Chapitre 13

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Dans les environs de la place de l’indépendance, se trouve un grand restaurant. Manir y entre avec trois de ses officiers mais sont tous déguisés. Ils s’installent dans une table et commandent à manger comme tout le monde. Manir regarde un peu partout dans la salle et voit trois filles dans une table à côté en train de discuter. L’une d’elle dit:

- Hey, savez-vous que les terroristes commencent à fuir notre pays?
- Pourquoi tu dis ça? Demande l’autre.
- Depuis l’arrivée des français, ils ont reculés. Tu entendais presque chaque semaine de nouvelles attaques mais regarde maintenant, tu n’entends plus rien du tout à part les français ont massacrés des terroristes. Tu vois. Répond la première.
- Ah oui, les soldats français sont forts et bien équipés. Les terroristes n’osent pas les affronter quant à nos soldats franchement, c’est désolant. Répond la deuxième.
- Eh arrêtez là, je ne vous entends dire que des conneries. D’après tout ce que nos soldats ont fait pour nous protéger. Nous les devons quelques reconnaissances quand même. Intervient la troisième.
- Ils n’ont rien fait à part mourir. En tout cas, vive les soldats français. Répond la première.

Manir se met à rire doucement en entendant la discussion des filles. Il se tourne vers ses officiers et s’adresse à eux:

- Vous savez pourquoi nous sommes ici. Nous avons un seul essai possible. C’est à réussir ou à perdre. Nous devons absolument capturer le professeur Sarr et nous n’avons pas le droit d’échouer.
- D’accord chef! Répond l’un d’eux.
- Quand même, évitez le maximum possible des affrontements. J’ai besoin de lui vivant. Reprend Manir.
- Nous ne vous décevrons pas chef. Répond un autre.
- Finissons ce bon plat et allons-nous en d’ici. Termine Manir.

À l’avenue Cheikh Anta Diop, des terroristes se mobilisent dans un coin avec les trois officiers. Ils montent sur trois 4*4 avec des sacs chargés d’armes et de grenades de gaz.

Chaque officier se trouve dans une voiture et partent ensemble à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ils y pénètrent sans aucune inspection de la part des gardes. La porte de l’Université est bourré de policiers armés d’armes lacrymogènes, un blindé lanceur d’eaux chaudes et quelques armes à feu pour se prévenir de toutes sortes de grèves des étudiants. Les terroristes garent à quelques mètres devant la faculté des sciences et techniques. Ils sortent des voitures sauf les chauffeurs avec leur sac à la main comme des voyageurs. Ils se positionnent un peu partout de la faculté et l’un des officiers se dirige dans le bureau du professeur Sarr actuel chef département de physique, avec trois de leurs hommes. Ils demandent à voir le professeur à quelqu’un qui sortait du bureau. Celui-ci leur dit d’entrer en leur faisant savoir que le professeur est à l’intérieur.

L’officier et l’un de ses hommes entrent dans le bureau tandis que les deux autres restent devant la porte. Le professeur en voyant ces deux hommes dit:

- Salut, qu’est-ce que je peux faire pour vous?
- Nous voulons que vous veniez avec nous. Dit l’officier.
- Venir avec vous? Bah… pour aller où? D’ailleurs même qui êtes-vous? Demande le professeur.
- Nous sommes pour l'instant des gentils et nous vous conseillons de suivre nos ordres si vous voulez que nous restions comme ça. Répond l’officier.
- Monsieur, sortez immédiatement de mon bureau ou j’appelle tout de suite la police.

Le professeur prend son téléphone et commence à composer un numéro. L’officier sort son arme et le lui pointe en disant:

- Ne faîtes rien de stupides si vous tenez à votre vie.
Le professeur dépose lentement le téléphone et dit:
- Qu’est-ce que vous me voulez?
- Vous le saurez des qu’on sera arrivé à destination. Ecoutez-moi bien, nous allons sortir et vous allez nous suivre. Si vous tentez une seule chose, j’ai mon arme dans ma poche et je n’hésiterai pas à vous tirer dessus. Dit l’officier.
- D’accord! Répond le professeur.
- Maintenant allons-y. Termine l'officier.

Le professeur sort de son bureau, suivi de l'officier et le soldat. Les deux qui étaient à la porte les rejoignent mais s’éloignent un peu pour ne pas éveiller des soupçons. Ils marchent tout au long du couloir. Arrivés dans un escalier, un étudiant interpelle le professeur et dit:

- Monsieur, je venais même à votre bureau. Je voulais vous montrer mon article sur le comportement des atomes.
- D’accord Diouf, on se revoit bientôt en classe. Je suis un peu pressé là. Répond le professeur.

Ils continuent de marcher jusqu’à arriver aux voitures et le professeur s’écrie:

- Courez ce sont des terroristes.

L’officier qui l’a amené le frappe d’un coup violent par son arme à la tête. Les étudiants s’écrient et se dispersent en courant partout dans les rues de l’Université. Certains d’eux prennent des pierres pour les lancer aux terroristes. L’un de ces derniers prend son AK47 et tire sur ces étudiants qui abandonnent leurs gestes et se mettent eux aussi à courir. Une grande signale d’alarme se déclenche. Un appel se fait à la police National et les dirigeants de celle-ci ordonnent aux policiers à la porte de l’Université d’entrer. En même temps, le camp Battrain à coté envoie ses soldats pour affronter ces terroristes.

Le Blindé des policiers arrive avec vitesse et heurte l’une des voitures terroristes. L’un de ces derniers se positionne à une fenêtre de la voiture et tire son lance roquette sur le blindé qui s’explose et se détruit. Les voitures policiers encerclent les terroristes et les tirent des armes à feu et à lacrymogènes. Un des officiers se dit:

- Merde, chauffeur sors nous d’ici.

Des terroristes mettent leurs armes par-dessus les fenêtres des voitures et ripostent aux tires des policiers. L’un d’eux fut touché par une balle de ces derniers. Les chauffeurs terroristes forcent le passage et parvient à sortir de l’Université. Le commandant des policiers s’écrient:

- Ne les laissez pas s’échapper, poursuivez les.

Après avoir sortis de l’Université, la voiture que le Blindé a heurtée ne parvient plus à avancer. Les terroristes qui y trouvent sortent avec leurs armes et arrêtent un autre 4*4 qui passait. Le chauffeur de celui-ci y sort en rapportant avec lui les clefs. L’officier se rend compte de cet acte et lui tire dessus puis ordonne qu’on lui prenne ses clefs.

Les policiers arrivent mais les terroristes sont déjà montés dans la voiture et repartis. Une véritable course poursuite se fait dans la route de l’avenue Cheikh Anta Diop. Les policiers tirent sans cesse sur les terroristes. D’autres groupes de policiers s’installent devant avec des barrages pour empêcher le passage de ces derniers. Un des officiers ordonnent un demi-tour. Les chauffeurs l’obéissent et se mettent maintenant face à face aux policiers qui les poursuivaient par derrière.

Les terroristes mettent le professeur sous un fauteuil et sortent tous de leurs voitures puis se positionnent derrière ceux-ci avec leurs armes. Ils répondent ensemble aux tirs des policiers. De grands bruits s’entendent sur les lieux. L’échange de tir des deux cotés devient très intense. Les terroristes tirent avec des AK47, des lances roquettes, M16 sur les policiers qui s’effondrent un à un devant eux. Ils remontent dans leurs voitures, juste à l’arrivée des soldats Battrain qui se lancent eux aussi à leur poursuite.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant