Chapitre 40

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L’ex-professeur de l’Université Cheikh Anta Diop affirme dans un autre article que des tonnes de pétroles et de gaz sont exportés et que le Sénégal n’a bénéficie aucunement. Dans les réseaux sociaux, des jeunes publient des textes où ils disent : « ce n’est pas normal », « Il faut se battre pour ça, nos ressources nous appartiennent. », « Nous devons faire quelques choses au lieu de les laisser voler nos ressources. » Mais trois jours après, ces mêmes jeunes s’adonnent dans des musiques, des concours de photos, des blagues et ont déjà oublié ces voles sur leurs ressources. Beaucoup d’experts se découragent parce que leurs efforts sont la plupart vains et ne réveillent aucunement la population. Cependant les personnes motivés continuent leurs recherches et finissent toujours par ouvrir les yeux à ceux qui en valent la peine.

Les techniciens français basés sur l’industrie continuent à exporter les pétroles et les gaz sous la couverture de leurs soldats alors les délestages, les coupures de courants continuent à étendre l’obscurité dans tout le pays.

À l’hôpital de Thiaroye,

Lamine avait appelé les sapeurs pompiers dès son arrivée sur la route. Ces derniers étaient arrivés à temps et l’ont directement envoyé à l’hôpital de Thiaroye. Moustapha était sur le point de mourir, il a perdu beaucoup de sang. Il est directement évacué dans les blocs et doit rapidement recevoir du sang avant minuit.

Son corps est recouvert d’égratignures et de taches de sang. Sa mère arrive aussitôt et le trouve dans un sale état. Elle pleure dans la salle devant tout le monde et tente d’approcher son fils mais les médecins le retiennent à la porte et l’empêche d’entrer. Certains parmi ceux qui sont à la salle d’attente ont pitié d’elle par contre d’autres attestent qu’elle les dérange avec ses cris. Les médecins ont du mal à le faire sortir de la salle. Quelques heures après, les oncles de Moustapha arrivent. Ils rejoignent la mère et essayent de la calmer.

Les médecins appellent Lamine. Ce dernier était dans les parages depuis le début. Il avait accompagné Moustapha dans l’ambulance. La maman ne sait pas encore qu’il était avec son fils.

Dans un bureau fermé, des affiches de Santé et des publicités de médicaments décorent les mûrs. La fraîcheur que provoque le climatiseur rend le bureau agréable à y travailler. Des multiples de documents remplis la table qui se trouve entre un docteur et Lamine ainsi que les médecins qui s’occupent de Moustapha. Le docteur demande à Lamine ce qui s’est passé. Ce dernier panique et bégaie en parlant. Il tremble et dit :

- Je ne sais pas vraiment. J’étais moi aussi évanouie.
- Eh petit, ne te fiches pas de nous. Dis-nous ce qui s’est passé. Reprend le docteur.
- Mais je vous dis la vérité, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s’est passé.
- Votre ami Moustapha a reçu une balle réelle dans la jambe droite, il risque même de le perdre. Il a beaucoup de blessures dans le visage et d’autres parts dans son corps. Dîtes-moi qui est la cause de cette sauvagerie ?

Lamine les regarde dans les yeux et se sent perdu. L’un des médecins lui dit :

- Jeune homme, il faut que tu nous dises tout ce que tu sais. Vous risquez de vous trouver aux mains des policiers et ça vous pouvez l’éviter. Il y’a sûrement une petite chose dont vous vous souvenez.

Lamine reste silencieux un moment et regarde dans le vide. Il dit :

- J’étais un peu perturbé. L’affaire m’a dépassé et j’avais oublié du coup ce qui s’était passé. Mon ami est un sergent en formation à l’école armée de l’air. Nous étions dans la forêt de Keur Massar. Soudain, trois voitures terroristes sont venues et ont garé à trois cent mètres devant nous. Nous avions une machine à côté pour écouter leurs conversations mais ça a explosé et provoqué de grands bruits. Tout à coup, j’ai vu trois terroristes avancer vers nous avec leurs armes à la main. C’est là que je suis évanouie. Après c’est Moustapha qui m’a réveillé et s’est ensuite évanouie à son tour. C’est ainsi que je l’ai vu dans cet état et appelé les sapeurs pompiers.

Les médecins se regardent entre eux avec des yeux grandement ouvertes. Le docteur regarde Lamine avec des yeux terrifiés et lui demande :

- Êtes-vous sûr de ce que vous dîtes ?
- Oui, j’en suis sûr. Pourquoi je mentirai ? Répond Lamine.
- Vous dîtes qu’il est en formation dans l’école armée de l’air.
- Oui, c’est ça que j’ai dit.
- Alors il faut vite aviser l’école. Dit le docteur en se tournant vers les médecins.

L’un des médecins ne put s’empêcher de lever ses yeux sur Lamine. La situation de Moustapha est grave. On appelle sa mère pour la demander le père de Moustapha ou ses frères et sœurs s’il en a. Sa mère répond que son père est mort et qu’il n’a pas de frères ni de sœurs. Le docteur explique qu’il doit recevoir du sang et qu’il n’a que trois heures. Sa mère comprend que l’affaire devient compliqué car Moustapha est du groupe O positive et qu’il est rare de trouver un donneur de même groupe sanguin.

À Ziguinchor,

Le moment est venu pour l’échange entre le gouvernement et les terroristes. L’armée gouvernementale s’est déjà installée dans les lieux suivis de l’armée française. Des armes lourdes sont placées presque partout et des drones survolent la ville. Des photons électromagnétiques sont dispersés dans le cercle de l’échange ainsi que des DCA pour détruire tout avion étranger.

Les terroristes arrivent avec trois 4*4 et garent devant un escadron de l’armée sénégalaise qui détient le commandant Crowd. Un des officiers terroristes sort dans l’un des voitures, suivis du second chef et de Manir. Dès que ce dernier sort de la voiture, les soldats n’en croient pas leurs yeux ainsi que toute autre personne présente dans les lieux. L’homme le plus recherché du Sahel se présente sous leurs yeux. Certains soldats serrent leurs mains de leurs armes et veulent coute que coute tirer sur lui. Le premier ministre avance vers lui et dit :

- Manir, enfin tu es là. Il était difficile de te faire sortir de ton trou.
- Je suis là pour faire l’échange, pas pour discuter. Répond Manir.
- Vous êtes sûrs de ne pas vouloir discuter. Nous vous avons préparé une jolie surprise.

Manir regarde à gauche et à droite et voit tous les armes placés pour son accueil mais il ne voit que peu de soldats. Il dit au premier ministre.

- Je trouve qu’ils se sont bien cachés les autres soldats.
- De qui parlez-vous ? Demande le premier ministre.
- Assez parler. Procédons à l’échange.

Il fait un signe de la main et l’officier lui apporte le ministre des forces armées. On apporte au premier ministre le commandant Crowd. L’échange se fait calmement sans que personne ne fasse une chose stupide. Manir se retourne pour aller dans sa voiture. Le général Ndiaye approche et lui crie dessus :

- Croyez-vous vous en tirez comme ça ?

Le second prend le commandant et rentre avec lui dans la voiture. Manir se retourne à nouveau pour répondre au général. Il dit :

- Je le pense oui. Ça vous dérange ?
- Ça dérange à tous ceux que vous avez terrorisé. Répond le général.
- Je vous ai terrorisé vous ?
- Jamais, vous n’y arriverez mais vous avez trop fait pour qu’on vous élimine.
- Faîtes le tant que vous le pouvez. Dit Manir en se mettant devant le général et ouvrant ses bras horizontalement.

Des snipers se sont positionnés à mille mètres du milieu de l’échange. Ils ont en visuel Manir mais n’ose pas tirer au risque de toucher le général. Le second sort de la voiture avec l’officier capturé. Le général Ndiaye se penche et s’écrie : « maintenant ! »

Un des snipers tente de tirer sur Manir quand soudain le second de celui-ci pointe un beretta 92 devant la tête de l’officier. Le général s’écrie de nouveau : « Attendez ! »

Il reconnait son officier et tente de le sauver. Manir rentre calmement dans la voiture. Les officiers français et sénégalais murmurent dans des micros et les sons résonnent sur l’oreillette du général et lui demandent de vite agir, Manir va s’échapper.

Un sniper dit qu’il a en visuel le second chef mais le général lui interdit de tirer. Le second chef entre à son tour dans la voiture avec l’officier. Le général fut escorté par ses soldats puis ordonnent l’attaque avant que Manir ne s’échappe.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant