{point de vue Raquel}
Les contractions sont bien présentes malgré l'anesthésie locale. Les médecins ont déjà commencés à m'ouvrir. J'ai assez mal. Je tiens fort la main de Sergio dans la mienne. Ce dernier est tout pâle. Après tout c'est normal, c'est une première pour lui! Il arrive à me faire rire dans un moment pareil.
Sergio : « Qu'est-ce qu'il y'a ? »
Moi : « tu me fais rire mon amour! Tout ira bien... ne t'en fais pas... »
Sergio remonte ses lunettes avec son tic, il tremblote.
Sergio : « J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose ainsi qu'aux bébés! »
Moi : « Sergio... aïe... outch... »
Sergio : « Ça va..? »
Médecin : « monsieur tout ira bien... »
Sergio : « D'accord... »
{point de vue Sergio}
Médecin : « c'est partit... monsieur? Je vais vous demander d'être là au maximum pour votre femme... elle va avoir besoin de vous... dites lui des mots doux, ce que vous voulez.. »
Raquel serre sa mâchoire puis ma main, elle souffre.
Moi : « Mais ... elle ne devrait pas avoir mal...? Elle est endormie ! Et c'est par césarienne... qu'est-ce qu'il y a?! »
Le médecin rit légèrement.
Médecin : « Cela n'empêche pas les contractions d'avoir lieu. »
Mon cœur bat vite.
Raquel pousse quelques cris de douleurs, je me sens totalement impuissant. J'ai peur, je stresse totalement.
Médecin : « Parlez-lui! Rassurez-la! Dites lui ce que vous avez sur le cœur! »
Tu parles. J'arrive presque pas à exprimer mes sentiments dans une situation normale alors tu crois vraiment que je vais y arriver là maintenant dans cette situation remplie de stresse ? En voyant ma petite amie souffrir ? Subissant une césarienne ? Dis-je dans ma tête.
Moi : « ...ça va aller.. Raquel... Tout va bien se passer... »
Comment veux-tu que je le rassure alors que je suis aussi stressé qu'elle ?!
Raquel : « Sergio... j'ai mal... »
Moi : « Serre ma main... aussi fort... que tu le souhaites. »
Raquel ne met pas cent sept ans à me broyer la main. Dix minutes plus tard, les pleurs d'un bébé résonnent dans le bloc opératoire. Raquel me sourit légèrement, quelques larmes coulant sur joues. Je tourne la tête vers le médecin ce dernier donne le bébé à une infirmière qui commence à partir avec en l'enroulant dans une serviette.
Moi : « Où vous allez ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?! »
Dis-je inquiet et en criant presque.Le médecin s'apprêtait à parler quand Raquel me tire vers elle.
Raquel : « C'est rien Sergio... ils l'emmènent au chaud... ici il fait trop froid et le temps que les autres naissent et qu'ils me recousent... »
Moi : « Ha... d'accord... »
Infirmière : « C'est un petit garçon... comment voulez-vous l'appeler ? »
Raquel me dit de le dire.
Moi : « Pablo... »
L'infirmière s'en va avec Pablo. D'autres pleurs résonnent : cette fois, c'est une petite fille, Alma. Une infirmière s'en va avec. Très vite, un troisième bébé se fait entendre, une autre petite fille, Julieta. Une troisième infirmière s'en va avec elle.
Raquel souffre et pleure de souffrance mélangée à de la joie. Des larmes commencent à couler sur mes joues aussi. Encore un bébé, un petit garçon, Tiago et notre famille sera au complet. Les médecins s'agitent autour de nous, ils sortent enfin le bébé mais celui-ci ne pleure pas. Les médecins s'affolent et trois partent avec notre fils.Raquel : « Sergio? Qu'est-ce qu'il y a? »
Moi : « Qu'est-ce qu'il se passe ?! Il se passe quoi?! »
Médecin : « Votre bébé s'est étouffé avec le liquide amniotique... ils vont s'en charger ne vous inquiétez pas... »
Moi : « Comment ça je dois pas m'inquiéter ?!! »
Dis-je en attrapant le médecin par le col et le collant contre le mur.Raquel : « Sergio! »
Moi : « On ne doit pas s'inquiéter alors que l'un de nos enfants est peut-être entrain de mourir?! »
Raquel : « Sergio Lâche le! »
Médecin : « Votre fils ne va pas mourir. Ça arrive souvent et ça finit toujours bien... Je vais vous demander de suivre ma collègue et va vous emmenez rejoindre la chambre de maternité de votre femme là où se trouve déjà vos enfants pendant que nous recousons votre femme... »
Je lâche le médecin, m'approche de Raquel et l'embrasse.
Moi : « À toute à l'heure... je t'aime... »
Raquel : « À toute à l'heure...moi aussi mon amour... moi aussi. »
Dit-elle en pleurant.Je sors de la chambre et suis l'infirmière.
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