Stalker | TERMINÉE

29 - Solitude destructrice

Alaric
《 Parfois on croit connaître les gens, puis on se rend compte qu'en vérité, ils sont loin d'être comme on le pensait.》

La tête posée dans ma paume, je lisais le New York Times sur ma tablette.
Une tasse fumante atterissait devant moi et je remerciai Karen du regard.
Après le départ de la famille Cross, un vide s'était créé dans mon coeur, comme si tout mes efforts n'avaient plus aucun sens.

Les coups à la porte attiraient notre attention à moi et à Karen, cette dernière s'en alla pour ouvrir.

— Alaric, ça suffit maintenant !

Ce son aïgu confirmait mes soupçons, c'était elle, ma mère. Je ne lui accordais pas la parole, elle avait perdue cette chance.

— Ça fait 5 ans ! Tu ne prends plus contact avec ta mère, juste à cause d'une fille !

Je posais l'appareil digital sur le plan de travail, en l'ignorant une seconde fois. À quoi elle s'attendait au juste ? Que je l'a prenne dans mes bras pour toutes les manigances qu'elle a mise en oeuvre ?

— Karen, je te laisse l'a raccompagner.

— Tu es obsédé par elle ?

Je passais auprès d'elle et elle me saisissait violement le bras.

— Je reconnais que j'ai fais une erreur, mais c'était pour ton bien Alaric..!

| Flashback |

Je me réveillais avec un mal de tête insoutenable, je cherchais mon téléphone avec ma main et le dénichait enfin. Il était caché sous la couverture, ce dernier affichait 15 heures.
Comment se faisait-il ? Pourquoi j'avais autant dormi ? J'avais raté ma journée de boulot alors que je devais être présent pour une réunion avec un partenaire !

Des cris provenaient de l'étage, je m'extirpais de la couette qui me couvrait, enfilait un t-shirt et un bas de pyjama. Quelque chose ne tournait pas rond, je dormais presque toujours en pyjama.

— À cause de votre idée à la con votre fils ne s'est pas encore réveillé !

Que faisait Erine chez moi ?

— Je vous jure que je lui ai donné juste une pillule.

Je gardais le silence et essayais de cerner mon environnement, j'étais vraiment chamboulé.

— Elle est partie au moins ? Tant mieux. Elle continua.

Je toussais et elle se retourna, face à moi, les yeux grands ouverts et la main à la bouche. Elle a été chopé sur les faits.

Je lui arrachais vulgairement son combiné des mains et le jettais sur le mur, elles avaient tapés sur mes nerfs.

— Tu m'explique tout, avant que je contacte la police.

Elle bagaya, puis tenta de me prendre dans ses bras mais je reculais.

— Je..Je t'ai donné des comprimés pour que tu dors, je...c'est ta mère qui ma entraîné dans son plan.
Je lui ai dis qui était vraiment Leny, puis...elle a tout planifié. Elle lui a dit que, que tu étais malade.

Je la fusillai du regard, elle était aussi coupable que ma mère.

— Je..Vu que tu dormais profondément grâce aux médicaments, je...je me suis mise à coté de toi, quand tu dormais et....elle est venue. Elle a tout vu.

Je n'arrivais pas à croire, mes proches me trahir de cette façon, jamais je n'aurais pu l'imaginer.
Erine s'approchait de moi et sans que je puisse me contrôler, je lui infligeais une claque puis la prenait soudainement par la main et l'a mettait devant la porte.

— Ne t'avises plus jamais de venir ici.

— Alaric, je....

Je lui claquais la porte au nez.

| Fin du Flashback |

Son excuse me fit rire, elle comptait réellement jouer à ça avec moi ?

— Si tu avais voulu mon bien, tu m'aurais laissé être heureux avec la fille que j'aimais! Je l'ai aimé toute mon enfance et je l'aimerai pour le restant de mes jours, que tu sois contre ou pas !

Elle soupira,

— Ça fais cinq ans que tu la traque, tu ne l'as pas retrouvée, je pense qu'il est temps que tu passe à autre chose Alaric !

— Je n'ai pas de compte à vous rendre, Madame Torres.

Je sortais dehors et courrais, j'avais besoin de me défouler, je ne voulais plus être entouré de ce genre de personnes...

J'étais passé devant chez elle des milliers de fois, mais les volets fermés me rappelaient que ce lieu était à présent, vide.

Malgré mes réclamations et mes supplications, ses parents avaient refusé catégoriquement de me dire où se trouvait leur fille.

Deux semaines après le départ de Leny, eux aussi avaient quittés ce patelin.
Je l'a recherchais encore, toujours et je n'avais pas l'intention de m'arrêter tant que je ne l'aurais pas trouvée.

Mon téléphone vibrait dans la poche de mon survêtement de sport, je m'asseyais sur un banc pour y répondre.

— Oui?

— Monsieur, je croix savoir où est mademoiselle Cross.

— Tu es sûr ? Tu as vérifié ?

— Oui monsieur, elle se trouve aux Massachusetts.

Mon coeur battait à tout rompre, avec la joie d'avoir retrouvé Leny, MA Leny.

Cette solitude déstructrice allait enfin prendre fin.