on s'en allait.

Je vais démissionner Khaylan.

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant