10- Le premier amour

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Leny
Tout est flou dans ma tête, sauf toi

Il était 7h quand je rentrais chez moi, nous étions samedi et je portais encore les vêtements de ce connard. Je le haïssais mais je ne pouvais rien faire alors que mon poing me démangeait d'une façon horrible.

Je ne voulais surtout pas me faire choper dans cet accoutrement, sinon j'étais foutue : interrogatoire du FBI alias ma mère, mes paroles allaient remonter à la CIA c'est-à-dire le padre.
Et enfin j'aurais eu la prison à perpet', privée de sortie pendant je ne sais combien de mois.

Vous allez me dire "Oui mais tu es majeur voyons Leny, arrête de dire des conneries". Pour mes parents majeur ou pas majeur tant que je vivais sous leurs toits, ces eux qui faisaient la loi, eh oui, dure à croire mais pas à vivre, croyez-moi, marquez bien l'ironie.

Je ne voyais pas les mocassins de mon père, il était surement allé travailler.

Je passais la tête pour voir où était ma mère.

"All together, All together then we will walk".

Je froncais les sourcils, elle suivait encore cette gymnaste ? Leslie Sansone.

Cette femme aidait les personnes à faire du fitness à la maison. Et maman suivait son programme, pourtant elle n'était pas en surpoids.
Elle avait juste quelques kilos en trop par-ci par-là.

Je profitais du fait qu'elle soit dos à moi pour me précipiter dans les escaliers et allait dans ma chambre.

Je me jettais sur mon lit.

Tu m'as tellement manqué mon amour.

Je l'enlaçais fortement, j'ouvrais la baie vitrée pour aérer ma chambre et me glissais sous la douche. Mes plans pour ce weekend étaient de Chiller devant Netflix, manger de la pizza et faire la fiesta en solo chez moi.

Oui, je n'avais pas d'amis, ni d'amies. Personne ne m'aimait vraiment, j'étais toujours cette fille qui était discrete, silencieuse et travailleuse...Jusqu'au jour où la réalité m'avait frappé, comme une batte de baseball qui aurait frappé la balle afin de permettre à son équipe de faire un home-run.
Pour raccourcir, c'était violent.

Pour suivre le mouvement, j'avais commencé à gacher ma vie, j'allais en boite, rentrait tard le soir, buvais et fumais, j'avais subit un changement si soudain que toute ma famille en avait prit un coup, mon mode "racaille" était sur le bouton ON.

Je secouais la tête, me souvenir du passé me fatiguais. J'avais l'impression de faire demi-tour sur la route que j'avais moi-même décidée d'emprunter....

Je soupirais, qu'est-ce que j'avais fais pour mériter ce qui m'étais arrivée ? Mes yeux se concentraient sur l'objet qui se trouvait sur mon bureau, un cadre photo où nous figuront tous.

L'un de mes frères s'était marié et était allé vivre au Massachusetts, il avait rencontré ma belle soeure, Anna lors de ses études de marketing là bas.

Cependant, mon frère Ainé, lui...avait complètement disparu de la circulation, après cette fameuse nuit, personne ne l'avait plus vu, aucun signe de vie...rien.

Tac tac

Je m'étais promise de ne plus me rendre triste et pourtant je continuais, qu'elle cruche!

Je me dirigeais vers la fenêtre et voyais Khaylan, tout souriant. Il attendait que j'ouvre ma fenêtre.
Pour toute réponse, je lui faisais un doigt. Il connaissait très bien mon tempérament, il riait.
Quelques secondes plus tard, mon téléphone vibrait et je décrochais directement.
Descends en bas Leny.

Je me foutais de sa geule.
Parce qu'on peut descendre en haut peut-être ?

Arrête de faire la gamine, je vais t'emmener quelque part où tu rêvais d'y aller.

Non.

Leny, sincèrement maintenant je sais ce que je ressens, je t'aime vraiment alors descends enfin.

Va plutôt décevoir la prochaine, je suis occupée.

Eh oui, je n'étais pas une fille facile. Et un mec qui m'avait fait souffrir, devait souffrir en retour, même si c'était mon meilleur pote.

Je raccrochais, un sourire vainqueur aux lèvres.

Je rejoignais ma mère qui se trouvait dans la cuisine afin de manger un bout, à cause de l'autre connard, je n'avais rien mangé depuis hier après-midi. Quelqu'un m'avait soulevée.

Maman ! Je criais à gorge déployée.

Elle se retenait de rire.

Khaylan a insisté pour entrer te chercher, je n'ai pas pu lui dire non.

Je lui frappais le dos pour que cet idiot me laisse tomber mais il ne le fit pas et m'entraînait dehors.

Khaylan, aujourd'hui tu es un homme mort ! Je geulais.

Ouais ouais, cause toujours.

Il m'installait dans sa voiture alors que je croisais mes bras sur ma poitrine. Pourquoi cette journée était aussi nulle que ça ?!

Il roulait je ne sais où, j'avais faim et mon ventre criait famine. Et le bruit avait retentit dans toute la voiture, on aurait dit un orchestre symphonique.

Punaise, pas devant lui au moins...
Je baissais la tête, il s'arrêtait une heure après devant un restaurant.

Khaylan, je ne peux pas entrer.
Je sursurrais.

Leny, arrête de trouver des excuses pour tout. À partir d'aujourd'hui, je veux faire les choses bien, avec toi...

Il me prenait ma main dans la sienne, à ce contact je frisonnais.

Mais je ne peux vraiment pas.

Je lui montrais mes pantoufles, ce débile ne m'avait pas mis mes chaussures et je me retrouvais avec des pantoufles panda, vraiment très....adulte.

Il gonflait ses joues.

Arrête ça de suite. Je le prévenais.

Il priait pour que je l'attendes , bon peut-être qu'il ne m'a pas supplié mais presque, je le faisais tellement chier avec mes tirades.

Il avait acheté à emporter et j'avais même eu la chance d'avoir de nouvelles paires de chaussures.

Wow, elles sont magnifiques ! J'arrivais plus à refermer ma bouche.

Nous étions dans la voiture, devant le Myrtle Beach, le soleil se couchait et les gens sur la plage commençaient à se dissiper.

Leny....

Je l'observais avec curiosité, qu'allait-il me sortir ?

Je veux que l'on sort ensemble, je tiens vraiment beaucoup à toi.

Je me massais la nuque, j'hésitais à me jeter dans le feu...Après tout, c'était pour la première fois que j'allais sortir avec quelqu'un. Et si je n'étais pas à la hauteur ? Et si je n'étais pas capable d'aimer correctement? Les questions se bousculaient les unes après les autres.

Mais dès que nos lèvres se rencontraient, plus rien autour n'existait. Il n'y avait plus que nous deux, face au couché de soleil.

Stalker | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant