Chapitre 27

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La femme du professeur dit à celui-ci les trois lieux que les terroristes ont choisit d’attaquer. Le professeur fait une remarque à sa femme sur leurs décisions qu’ils trouvent bizarres.

- D’habitude, les terroristes attaquent dans des lieux où il y’a plus de monde. Mais là, c’est bizarre. Ces lieux sont presque les moins peuplés de Dakar et c’est ceux qu’ils visent ?
- Je pense plutôt qu’ils ne cherchent pas à tuer beaucoup de gens mais à détruire des constructions précises. Dit la femme.
- Je n’ai rien compris à tout cela. De toute façon, il faut prévenir le général Ndiaye. Dit le professeur.

À keur Massar,

Moustapha s’est réveillé tôt le matin et allé s’excuser auprès de sa mère. Il lui jure de ne plus sortir la nuit s’il n’a pas à faire des choses importantes. Sa mère a au début un peu chauffé la salle mais il parvient à le calmer.
Dès qu’il se retrouve seul. Il repense les quelques moments vécus avec son père. Allongé sur leur terrasse à l’abri de la lumière du soleil qui rayonne dans les environs, Moustapha est perdu dans ses pensés.

Flash back,

Sept ans plus tôt,

Moustapha est dans leur terrasse dépourvu de balcon. Il porte son kimono (uniforme de Taekwondo) et fait ses entraînements. Il donne des coups de poings et des coups de pieds à l’air en hurlant à chaque frappe avec ses pieds nus. La sueur de son front se répartie jusqu’à la poitrine et mouille le dessus de son kimono. Les rayons du soleil agis sur son corps en lui transmettant de la chaleur qu’il ignore avec des sautillements.
Il entend une voie masculine dans les escaliers et arrête ses mouvements. Son père entre dans la terrasse et il lui saute dessus.

- Papa, t’es arrivé.
- Oui Moustapha, je suis là et papa a une surprise pour toi.

Son père ouvre son sac et sort un paquet.

- Qu’est ce que c’est ? Demande Moustapha.
- Ouvres-le. Dit le père.

Moustapha ouvre le paquet et dès qu’il voit ce qu’il y’a à l’intérieur, il saute de joie.

- Ouais, des gants de Taekwondo ! Tu es chouette papa.
- Ah oui, ton papa est le meilleur. Je vois que tu t’entraînes là.
- Oui, il me faut gagner cette fois tu sais. Je veux obtenir la médaille d’or et même s’il le faut, gagner le titre de meilleur combattant. Dit Moustapha.
- J’y crois mon fils. Je sais que tu en es capable. Cette fois-ci rapportes-nous une médaille d’or. Dit le papa.
- Oui, ne t’inquiète pas. Mais cette fois-ci, j’espère au moins que tu seras là pour me supporter au championnat.
- Moustapha, désolé mais ça ne pourra pas être possible.
- Mais, tu n’es jamais venu à nos compétitions et juste l’idée de ne pas te voir peut me faire perdre. Dit Moustapha.
- C’est vrai que je n’y suis jamais assisté mais ce n’est pas de mon propre gré, c’est le travail. Tu sais que ton père est un militaire et le pays a besoin de lui. Dit le père.
- Mais n’es-tu pas en congé ?
- Justement, je l’étais mais je profite même de l’occasion pour te le dire. Je suis envoyé en mission au Mali et je partirai Incha’Allah dans quatre jours.
- Quoi ? Dans la guerre ? Demande Moustapha.
- Ne t’inquiète pas. Ton père va s’en sortir. Dit le père.
- Je déteste vraiment le travail d’un militaire.
- Non Moustapha, un militaire est important pour son pays. Il le défend et lui garde son indépendance. Si par malheur, un pays est touché par des malfaiteurs, c’est uniquement les militaires qui peuvent leur en faire sortir. Ton papa va aller défendre un peuple voisin et je sais que toi aussi, tu deviendras tôt ou tard un héros pour ton pays.
- Ah oui, je l’espère. Dit Moustapha.
- Maintenant, descendons. Tu as besoin de te reposer et de quitter cette chaleur si tu veux gagner cette compétition.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant