Chapitre 32

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Certains citoyens disent que le prisonnier doit être incarcéré à vie, d’autres disent qu’il doit être tué et d’autres plus matures conseillent de le maintenir pour une éventuelle enquête.

Le président appelle à une réunion d’urgence à tous les grands responsables de l’armée et aux membres du gouvernement concernés de l’affaire. Le général Ndiaye, chef d’état major des forces armées, le ministre des forces armées et le premier ministre sont les premiers à se mettre en place au palais de la république là où doit se tenir la réunion.

Après quelques longues minutes de concertation, le premier ministre évoque un point qui stimula la rage du général :

- Nous ne contrôlons plus aucune attaque. C’est quoi ces affaires ? Après l’attaque à la forêt de N’dioum Diery, on nous annonce une autre attaque à Tambacounda. Vous êtes censés nous aviser avant chacune de vos actions.
- Il y’a des interventions dont nous ne pouvons vous informer qu’après l’avoir fait. Etant premier ministre, nous ne pouvons que vous faire des rapports. Nous ne sommes pas obligés de tout vous dire. Dit le général Ndiaye.
- Mais et moi dans tout cela ? Je suis comme les citoyens de la rue, je ne pige rien de ce que vous faîtes. Le premier ministre a raison à ce point. Dit le ministre des forces armées.
- Arrêtez un peu, nous ne sommes pas là pour disputer. Je pense que nous devons laisser nos soldats continuer leur stratégie avec leurs généraux. Ils montrent de bons résultats jusque là. Mais, général Ndiaye, je pense qu’il est du droit au ministre des forces armées d’être avisé de vos interventions. Intervient le président.
- C’est vrai, monsieur le président, mais il y’a des fois des attaques que nous devons coute que coute mener et que les circonstances nous empêche d'en parler aussitôt. Dit le général Ndiaye.
- De toute façon, je vous fais confiance, nous sommes dans notre territoire et nous avons droit à toute attaque contre ces terroristes. Par contre, si vous en avez la possibilité, informez le ministre des forces armées de toute attaque que vous devez mener. Il est de son droit d'être avisé. Évitez aussi d’abandonner vos armes dans les champs de bataille, je ne veux pas que nos bidasses soient des objets de financement pour ces terroristes. Exprime le président.

Le président fait quelques malaises et toussent pendant quelques minutes et reprend la parole après avoir bu quelques gorgets d’eau. Il dit :

- Bon, venons à la vraie cause de cette réunion. Depuis longtemps, nos soldats nous amènent de bons résultats à cette lutte contre le terrorisme malgré quelques failles. Ils ont réussi à nous amener un prisonnier et celui-ci est parmi les commandants de Manir. Général, d’après-vous que devons-nous faire avec ce terroriste ?
- Je pense que cette affaire est déjà résolue. Nous devons utiliser ce prisonnier comme pion dans nos stratégies. Manir essayera sûrement de le récupérer tant qu’il est envie. Il doit être bien gardé avec des hommes dignes de confiance. Si seulement, il coopère, ça nous serait de grands avantages parce qu’il connait sûrement beaucoup de choses sur Manir et tous ses prochaines attaques. Répond le général Ndiaye.
- Oui monsieur le président, j’en ajoute seulement que général Ndiaye a raison mais sur tout ce qu’on peut faire, soyons vigilant. Ajoute le premier ministre.

La réunion prit fin, après quelques minutes de discussions, sur de nouvelles décisions concernant la lutte anti-terroriste.

Dans la loge de Manir,

Manir fut le premier à savoir que l’un de ses commandants est capturé et que l’un de ses armées qui géraient quelques parties de leurs technologies a été dévasté. Manir ne dit aucun mot malgré les problèmes qui se posent sur lui. De nombreuses idées traversent son esprit. Il reste immobile pendant un moment et réfléchit sur les failles de son armée ainsi que le pourquoi cette base a été attaquée. Son second lui demande :

- Qu’allons-nous faire maintenant ?
- Rien du tout ! Répond Manir.
Cette réponse choque son second et tous les autres soldats présents, qui se regardent entre eux, dans la salle. Manir se lève doucement pour se mettre tout droit debout après avoir mis ses deux mains dans la table pour s’y adosser. Il ajoute à son second :
- Nous n’allons rien faire. Cette attaque sera un avantage pour nous.
- Qu’insinues-tu ? Je ne te suis pas du tout. Demande son second.
- Tout le monde s’attend à ce que nous intervenons à ce point. Nous ne devons pas les donner raison et nous ne devons pas se laisser distraire. Ils ne le tueront pas, ça c’est sûr. Continuons ce que nous avons commencé, nous nous occuperons de lui après.

Manir reçoit des appels de nombreux de ses officiers et même de ceux qui se trouvent encore au Mali pour lui demander sa décision par rapport au nouvel mais il répond toujours la même phrase : « Restez dans vos positions. Il ne faut en aucun cas nous détourner de nos objectifs quelque soit les circonstances. »

À Dakar,

Le service de renseignement annonce qu’une nouvelle attaque s’est déroulé en Casamance mais dont l’origine est encore inconnue. Le ministre des forces armées leur demande de surveiller l’affaire de plus près pour tout savoir de cet acte de barbarie.

Après quelques heures d’études, le service de renseignement découvre que l’attaque a été commise par des rebelles de Casamance. Hélas, on les avait oublié ces rebelles. Tout le monde avait les yeux fixés sur les terroristes mais ils viennent de montrer à tout le monde qu’ils n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Le ministre des forces armées se déploient avec ses militants pour aller visiter la base militaire qui a subit l’attaque. Quelques journalistes lui ont aussi accompagnés. Le lieu de l’affrontement était horrible à voir. On pouvait à peine voir sur le sol les sangs des victimes. Des murs, des pavillons, des voitures sont tous brûlés et détruits. On ne voit sur le sol que des débris restants des matériels touchés. Les militaires ont enregistré douze morts dans l’attaque et trois blessés mais le colonel estime que les morts sont plus importantes aux cotés des rebelles.

Les habitants à cotés expriment leurs sentiments face à cette attaque. Cet acte des rebelles les a un peu surpris alors qu’il croyait qu’ils ont cessé le feu d’après la demande de certaines célébrités au moment de leurs caravanes de paix. Un des habitants fut interpellé par une journaliste et explique le phénomène de son point de vue : « Après avoir dîné, je suis directement allé coucher alors que je devais me promener avec mes camarades en passant près de la base militaire comme chaque nuit. Je dormais et tout d’un coup, j’entends un grand bruit qui me réveilla. Il y’avait des coups de feu tellement que c’était fort et horrible à entendre. J’avais peur parce que je croyais que c'étaient les terroristes. Je n’aurais jamais imaginé que c’étaient les rebelles parce que pour moi, ils ont baissé les armes, il y’a longtemps. »

Le lieutenant explique au ministre comment c’est déroulé l’attaque: « C’était la nuit, nous étions entrain de se concerter entre officiers. Les soldats dînaient par contre il y’avait des gardes comme toujours. Les rebelles sont arrivés avec leurs véhicules et ont commencé par lancer des roquettes. Nous avons aussitôt réagit et riposté à leurs tirs. Ils étaient déjà entré et tiraient partout sur tout ce qui était sur leur chemin. Ils ont réussi à toucher beaucoup de nos hommes et fonçaient tout droit dans l’armement. Quand nous avons réussi à prendre le dessus, ils ont cédé et ont pris la fuite. Nonobstant, nous avons enregistré beaucoup de pertes humaines et matérielles. »

Le ministre présente ses condoléances à tous ceux qui ont rendu l’âme dans cet affrontement et promet une riposte qui mettra fin à toutes les guerres du pays, que ce soit contre les terroristes ou contre les rebelles.

Au palais présidentiel,

Le président de la république se trouve seul dans son palais avec ses gardes corps et les gardes rouges. Toute sa famille est envoyée en France depuis la présence des terroristes. Il s’assoit dans son lit avec un air désespéré et demande à manger.

Lorsqu’un serviteur lui emmène un plat de pizza, il se met à tousser. Il tousse tellement fort qu’un de ses gardes corps vienne lui accourir. Il tousse et éternue du sang. Son corps devient subitement brûlant par la chaleur et le battement de son cœur devient de plus en plus fort. Il s’évanouit sur son lit et le garde corps appelle rapidement les secours.

Quelques minutes après, une ambulance arrive et emmène le président toujours inconscient.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant