Stalker | TERMINÉE

18 - La peur

Leny
《 Tout ce que tu as toujours désiré est de l'autre côté de la peur》

J'entrais en trombe dans ma petite maison, dans mon corps, une vague d'incompréhensions se baladait. Et tout cela me donnait le mal de mer, qui étais-je ? Où allais-je ? J'étais de retour à la case départ.
Ma main vérifiait mon téléphone, cela faisait une semaine que Khaylan ne m'avait pas parlé, on ne s'était même pas vu et cela commençait à me travailler. Je me faisais des films, tous improbables...
Peut-être, avait-il peur que Joshua apprenne notre relation ?

Je déposais mes clés en murmurant un 《je suis entré》 à peine audible et me posait sur la chaise de la cuisine. Ma mère était entrain de préparer le dîner, au menu, nous avons du poulet cramé, des brocolis en purée et en dessert, des tartes, vu leurs têtes, je me demande si elles sont comestible. Je n'avais pas la force de lui dire tout cela, ma journée à été plus que fatiguante autant sur le plan physique que sur le plan émotionnel.

— Où est-il ? Je demandais simplement.

Elle se retournait vers moi, un sourire forcé.

— Près de ton père.

J'allais dans la chambre où nous avons installé papa, ce dernier était couché dans son lit, les yeux fermés.
Mon grand frère avait prit place sur la chaise, face à lui.

— Tu t'es souvenu que tu avais une famille ? Je crachais.

Il se retournait vers moi, un air narquois, il me défiait du regard. Il s'était transformé, le t-shirt qu'il portait me laissait entrevoir les tatouages qui ornaient ses deux bras, le dessous de son oeil était également tatoué, il avait brossé ses cheveux en arrière.
Il avait maintenant de la barbe et il avait prit du poids, ou plutôt du muscle.

— Tu as grandis, soeurette.

Il tentait de m'enlaçer mais je levais la main, pour l'arrêter.
Je ne pouvais pas le laisser m'approcher une seconde fois, si c'est pour me laisser et partir, ce n'était pas la peine...Mon coeur n'était pas faite de pierre, je ne pourrais pas supporter plus de rebondissement dans ma vie.

— Livre-toi à la police Joshua.

C'était le seul conseil que je pouvais lui donner, mon frère m'avait manqué, il était l'un de mes idoles lorsque j'étais enfants, mais plus maintenant, cet homme me terrifiait tout simplement.

Il se levait de sa chaise silencieusement et posait sa main sur ma tête.
Il eu un sourire chalereux, cependant, mon air froid ne s'était pas dissous.

— N'oublie pas que tout ce que j'ai fais, c'était pour toi.

Je reculais, de peur, comment pouvait-il dire que j'étais la cause de tout ce qu'il avait vécu jusqu'à maintenant ?! C'était insensé !
Mes larmes coulaient.

— Tu ne peux pas m'accuser d'avoir gâcher ta vie ! Je ne t'ai jamais dis de prendre la vie de quelqu'un !

Mon sang tourbillonnait, je voulais lui en coller une, mais j'en étais incapable.
Il souriait, indifférent. Être un meurtrier lui plaisait tant que cela ?

— Je suis venu pour reprendre les affaires de papa et de m'occuper de lui.

J'eu un rictus, cette situation était simplement HI-LA-RANTE.

— Tu te fous de moi ? C'est maintenant que Papa est devenu important pour toi ? Où étais-tu quand il était au plus bas ? Moi, je vais te dire où tu étais! Tu te cachais dans un trou, comme un rat !

Il était en colère et son visage était décomposé. Son bras se levait mais la claque que j'attendais n'était pas arrivée, je rouvrais les yeux petits à petits et l'entendait soupirer.
Je reportais le regard sur mon père, il m'observait, affligé...

J'allais auprès de lui et lui caressait les cheveux.

Ne t'en fais pas papa, tôt ou tard, tout cela va s'arranger...

~

Le lendemain, je décidais d'aller chez Khaylan, devant la porte de chez lui, j'hésitais. Et si je faisais demi-tour ? Je m'étais pointée devant chez lui à l'improviste, de plus je ne savais même pas s'il était là.

Quelques secondes s'étaient écoulées et la porte s'ouvrait, Malya, sa maman m'ouvrait la porte.

— Bonjour Malya, vous vous souvenez de moi ?

— Bien sur Leny! Comment tu va ? Entre je te prie !

Je lui tendais le bouquet de fleur que je lui avais pris. Je devais au moins cela, Khaylan m'avait dit qu'elle était malade.

— C'est très gentil de ta part.

Elle refermait la porte derrière elle et me proposait un verre de jus que j'acceptais afin de lui faire plaisir.
Ses quelques cheveux blancs, mis court et son maquillage léger l'a rendait plus jeune que son âge.

— Je n'ai pas eu l'occasion de parler avec Khaylan ces derniers temps, savez-vous où il se trouve ?

Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche mais des bruits de pas attirait notre attention, une femme dévalait les escaliers, les yeux centrées sur son téléphone et s'exclamait :

— Maman, regarde j'ai trouvé un super lit pour l'enfant.

Malya me regardait en souriant, elle n'avait pourtant pas de fille, qu'est-ce que cela signifiait ?

— Leny, je te présente Melany, la futur femme de Khaylan, ils vont bien ensemble, tu trouves pas ?

Je m'empêchais de m'étouffer avec ma salive, que se passait-il ? Cette situation était plus que bizarre ! Malya ne savait pas que je sortais avec son fils, une femme allait se marier avec MON copain. Je croix que je perds la boule.

— Enchantée, Leny, c'est cela ? Elle s'approchait de moi afin de me serrer la main, et je remarquais à cet instant, son ventre gonflé.

Je respirais et décidais de faire preuve de sang froid, malgré la colère qui traversait mon esprit.

— Enchantée.

— Leny est l'amie d'enfance de Khaylan, elle est venue nous rendre visite.
Précisait Malya.

Mais oui, biensur, nous étions seulement amis...

— Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, merci pour la boisson Malya.

Elle se levait du canapé pour m'accompagner.

— Tu aurais dû rester un peu plus longtemps, tu sais que je t'apprécie.

— Merci, mais je dois aider ma mère, vous direz à Khaylan que je suis passée.

Je lui faisais mon plus faux sourire, et quittait leur demeure. Je n'arrivais pas à croire ce à quoi j'étais confrontée, Khaylan allait bientôt se marier, il avait mit enceinte une bimbo et il m'avait planté dans le dos !

C'est qu'il a du cran ! Je ravalais mes larmes et tentais de calmer mes tremblement, un ouragan s'était enclenché en moi. Aujourdhui, je n'avais pas seulement perdue mon copain, mais également mon meilleur ami...