{point de vue Sergio}
Une semaine est passée, nous avons décidés d'emmener les enfants aux parcs d'attractions, tous sauf Pablo. Je n'étais pas vraiment sûr de mon idée mais bon. J'aimerai que Raquel retrouve le sourire le temps d'une journée, une journée sans cris, sans pleurs, sans colère de la part de Pablo. Et puis, Tiago avait extrêmement envie de passer une journée sans son frère. J'emmène Pablo chez Marseille. Dans la voiture, un grand silence. J'observe mon fils par le rétroviseur intérieur, il observe la route par sa fenêtre. Il a le même visage qu'Andrés quand il était en colère. Je soupire puis met un fond de musique. J'arrive chez Marseille, je me gare et ouvre la porte de Pablo, je l'aide à se détacher puis attends qu'il sorte. Il reste assis.
Moi : « Pablo. »
Pablo ne bouge pas, et ne prononce même pas le moindre mot.
Moi : « Descends. S'il te plaît. »
Il ne bouge toujours pas. Je soupire et l'attrape, je le sors et ferme la voiture. Nous arrivons à la porte je frappe, Marseille nous ouvre.
Marseille : « Bonjour! »
Moi : « bonjour Marseille. »
Marseille : « Bonjour petit. »
Dit-il en caressant les cheveux de Pablo.Ce dernier ne lui répond pas.
Moi : « Pablo dit bonjour à Marseille. »
Pablo : « Pff... bonjour... »
Moi : « Ne souffles pas. Bon je te le laisse comme prévu et je reviens le chercher en fin d'après midi. »
Marseille : « Pas de soucis professeur ! »
Je pars et rentre à la maison, Raquel n'est pas au salon, les enfants eux, déjeunent.
Moi : « Où est maman? »
Julieta : « elle se douche ! Il est où Pablo ? »
Moi : « Chez Marseille. »
Alma : « Et pourquoi qui viens pas avec nous ? »
Moi : « Parce que... parce qu'il voulait pas venir. »
Dis-je mal à l'aise.Amaro leve les yeux au ciel tandis que Paula soupire.
Moi : « Déjeunez maintenant. »
Dis-je avant de partir rejoindre Raquel à la salle de bain.Elle est toujours dans la douche, dos à moi. Je m'assois sur le rebord de la baignoire et l'observe du coin de l'œil. Elle chante, et il faut bien l'avouer, merveilleusement bien. Elle se retourne et sursaute quand elle me voit. Je rigole.
Raquel : « Sergio?! »
Moi : « C'est comme ça qu'on m'appelle. »
Raquel : « tu es déjà rentré ? »
Moi : « Oui. J'attends que tu finisses ta douche pour y aller aussi. »
Raquel : « viens avec moi. »
Moi : « Non. Plutôt mourir. »
Raquel : « Pardon? »
Dit-elle d'un ton énervé.Moi : « bah oui! T'as vu comment tu te douches ? »
Raquel : « Et comment je me douche hein?! »
Moi : « Avec de l'eau brûlante ! Je me brûle à chaque fois! »
Raquel souffle, elle sort de la douche et attrape mon bras, elle re rentre dans la douche en m'y tirant dedans.
Moi : « RAQUEL! PUTAIN! »
Raquel : « Les insanités ne vous vont pas très bien professeur ! »
Je rigole tout en réglant l'eau un peu moins chaude.
Raquel : « Sergio! C'est froid! »
Moi : « Tu te fous de moi?! »
Dis-je en souriant.Raquel : « Embrasse moi. »
Moi : « Laisses moi enlever mes lunettes, et me déshabiller. Prendre une douche habillé et avec des lunettes c'est pas ce que je préfère. »
Dis-je avant de sortir de la douche.Je me déshabille puis repars dans la douche, j'embrasse Raquel de nouveau puis caresse le bas de son dos tout en l'embrassant dans le cou. Elle caresse mes cheveux. Puis nous sortons de la douche, nous nous habillons puis aidons les enfants, enfin les petits à se doucher et s'habiller. Nous partons ensuite au parc d'attraction. La journée se passe à merveille, cela faisait longtemps, très longtemps.
{point de vue général}
Marseille s'occupe de son petit jardin, tandis que Pablo lui, observe par la fenêtre. Il ne sait pas si il attend le retour de ses parents, ou si il regarde par dehors juste pour regarder. À vrai dire, il a été laisser chez Marseille comme un vulgaire objet qu'on ne veut plus. Pour un petit de son âge, c'est normal de sentir de plus en plus rejeter de sa famille dans ce genre de situation. Il en veut énormément à son frère, Tiago. Il ressent une vraie et grande haine pour lui. Mais il est aussi en colère contre ses parents, et plus particulièrement son père. Après tout c'est son idée. Mais sa mère... sa mère n'a rien fait pour changer cette idée. Il se lève et part dans une pièce où Marseille garde ses anciens livres, vidéos, photos, armes qui ne marchent même plus de quand il était soldat. Il observe tout dans les moindres détails.
Marseille : « Pablo?! Pablo où es-tu ?! »
Pablo sursaute, il sort de la pièce et part dans les toilettes, il tire la chasse puis revient au salon.
Pablo : « J'ai été aux toilettes. »
Marseille : « D'accord. Tu veux boire et manger quelque chose pour goûter ? »
Pablo : « Non merci. »
Marseille : « Sûr ? »
Pablo : « Oui sûr. »
Marseille s'attrape un verre d'eau et un petit gâteau, il mange et boit. Pablo l'observe du coin de l'œil puis son regard se porte sur la fenêtre, la voiture de ses parents vient de se garer devant le portail. Il souffle puis s'assoit sur le canapé.
Marseille : « Papa et maman sont revenus ! »
Pablo : « Je m'en fiche. »
Marseille : « Bon... »
Marseille ouvre la porte, Sergio, Raquel et les enfants entrent dedans. Raquel et les enfants disent bonjour, Sergio ayant déjà vu Marseille ce matin.
Marseille : « Alors ça s'est bien passé ? »
{point de vue Sergio}
Raquel : « Parfaitement! Pas vrai les enfants ? »
Tous : « Oui! »
Moi : « Comment s'est comporté Pablo? »
Marseille : « Très bien. Il a été très sage. Il m'a même aidé à faire la cuisine ce matin.»
Je tourne la tête Pablo est sur le canapé.
Moi : « Pablo. »
Pablo ne me répond pas. Raquel s'approche de notre fils, elle s'assoit à côté de lui, elle se rapproche un peu plus pour lui embrasser la joue mais ce dernier se décale.
Moi : « Pablo! »
Pablo : « Laissez moi tranquille ! »
Dit-il en partant en courant vers la porte.J'attrape son bras.
Moi : « ARRÊTE ! ARRÊTE MAINTENANT! Bon on rentre. Merci Marseille à samedi soir. »
Marseille soupire.
Marseille : « À samedi soir. »
Nous rentrons à la maison, Pablo part s'isoler dans sa chambre.
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