Stalker | TERMINÉE

31 - Un client...étrange

Leny
《 Cendrillon n'a jamais demandé à avoir un prince, elle voulait juste une jolie robe et une permission de sortie》

1 semaine plus tard.

Les jours passaient et je découvrais de nouvelles facettes de mon petit-ami.
Swan n'était plus comme avant et ses agissement m'intriguaient.
Il avait des pétages de plomb fréquent et cela m'intimidait. Je n'avais jamais eu à faire à un homme aussi violent que lui. Mais pourquoi avait-il eu ce changement soudain ? Après trois ans de relation ? Nous étions sur le point de nous marier !

Les violences conjugales m'étaient totalement inconnues. Je connaissais ce terme grâce aux images que les médias partageaient, cependant, je n'ai pas pensé, ne serais-ce qu'une seconde que j'y serais confronté durant mon existance.

Et comme on dit, c'est toujours l'inverse de ce qu'on espère qui devient, réalité.

Aimer mais ne pas pouvoir quitter la personne à qui l'on tient, je n'étais pas beaucoup expérimenté dans le domaine de l'amour, mais pour moi, c'était le sentiment le plus atroce qu'une personne pourrait vivre dans ce monde.

Ne pas savoir s'il faut abandonner ou continuer à se taire...

Qu'est-ce que je suis censée faire ?

— Patronne ? Le client attends que prenez sa commande.

Une main s'agitait de haut en bas devant moi, celle de Paola.
Je ne devais pas montrer ne serais-ce qu'une once de faiblesse, non.

Tu va bien Leny, tu va bien.

— Pardon, dîtes-moi monsieur.

Je souriais face au vieux client se tenant face à moi tandis que Paola s'occupait de la deuxième caisse.

— Je veux prendre un Café et le Mud Pie de Mississippi.

— C'est noté ! Ça vous fera 7 dollars s'il vous plait !

Je lui préparais son plateau et récupérais sa monnaie.

— Mademoiselle, rassurez-moi, c'est pas de la vraie boue ?

Il inspectait le plateau, ce qui me fit rire. Le Mud Pie était le gâteau à la boue, classique. Mais le nom portait souvent à confusion, ici.

— Non ! Je vous rassure ! Je l'ai fais moi-même ce matin, il est fait à 100% de chocolat Suisse.

Il s'en allait s'installer à sa place.
Paola me rejoignait.

— Tu vas bien Leny ?

— Oui à merveille !

Je pense que mon air dépitée m'avait trahie.

— Depuis une semaine, tu as la tête dans les nuages... Tu mange à peine pendant la pause de midi et tu n'es pas aussi pipelette qu'avant, c'est pas normal. Elle conclua.

Malgré ses un an de moins que moi, elle comprenait rapidement.

— Je ne veux pas te forcer à me raconter ce qu'il se passe, mais je suis ici, si tu veux parler avec quelqu'un. Elle me frotta l'épaule et je grimaçais.

Je me décalais.

— Merci Paola, tu ne trouve pas qu'il fait chaud ? Quand va venir ce réparateur ?

— La semaine prochaine la clim sera réparé promis, il allait passer aujourd'hui mais il a eu un imprévu. Elle me relooka de haut en bas. C'est normal que tu as chaud ! Tu porte un jean et un t-shirt à manche longue !