Partout au Sénégal, les journaux annoncent la capture du général Ndiaye par les terroristes. Le Sénégal risque de perdre son chef d’état major des forces armées. Le président appelle de l’aide partout où il peut pour la libération du général. Il essaie d’entamer une négociation avec les terroristes et les propose des armes. Cependant Manir ne veut rien du tout et il lui répond que la valeur de sa volonté n’est égale à rien de ce qu’il possède. Des services de l’ONU détectent une des positions terroristes et y prévoient des attaques. Le Sénégal reste éloigné des décisions et décide ne pas intervenir. Le président continue ses négociations avec Manir, ce qu’on lui interdit.
Depuis lors, personne n’est tranquille. Les policiers de la circulation touchent à chaque fois leurs armes en cas d’actions brusques. Ils sont le plus exposé mais devient de plus en plus vigilant. Leur famille essaie de savoir à chaque instant si tout se passe bien. Ils accomplissent leurs travails malgré eux avec des esprits agités. Le peuple n’arrive plus à accéder à ses besoins. Les gens ne sortent que plus tard dans la journée même pour travailler et évitent au maximum toutes rassemblements. Ils marchent en regardant partout à droite et à gauche. Si une voiture passe avec une grande vitesse, certains poussent un peu de cri en pensant que le conducteur est un terroriste.
Le président organise une réunion d’urgence et demande à tous les responsables de l’armée d’y assister. Le commandant de l’école armée de l’air rejoint les invités. La réunion se fait à l’enceinte du palais de la république avec une décoration aussi jolie qu’une grève au bord d’un fleuve. Le président se présente en premier, suivi de son premier ministre. Ils se mettent tous en places et démarrent la réunion dont le thème se porte sur les solutions possibles contre la situation précaire du pays et une lutte pour la libération du chef d’état major des forces armées. Ils finissent la réunion par des plans qu’ils élaborent et décident de mener sans la moindre faille. Le président demande au premier ministre d’aller avec le ministre des forces armées à Tambacounda pour inaugurer la nouvelle base militaire réalisée depuis deux mois.
Au moment où les membres de la réunion se dispersent pour quitter le palais, le commandant Samb demande à voir le président. Ce dernier lui accorde quelques minutes et le fait rassoir de nouveau dans la salle de réunion. Le président regarde son montre et demande au commandant de faire vite afin de ne pas gaspiller du temps. Ce dernier lui dit:
- En faîte, Monsieur le président, merci de votre acceptation de pouvoir me parler.
- Je sais que vous avez quelque chose d’important à me dire mais je vous prie de vous dépêcher. Répond le président.
- D’accord! Je vous parle à propos des terroristes, ils sont plus qu’imprévisibles que vous ne le croyez.
- Oui, j’en ai la preuve. Ils m’ont vraiment surpris jusque là.
- Je parle plus que ça. Aucune de vos tactiques ne peut vraiment quelque chose contre eux. Dit le commandant.
- Pourquoi ? Demande le président.
- Parce que l’oreille qui entende vos plans est de celui que vous essayez de battre.
- Qu’insinuez-vous là-dessus ?
- Vous êtes infiltrés ou je vais plutôt dire, nous sommes infiltrés.Le président dégage un petit sourire, il se replace bien dans son fauteuil et dit au commandant:
- Je ne sais pas si vous êtes au courant ou non mais nous avons déjà découvert cet espion dont vous me parlez et c’était l’un de mes gardes corps.
- Cet homme n’était qu’un pion monsieur le président mais le vrai espion n’est pas lui. Répond le commandant.
- Pouvez-vous être beaucoup plus précis?
- Vous êtes infiltrés par l’un de vos ministres.Le président change son regard. Ses yeux deviennent contractés. Il devient aussitôt électrocuté comme quelqu’un qui vient de recevoir un courant dans son corps. Il regarde d’un air sombre le commandant et lui demande:
- Et de qui parlez-vous?
- Monsieur le président, vous êtes infiltrés par votre premier ministre.Aussitôt, le président se mit à rire. Il regarde le commandant et continue à rire. Il lui demande de nouveau:
- Qu’est-ce que vous voulez?
- Je ne comprends pas votre question. Répond le commandant.- Savez-vous ce que vous êtes en train de faire ?
- Je ne suis entrain que de vous prévenir.- Vous êtes entrain d’accuser un premier ministre et c’est une accusation très sérieuse qui peut vous couter la prison à vie si jamais vous mentez. Dit le président.
- Monsieur le président, j’assume tout ce que j’ai dit. Ça ne vous est jamais venu à l’esprit de penser que vous êtes peut-être infiltrés malgré tous les échecs de vos plans ? Demande le commandant.- Oui mais, on a déjà trouvé l’espion.
- Je vous l’ai dit, ce n’était qu’un pion. Le vrai espion est votre premier ministre. Ne voyez-vous pas vos échecs. Vous avez tout misé sur l’armée et pourtant vous n’y arrivé pas. Certes, ces terroristes sont puissants mais vos plans sont connus d’avance avant d’être exécutés. Ça ne vous dit rien, cette grande explosion lors de l’intervention des groupements paras au Nord d’un village et plein d’autres encore. S’il vous plaît Monsieur le président, ouvrez-les yeux et regardez autour de vous. Ce n’est pas à tout le monde qu’on fait confiance.- D’ailleurs même, supposons que c’est vrai, nous sommes infiltrés. Qu’est-ce qui vous dit que c’est le premier ministre?
- Dans la vie, il ne suffit pas de voir, il suffit de croire. Vous vous voyez mais vous refuser de cuider. Cela ne peut vous conduire qu’à l’ignorance. Vous-même vous sentez que votre premier ministre est louche mais il est trop important à vos yeux que vous effacez tous les pensés alarmants sur lui.Le président ne sait plus quoi dire. Il baisse son regard et devient silencieux. Son cœur bat à une vitesse supérieure que la normale et il sent son corps se refroidir. Les souvenirs passés avec le premier ministre lui reviennent et ils pensent à la louche conversation que faisait celui-ci au téléphone juste après leur première réunion d’urgence. Il se lève et dit au commandant:
- Commandant, je pense que c’est bon pour aujourd’hui. J’ai d’autres choses à faire et j’espère que vous aussi donc nous pouvons mettre là à terme cette discussion.
- D’accord cher président, soyez juste vigilant. Répond le commandant en se levant à son tour.
- D’accord, je vous ai entendu.Le commandant sort de la salle en laissant le président choqué et qui essaie de trouver des explications à tout cela.
Le premier ministre et le ministre des forces armées sont dans la même limousine blindée et escortée par des gendarmes. Ils se rendent vers la ville de Tambacounda pour l’inauguration d’une nouvelle base militaire. Arrivé à Diouroup, un village se trouvant dans la région de Fatick, ils se mettent à traverser une route esseulée. Ils roulent à cent mètres et toutes leurs voitures s’arrêtent sans qu’ils les éteignent. Le ministre des forces armées eut un peu de panique face à ces arrêts brusques des voitures. Il repense à sa capture par les terroristes lors de son voyage à Thiès. Il se mit à trembler de tout son corps et s’écrie aux chauffeurs:
- Hey, pourquoi vous vous arrêtez?
- Nous ne sommes pas arrêtés de nos propres grés. Les voitures se sont arrêtés seuls. Répond le chauffeur de la limousine.
- Comment cela est-il possible?Ils regardent les paysages de gauche à droite par les vitres du véhicule. Il fut un peu rassuré que l’événement se passe au milieu de la journée et qu’il arrive à voir jusqu’à deux cent mètres de la route sans rien apercevoir mais son cœur continue à battre à vive allure et son esprit n’est plus tranquille. Quant au premier ministre, il se met à l’aise et s’adosse de plus en plus sur le fauteuil comme si de rien n’était.
Le ministre des forces armées lui demande:
- Mais ça ne vous fait rien cette panne ? On dirait que pour vous rien ne se passe actuellement.
- Bah, relaxez quand même. Ce n’est pas une panne de rien du tout qui va vous flippez. Ce n’est qu’une défaillance technique. Les gendarmes vont vite s’en occuper et nous nous remettrons bientôt sur la route.Les mécaniciens gendarmes sortent de leurs voitures et vérifient tous les moteurs. À leur grande surprise, les moteurs sont tous éteints et ils n’arrivent pas à les rallumer. Le lieutenant des gendarmes essaie de joindre son camp pour envoyer un autre convoi mais à sa surprise, le réseau est absent. Il sort et marche un peu plus loin dans la forêt avec l’appareil pour capter du réseau mais reçoit une balle de sniper sur le front et tombe lourdement sur le sol en dégageant plusieurs litres de sangs.
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Panique Au Sénégal: La Résistance
AcciónDepuis un bon bout de temps, un groupe de terroriste dirigé par un dénommé Manir a envahit le Mali. Ces mêmes terroristes menacent d'attaquer le Sénégal. La population entière est dans la panique. *** Les terroristes ont finalement mit leurs menaces...