Chapitre 22

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{point de vue Raquel}

Je me sens faible dans les jambes, mais je ne dis rien à Sergio, je ne veux pas l'inquiéter. Je suis dans ses bras, il caresse mon dos tout en déposant quelques baisers dans mon cou.

Moi : « Je... je vais aller m'assoir sur le canapé un peu... »

Sergio me lâche, et là, je me sens tombée, heureusement Sergio me rattrape de justesse.

Sergio : « Raquel! Ça va..?! »

Moi : « Ça va... ça va... »

Sergio m'emmène sur le canapé.

Sergio : « Tu veux pas qu'on aille à l'hôpital? »

Moi : « Non... non Sergio... »

Sergio : « Raquel... je... c'est le mieux... »

Moi : « C'est la fatigue et la pression qui retombe... je dois juste me reposer un peu... »

Sergio mordille sa lèvre, je commence à voir trouble, je sens que je vais partir. Je lutte pour ne pas fermer mes yeux mais, c'est dur, très dur.

{point de vue Sergio}

Je suis totalement inquiet et stressé envers Raquel, elle a faillit faire un malaise. Je reste à ses côtés. Il faut qu'on aille à l'hôpital mais elle ne veut pas.
Je vois qu'elle est toute pâle, elle me regarde puis ferme les yeux. Elle ne répond plus. Je la secoue doucement.

Moi : « Raquel? Raquel! Raquel! »

Elle ne répond pas.

Moi : « MADAME TORRES VITE! »

L'auxiliaire de vie arrive, elle voit Raquel et s'approche en courant du canapé.

Moi : « Appelez les pompiers ! Vite ! Mon téléphone  est sur la table! »

L'auxiliaire s'exécute. Les pompiers arrivent un quart d'heure après, les enfants sont inquiets tout comme Marivi. L'auxiliaire les rassure tandis que je monte dans le camion de pompier avec Raquel. 

Moi : « Raquel! Réveilles toi je t'en supplie... »

Elle finit par se réveiller, un peu perdue.

Raquel : « Où suis-je ...? Sergio... »

J'attrape sa main et pose mon front contre le sien.

Moi : « Tu es dans un camion de pompier...t'as perdu connaissance... tu vas à l'hôpital... »

Raquel : « Ha... les bébés ils vont bien...? »

Moi : « Oui... »

Raquel : « Paula... Amaro... qui s'en occupent ? »

Moi : « l'auxiliaire... ne t'en fais pas. »

Nous arrivons à l'hôpital, Raquel est rapidement prise en charge. Je n'ai pas le droit de la suivre, je suis obligé de rester dans le couloir. Je tourne en rond. Je m'inquiète tellement.  Des larmes commencent à couler, je repense à la fausse couche qu'elle a faite... je ne veux pas que ça se reproduise. Une heure plus tard, un médecin surgit. À ma grande surprise, il parle espagnol.

Médecin : « Bonjour... vous êtes bien le mari ? »

Moi : « Mari..  euh oui. Elle va bien?»

J'ai encore du mal avec ce mot, d'autant plus que nous ne sommes pas mariés.

Médecin : « Elle va mieux. »

Moi : « Et nos bébés ? »

Médecin : « Ils vont très bien. Mais si vous voulez ne pas avoir à faire à un accouchement prématuré, il va falloir que votre femme reste hospitalisée jusqu'à la fin de sa grossesse, enfin, jusqu'à la naissance des enfants. Elle est trop fragilisée avec cette grossesse pour rester debout jusqu'au terme. »

Je pâlis.

Moi : « Mais... »

Médecin : « Rassurez-vous, 90% des femmes enceintes de quadruplés comme de triples subissent le même sort. C'est normal, le ventre est énorme, et les femmes sont très affaiblies par l'énergie que mangent leurs bébés. »

Moi : « D'accord... vous lui... avez expliqué? »

Médecin : « Oui. Ne vous en faites pas. »

Moi : « Elle l'a pris comment? »

Médecin : « Bien. Elle est très compréhensive. L'instinct maternel vous savez ! »

Moi : « Je peux... je peux la voir? »

Médecin : « Oui bien sûr. Allez-y. »

J'entre dans la chambre, Raquel est allongée dans ce maudit lit. Perfusée. Elle tourne la tête vers moi et sourit en tendant son bras. J'attrape sa main et l'embrasse tendrement.

Moi : « Raquel... j'ai eu peur.. Ça va mieux..? »

Raquel : « Ça va mieux.. ne t'en fais pas mon amour... »

Je lui souris.

Raquel : « T'es enfants nous font déjà tournés en bourrique! »

Je ris légèrement avant de poser ma main sur son gros ventre rond. Les petits bougent beaucoup.

Moi : « Alors tu m'abandonnes à la maison? Tu me laisses avec les deux petits fauves? »
Dis-je en souriant.

Raquel rigole avant de caresser ma joue.

Raquel : « Ne les tue pas. »

Moi : « Moi je ne les tuerais pas... eux par contre... »
Dis-je en souriant.

Raquel : « Ma mère et l'auxiliaire sera là, ne t'en fais pas, les fauves seront dominés. »

Moi : « M'ouais... fortement dominés... une mamie gaga qui leur laisse tout faire, une auxiliaire qui n'a pas le dessus sur eux... et moi... euh... qui suis... un papa... qui n'arrive pas à gérer ses enfants... sauf pour les câlins et les jeux... »

Raquel : « Tu as oubliés de dire que tu étais extrêmement gaga d'eux aussi... »
Dit-elle en frottant mes cheveux.

Je souris avant de remonter mes lunettes avec mon tic bien à moi.

Moi : « Oui... pas faux. »

Raquel : « Demande de l'aide à Marseille. Il va leur faire peur et arrivera à se respecter. Ou bien Helsinki qui est imposant et qui lui aussi pourra certainement se faire respecter. Tout comme Bogota. Mais surtout pas Martin. Pas après ce qu'il s'est passé avec Amaro au monastère. »

Moi : « Je sais... je n'allais pas faire appel à lui. »

Raquel : « Tu as plutôt intérêt Sergio Marquina. »
Dit-elle avant de me prendre contre elle.

Je me remémore ce jour au monastère. J'avais d'ailleurs perdu mon sang froid pour la première fois.

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Que pensez-vous de ce chapitre ? Raquel ? Son hospitalisation ? Sergio ? À votre avis, qu'à fait Martin pour que Raquel interdise Sergio de lui demander de l'aide avec les enfants ?

~Tu es mon Autre~ {Serquel} [TOME2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant