Stalker | TERMINÉE

17- L'imprévisible

Leny
《Tomber amoureux n'est pas un choix》

Devant l'immeuble où je me tiens à présent, mes pensées vagabondaient.
Quelques semaines avant, j'avais mis les pieds ici, afin d'avoir un metier stable. Le destin en avait décidé autrement, peut-être que travailler à son domicile était plus confortable.
J'inspectais les lieux, tout les employés couraient, certains avec des cartons, d'autres avec des documents. Les vendeurs assis à leurs bureaux et munis d'un casque parlaient à une vitesse chétif.

Je marchais entre les tables et me retrouvais devant la porte, je toquais à plusieurs reprises mais aucun bruit ne venait de l'intérieur, je décidais d'entrer. En effet, la pièce était vide, je posais le sac sur le bureau et sortais les lunch-box que j'avais préparé avec sérieux et scrupuleusement. J'avais même mis un thermos avec du thé de mélisse qui permettait de combattre le stress.

Son bureau était d'une propreté remarquable, tout était rangé et pensé minutieusement. Juste derrière son bureau, de nombreux casiers se trouvaient, sûrement un endroit où il rangeait ses dossiers.

Ma main se dirigeait vers mon téléphone, j'étais soucieuse à propos de Joshua. Pourquoi avait-il décidé de revenir ? Pourquoi maintenant ? Était-ce à cause de l'état de santé de papa?

— Oui, je vois, laissez moi le temps de réfléchir à votre proposition, très bien, merci.

Mon ancien collègue de classe était entré dans la salle et s'était installé devant moi, à son bureau.
Il avait raccroché et avait sortit des boîtes de son sac, s'était-il acheté à manger ?

Mon sourire disparaissait, j'avais fais autant d'efforts pour qu'il prenne à manger de l'extérieur!

— Désolé de t'avoir fait patienter, j'avais quelques problèmes à régler.

Je tentais de garder mon calme mais cet homme puéril et odieux me faisait perdre toute patience.

— Tu peux m'expliquer pourquoi je suis là, alors que tu as déjà de quoi ne pas mourir de faim ? Je rétorquais.

Il prenait ma main.
— J'avais peut-être envie de te voir.

Je rêve où il me drague ?
Après avoir été longuement bi-polaire, il commençait à être polygame et cette situation me désenchantait.

— J'ai un petit ami, je te signale, au cas où tu serais amnésique.

Ses doigts se resseraient autour de mon poignet, il me serrait fort et j'avais l'impression qu'il ne s'en rendait pas compte.

— Je me demande si ton copain sait tout ce que je connais à propos de toi. Je suis sûr qu'il n'arriverait même pas à imaginer tout ce que tu as vécu..

Qu'est-ce que...
— Tu me fais mal.

— Par exemple, a-t-il une idée de ce qu'il s'est passé à cette fameuse soirée ? Ou de ce pont où tu allais tout les soirs?

Comment savait-il tout cela ?
—Lâche-moi !

Je tentais de retirer ma main mais voyant qu'il n'avait pas l'intention de céder, je prenais le gobelet de jus qui se trouvait sur son bureau. De ma main libre, je le lui versais la totalité sur son visage et me défaisait de son étreinte.

— Tu es un monstre ! Vraiment ! Qu'est-ce que tu essaye de faire bordel ?! Tu te venges pour ce que j'ai dis dans le passé ?! Ces gamineries que j'ai fais à l'époque ?! Je le regrette d'accord ? Si j'étais la Leny d'aujourd'hui, je n'aurais jamais fait cela !

Je lui tournais le dos, au bord des larmes. Je détestais cet homme ! Il me rabaissait et utilisait mes faiblesses pour me blesser.

Des mains passaient sur ma taille et je me retrouvais plaquée contre quelque chose de dure, la bibliothèque.
Allait-il m'engueuler pour ce que j'avais fais ? Me réprimander ? Me virer peut-être ? Au moins, je serais débarrassé et lui aussi.

— Que fais-tu ?

Des gouttes tombaient sur mon visage, ses cheveux étaient trempés par la boisson. Nos yeux se retrouvaient, et je n'y voyais aucune once de colère. Il avait l'air d'avoir pitié ou d'être compatissant..

— Je veux juste essayer quelque chose...

Il murmurait, en resserant ma taille de ses bras musclés.
Il écrasait ses chaudes lèvres sur les miennes et passait ses mains dans mes cheveux. Mes yeux se fermaient et j'appréciais la douceur de ses lèvres.
Son air hautain et méchant me déplaisait fortement, mais je devais avouer qu'il embrassait divinement bien.

Il accédait à ma bouche et notre baiser doux et délectable se transformait en quelque chose de plus langoureux, plus ardent et plus sauvage.

Ma main se baladait sur son torse, je m'interdisait de tomber amoureuse de lui, pas pour ce matcho, débile, connard, dictateur et j'en passe...
Et si...c'était trop tard...?

À bout de souffle, il collait son front au miens et mon coeur tambourinait sans arrêt, plus aucun mot ne sortait de ma bouche. Je sentais des contractions dans mon ventre, c'était donc cela, les fameux papillons.

— Leny, pourquoi...? Pourquoi après si longtemps...tu continues à me faire souffrir ?

Il prenait ma main et le déposait sur le côté gauche de sa poitrine.

— Ici, tu me fais mal ici, chaque jour où tu es loin de moi.

— Je....

— Je me déteste de ressentir cela pour toi, tu comprends ?

— Vire-moi. J'évitais son regard.

— Si je te vire, ça s'arrangera ?

Je ne m'attendais pas à tomber amoureuse de lui, je le haïssais tellement, mais ce que je redoutais le plus était arrivé....Je ne voulais pas, on ne pouvais pas...Mais mon coeur ne frappait pas de la même façon avec Khaylan.

— On ne peut pas être ensemble nous deux, alors vire moi, laisse-moi m'en aller !

Il s'éloignait légèrement de moi et murmurait, contre sa volonté :

— Vous êtes renvoyée mademoiselle Cross...