Leny
《 Une femme a autant besoin d'un homme qu'un poisson d'une bicyclette》Les grands corridors blancs, l'odeur médicamenteuse et les bruits que faisaient les Crocs des médecins et des infirmières me donnent un mal de crâne presque insoutenable.
Assise inconfortablement sur ma chaise en métal forgé, je patientais sagement.
— Vous pouvez entrez, déclara la vieille infirmière qui venait de sortir de la porte d'en face.
— Qu'a t-il eu ? Est-il réveillé ?
Elle avait un sourire chaleureux placardé sur son visage.
— Il a fait une réaction allergique, saviez-vous que votre petit ami ne pouvait pas consommer des fruits exotiques ? Nous lui avons fait un lavage d'estomac, il dort encore.
Il s'était donc tordu de douleur à cause du jus de fruit ? Quelle idée de mettre de la mangue dans la boisson ?
Comment peut-tu savoir qu'il existe ce genre de "fragile" ?
— Il n'est pas mon petit ami. Je l'agressai presque avec mon ton froid.
Elle levait les yeux au ciel, exaspérée et se barrait.
J'entrais dans la chambre, bon, il a l'air d'être en bonne santé malgré ses bras enflés et les petits boutons rouges qui ornent son corps.Pars de suite Leny, il va bien.
Malgré son état, il n'avait pas perdus un gramme de son charme habituel.
Tu as presque tué le mec et tu le mate en plus ? Heho ? Ici la terre.
Je secouais la tête, qu'est que je fais ? Je n'ai pas assez de problème peut-être ?
— Tu es ici ?
Un hoquet de surprise m'avait échappé, trop préoccupé par les tours que me jouait mon esprit.
— Je suis désolé.
C'est vrai, je l'étais mais ce n'est pas pour autant que j'avais oublié tout ce qu'il m'avait fait.
— Je ne comprends pas pourquoi tout mes ex tentent de me tuer.
— Vu que tu es d'humeur à plaisanter, je devrais m'en aller.
Il se redressa et me prennait la main.
— Non ! Reste...S'il te plait.
~
— Leny ? Que fait-tu ici ?
La gorge sèche, trempée jusqu'aux os à cause de la pluie battante, j'avais eu le besoin de me réfugier chez l'unique personne en qui je faisais confiance sur cette planète : Ma mère.
— Maman...
J'explosai en sanglot,à minuit, en plein milieu de la rue avec mes valises en main sous les regards peinés de ma mère.
Elle m'enveloppa de ces ailes protectrices et m'aidait à m'installer dans la chambre d'amis.
Je tremblais, j'avais tellement froid...
— Qu'est-ce que c'est que ça ! S'écria t-elle avec effroi.
Mon oeil était dorénavant un oeil au beurre noir, comme si cela ne suffisait pas, ma lèvre était déchirée suite à la force de son coup.
— Maman, je te jure que tout allait bien...Mais, depuis peu, je n'arrive pas à donner un sens à ses agissements..
Elle me posa une serviette sur mes genoux.
— Va prendre un bain, on désinfectera tes plaies après.
— Papa...
— Il est allé à notre ancienne maison avec ton frère, apparement, on a réussit à vendre le garage et la maison.
Je me levais durement, comment une personne pouvait-elle être autant...vide de sentiment? Je voulais pleurer, crier, insulter, me lamenter mais rien ne faisait, j'en était incapable.
Je préférais justifier cela par le fait que je suis fatiguée, mais au fond de mon coeur je savais. Il m'avait tué.Mes jambes jointes vers ma poitrine, assise dans la baignoire, l'eau chaude ruisselait. Je mordais ma lèvre déjà douloureuse pour ne pas me sentir faible, parce que oui, j'avais blairer quelque chose : J'étais une sous-merde.
J'avais eu des rêves secrets, comme créer mon propre cabinet, être une égérie d'une association caritative, aider les plus démunis, fonder une famille, voyager...
Je déteste la personne qui a dit qu'il fallait voir la vie en rose, parce qu'on est pas chez les Barbies, ici.
— Tu vas un peu mieux ? M'interrogea ma mère en m'apportant une tasse fumante.
Je buvais le liquide marron à l'intérieur de ma tasse et regrettais aussitôt, c'était amer ! Je grimaçais.
— Maman! C'est immonde !
Elle avait encore beaucoup de chose à apprendre en cuisine !
— C'est un remède de grand-mère.
— Maman, quand vas-tu faire des choses comestibles ?
Elle avait l'air offusquée mais souriait tout de même, l'atmosphère était détendue.
— Les femmes n'appartiennent pas à la cuisine ma belle ! Les meilleurs chef cuistots sont des hommes !
Je posais ma tasse sur ma table de chevet et elle s'allongea près de moi.
— Maman, tu avais raison concernant Swan, tout est allé trop vite.
J'inspectais le plafond, comment peut-il être si blanc ?
— Je déteste dire ça mais...je t'avais dis.
Elle prenait mon visage entre ses mains et caressait mon visage blessé.
— Pourquoi il t'a fait ça ma puce...? Tu es toute gentille et sensible...Pourquoi?
Elle pleurait, maman pleurait à cause de moi. Mes bras la calmait et je laissais glisser une larme sur ma joue.
Une larme, mais ce sera la dernière.
— Je te promet maman, c'est fini, je ne m'occuperai plus des autres, je resterais seule, pour l'éternité.
Mais la solitude, était-elle une garantie de mon bonheur.. ?
VOUS LISEZ
Stalker | TERMINÉE
Teen FictionLeny, 20 ans, changeant constamment de boulot. Son seul et plus grand défaut : Se lasser de tout rapidement. Enchainant des petits boulots, elle fait la rencontre d'Alaric, son ancien camarade de classe qu'elle avait tendance à charrier. Leurs chem...