Chapitre 8

105 22 10
                                    

Le lieutenant Mbaye range les dossiers dans un sac. Le caporal Niang lui demande:

- Quels sont vos ordres lieutenant?
- Faîtes moi une clôture d'un rayon de cinquante mètres d'ici. Ordonne le lieutenant.

Une grande clôture fut faîte. Les villageois viennent pour regarder les travaux de l'armée mais on les chasse tous et les interdis toutes présences tant qu'ils n'ont pas fini. Le lieutenant appelle le général qui à son tour appelle la police scientifique. Celle-ci débarque dans les lieux et commence à étudier le milieu. Après une heure de recherche, les scientifiques ne trouvent qu'une seule empreinte. Ils l'envoient au retour dans leur laboratoire pour l'analyser. Les militaires embarquent la voiture trouvée et rentrent à la base.

À Keur Massar,

Moustapha et Lamine marchent ensemble vers l'EST de Keur Massar. Une zone peuplée d'arbres et d'herbes de nombreuses façons. À chaque dix mètres de marches, ils rencontrent un flamboyant aux fleurs qui flamboient avec une silhouette aux branches d'ors et d'autres grands arbres comme le baobab et le « neem ». La fraîcheur et le silence de cette zone les pousse à y aventurer à chaque heure de leurs moments libres. Ils marchent en discutant. Lamine lui dit:

- Tu es rapide petit. En un seul jour, tu parviens à te réconcilier avec Héléna.
- Il n'y a aucune rapidité à cela. Je l'ai juste dit mes vérités. Dit Moustapha.
- Entre-nous l'aimes-tu vraiment?
- Bah oui, pourquoi cette question? Demande Moustapha.
- J'ai vu, depuis que tu as rompu avec M... Dit Lamine.
- Hey hey hey arrêtes, sincèrement je ne veux plus jamais entendre ce nom donc s'il te plait, ne le prononces pas. Répond Moustapha.
- D'accord... Bon avec cette fille, tu n'as plus voulu sortir avec une autre.
- C'est ce que je me disais jusqu'à ce que je rencontre Héléna. J'avoue que la première fois que je l'ai vu, je l'avais apprécié mais je me refusais toute idée de l'aborder. J'avais peur de revivre ce chagrin qui me consumait peu à peu. Mais je me suis dit que rester dans la boue est le manque de confiance en soi et un suicide volontaire alors j'ai décidé de me retrouver dans le bon sable et tout oublier puis avancer autrement. Explique Moustapha.
- Je vois que l'armée t'a changé. Interprète Lamine.

Soudainement, Moustapha se plonge vers Lamine et le renverse dans un trou. Lamine lui hurle dessus:

- Salopard, que fais-tu?

Moustapha lui tient la bouche et le retire calmement. Lamine se dit lentement après avoir aperçu une chose bizarre non loin d'eux.

- Bon sang, qu'est-ce que c'est ça?

Une voiture L200 passe sur leur direction et se gare à deux mètres du trou. Un homme de teint clair y sort avec un AK47 sur le dos en disant:

- Crois moi quand on en finira avec le président, la moitié du projet sera accomplit et on pourra débuter avec le plan C.
- Disons que tout va s'accomplir.

L'homme avec le AK47 se tient debout juste devant le trou et dit:

- Putain, il fait frais dans ce pays. Oh, comme j'ai envie de me vider!

Il ouvre son pantalon et commence à pisser. Le liquide qui sort de son bas ventre arrose Moustapha et Lamine. L'homme se dit:

- OHHH! Comme ça fait du bien!

Lamine commence à être mal à l'aise des urines qui atterrissent sur sa tête. Il bouge un peu pour les éviter mais fait un gros bruit en craquant un bâton. Moustapha lui tient de nouveau la bouche pour l'éviter de crier. L'homme entend le bruit et soupçonne la présence de quelqu'un dans le trou. Il prend son AK47 et avance lentement en visant le trou. Il s'apprête à descendre quand soudain le chauffeur lui crie dessus:

- Putain, ramènes tes fesses ici, on est en retard.

Il regarde pour la dernière fois le trou et ne voit que des branches puis part monter dans le L200. Le chauffeur redémarre la voiture et quitte les lieux en laissant un grand nuage de poussière derrière lui.

Moustapha laisse la bouche de Lamine qui vient de pisser dans son pantalon. Ensemble, ils sortent du trou. Lamine ouvre grandement ses yeux. Moustapha lui demande.

- Ça va?

Lamine respire difficilement en gardant les yeux grandement ouvertes. Après un moment de détresse, il dit à Moustapha:

- Comment savais-tu que c'était des terroristes?
- Mon intuition me l'a dit.

Maintenant rentrons et ne racontes à personne ce que nous venons de voir.

Au camp de bataillon des commandos de Thiès,

Dans le camp de bataillon des commandos de Thiès, la voiture trouvée au village se fait monter dans un garage privé. Le général est dans une salle avec le lieutenant Mbaye et le sous-lieutenant Diouf. Le lieutenant lui donne un document et dit:

- Ce sont les dossiers gouvernementaux trouvés dans la voiture.

Le général ouvre l'enveloppe, sort les dossiers et commencent à les lire. Il dit:

- C'est vraiment un dossier gouvernemental. Où l'avez-vous exactement trouvé dans la voiture?
- Ces dossiers étaient dans le deuxième coffre de la voiture sous un torchon blanc. Le propriétaire les a sûrement oublié ou laissé là-bas par exprès. Dit le sous-lieutenant Diouf.
- De toute façon cette affaire est louche. Ce qui est mon problème, c'est pourquoi personne n'était dans les lieux quand vous avez débarqué et pourquoi la voiture était toujours là-bas? Demande le général Ndiaye.
- Pour le cas de la voiture, le moteur est défectueux et ils ont sûrement décidé de l'abandonner. Répond le lieutenant Mbaye.
- Ils sont peut-être informés de notre arrivé. Ce qui leur a permit de tout ranger avant que nous débarquons. Dit le sous-lieutenant Diouf.
- Cet hypothèse est le plus probable. Ils sont peut-être informés de votre arrivé sinon vous y trouverez certaines choses intéressantes. Répond le général.

Il tapote sur les dossiers et ajoute:

- Désormais, cette mission va devenir secrète même aux yeux de l'Etat jusqu'à nouvel ordre. Nous n'enverrons aucuns rapports véridiques à ces derniers, qu'il soit le président ou autre homme du gouvernement. Nous ne savons plus qui est qui. Il faut être prudent face à toutes ces menaces.

Plusieurs nations africaines proposent de l'aide militaire au président Sénégalais. La France a envoyé un premier bataillon de leur armée au et un autre devra venir dans une semaine. Ils s'installent dans les deux camps de la marine Française dont l'un se trouve au Nord de Keur Massar et l'autre à Hann.

Le président appelle le ministre des forces armées pour lui demander les rapports d'intervention militaire au village. Celui-ci avoue n'avoir rien reçu du général. Le président appelle ce dernier qui lui dit que rien n'a été trouvé dans les lieux à part des tables.

À l'école armée de l'air de Thiès, le commandant est revenu pour assister aux travaux de rétablissement. Il part dans son nouveau bureau qui est plus large que l'ancien. Le capitaine Diop l'y rejoint. Après que le commandant Samb lui invite à s'assoir, il lui dit:

- Commandant, j'ai attendu jusqu'à ce que nous soyons seuls pour venir vous parler.
- Qu'y a-t-il capitaine? Questionne le commandant.
- Je veux que vous me répondiez toute la vérité.
- Sur quoi?
- Que savez-vous des terroristes? Demande le capitaine.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant