Chapitre 43

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Moustapha se réveille sous la présence du docteur qui l’examine. Il regarde partout ainsi que les fils de perfusions accrochés dans sa main. Deux tuyaux sont fixés dans ses narines et il n’entend que les bips des écrans qui prouvent que son cœur bat toujours. Il se lève pour s’assoir puis demande le pourquoi il est arrivé ici. Le docteur lui promet une explication détaillée mais qu’il doit encore se reposer un tout petit peu. Il dit :

- J’aimerai voir ma mère.
- Votre mère est dehors. Vous le verrez après. Répond le docteur.
- Et Lamine, où est Lamine ?
- Vous parlez de votre ami qui vous a emmené ici ?
- Donc c’est lui ?
- Bon, si c’est celui que je vous parle. Il est dehors lui aussi.
- Enfin, Alhamdoulillah, il est vivant.

Moustapha termine avec ces mots et se recouche.

Dans la loge de Manir,

Manir et ses hommes se trouvent dans leur camp caché. Ils changent de base à chaque moment et devient difficile à être repérer ainsi que la totalité de ses hommes. L’événement qui s’est déroulé au lieu de l’échange l’a un peu dérangé. Il fait des cent pas dans la salle qu’il partage avec quelques un de ses officiers et son second. Ce dernier dit :

- Je savais que ça arriverait.
- Et moi, je les croyais loyal. Dit Manir.
- Ont-ils vraiment eu cette idée chef ? Je ne les crois pas comme ça. Intervient l’un des officiers.
- Ça se voit. Ils n’étaient pas seuls. Répond Manir.

Il marche et fait des vas et viens dans la salle puis pose ses poings sur la table. Il reste silencieux puis regarde totalement dans le vide avec les sueurs qui coulent sur sa tête. Son second lui demande :

- Qu’est-ce que tu as en tête ?

Il reste silencieux un moment et dit :

- Ils ne m’ont pas laissé le choix. Nous allons passer à la vitesse supérieure.
- J’attendais depuis longtemps que tu sors ces propos. Dit le second.
- Les autres commandants encore au Mali vont nous rejoindre et nous allons passé directement au plan C.
- Qu’allons-nous faire du prisonnier ? Demande le second.

Manir tourne sa tête et regarde l’officier sénégalais encore enchaîné. Il le fixe pendant un long moment et dit :

- Nous allons leur livré.

Manir sort de la salle sous le regard inquiet de son second et des autres officiers.

Le président de la république a pris de nouvelles dispositions face au terrorisme. La population ne respecte plus à cent pour cent les nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme. Certains au contraire menacent le président qui oublie leurs villages et se concentre au capital pour bénéficier des ressources et ensuite obtenir de l’électricité et de l’eau potable. Le projet de la France sur l’exploitation des ressources naturelles utilise les sources d’énergies des régions proches de leurs bases et les empêche de bénéficier de l’électricité.

La situation s’aggrave dans le pays. Des gens manifestent et disent que les terroristes sont nos propres gouvernements. Vendre des projets susceptibles de développer le pays, priver de l’eau et d’électricité à la population est la plus grande terreur qu’il soit. Des attaques s’enregistrent de plus en plus dans tous les coins du pays. Le terrorisme commence à s’agrandir dans le pays et bizarrement le peuple a moins peur.

Vue la situation du pays, la France demande à gérer l’électricité de certains zones, de l’électricité généré par nos propres ressources aussi de filtrer l’eau des fosses septiques pour les transmettre dans les robinets. Ces informations restent cacher par le gouvernement. Personne n’en parle et jusque là ceux qui savent des choses ne peuvent rien dire sur la signature de ce projet.

Les officiers de base militaires annoncent des attaques qu’ils ont menés pour contrer des avancés terroristes. La population évite un peu le centre ville. Par contre certains se plaignent des interventions des soldats françaises car certains parmi eux détruisent leurs toits et touchent leurs enfants, les blessent gravement ou même les tuent. Cependant, la France démentit ces accusations et prétend avoir reçu des autorisations à chacune de leurs interventions puis même si c’était vrai, c’est à l’état de gérer ce problème. Cette réplique déplaît à beaucoup de gens et commence à s’en prendre à eux.

Le président de la république appelle à une solidarité entre le peuple et tous ceux qui viennent nous aider à combattre le terrorisme. « Dans ces situations, nous ne devons pas chercher à se mettre en querelle. Nous devons plutôt nous serrer les coudes et marcher ensemble. » Dit le président dans son long discours. Des sociétés se ferment de peur d’être attaquées. Par conséquent, le taux de chômage grimpe petit à petit.

Manir eu une petite conversation avec d’autres groupes terroristes du nord. Son second lui demande ce qui se passe et il répond :

- Ils m’ont demandé de nous joindre dans cette bataille.
- Et qu’as-tu décidé ? Demande le second.
- Ce n’est pas ça qui compte. Ils veulent s’attaquer à leurs ennemies de l’Ouest en profitant des quelques affaires que je règle dans ce pays. Je ne veux aucune alliance. Nous marcherons toujours seul. Répond Manir.

Il décide d’accélérer les choses et de finir une grande partie de sa mission. Il envoie des hommes dans des coins du pays puis son second avance avec beaucoup de soldats vers le sud du pays.

Une alerte fut envoyée à l’état. Les chiffreurs et les cryptographes gérant la sécurité des informations du président et du pays en général annoncent une petite faille dans le système mais jusqu’à présent, ils ne parviennent à rien expliquer. Plusieurs hypothèses se posent sur ce problème. Il se peut que ces failles soient provoquées au sein de cette société suite à un accès au réseau puis des individus contrôlent à distance certains de leurs machines.

Des agents au centre de commandement à la marine française informe l’armée campée à la frontière de Thiès que des pickups de terroristes se dirigent vers la capitale plus précisément au bord du palais présidentiel selon les émissions électromagnétiques. Les soldats commandés par un colonel partent vite pour intercepter ces pickups qui évoluent au bord de la place de l’indépendance.

L’armée lance un appel au commissariat à bord et les demande d’évacuer les lieux. Les pickups deviennent identifier et les soldats se mettent à leurs poursuites. Les terroristes traversent le centre-ville et se font accueillir par des cris de femmes et des vieux qui courent le long de la route. L’armée se mette derrière eux mais évite de tirer de peur de toucher un civile. Les pickups s’arrêtent devant une banque et les terroristes y entrent avec un homme menotté et masqué en tirant vers le haut. Tout le monde s’écrie et panique aussitôt. Les sécurités en placent tentent de résoudre le problème mais les terroristes les pointent des armes et leur demandent de rejoindre leurs otages qu’ils ont placés contre les mûrs.

Ils verrouillent les portes et l’armée est déjà dans la rue mais attende un plan pour intervenir et sauver les otages. Des femmes serrent fortement dans leurs bras leurs enfants qui pleurent. Des hommes sursautent à chaque approche d’un terroriste. Des enfants demandent à leurs mamans :

- Maman, est-ce qu’on va mourir ?
- Non mon enfant, nous allons en sortir. Répond la maman avec des larmes qui coulent.

Les terroristes tirent de nouveau vers le haut et lancent des bandeaux à tous les otages puis les demandent de les mettre pour cacher leurs yeux. Ces derniers obéissent et se plantent contre les mûrs. L’homme que les terroristes ont traîné jusqu’à la banque est mis avec les autres avec lui aussi les yeux bandés. L’armée cherche un moyen de gérer la situation mais l’affaire devient compliquée. La police vient en renfort et tente de communiquer avec les terroristes mais ceci ne marche pas. Ces derniers forcent un portail de derrière et laissent ouvrir ceux de devant. Les militaires entrent en premier. Les terroristes tirent sur eux mais la puissance des soldats les fait chuter et les déciment un à un. Les quelques survivants passent dans la fosse septique qu’ils ouvrent avec un produit chimique puis y s’échappent. Les policiers détachent les otages et enlèvent leurs bandeaux. Ils arrivent sur l’homme que les terroristes avaient emmené et découvre que c’est l’officier capturé avec le ministre. Celui-ci n’arrive pas à sortir les mots de sa bouche mais tente de les repousser.

Les policiers essaient de comprendre ce qu’il veut dire mais n’y arrivent pas. L’un deux ouvre ses habits et découvrent une bombe attachée sur lui.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant