Chapitre 36

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Le pajero blindé roule à vive allure depuis la forêt sans allumer ses phares. Il se jette sur les voitures des policiers qui tentaient de sortir le camion de la route puis renverse l’un d’eux. Les autres se mettent automatiquement en position de défense. L’officier des militaires donne l’ordre d’évacuer le ministre. Il lance directement une roquette sur le pajero qui s’explose sur le champ.

À trois cent mètres de la route, dans la forêt, le second de Manir se trouve devant une armée de terroristes qu’il commande. De l’autre côté de la forêt séparé par la route avec celle où il se trouve, un autre convoi s’y trouve et attende sagement ses ordres. La sécurité du ministre a du mal à les repérer à cause de l’obscurité de la nuit et la distance qui les sépare. Des blindés, des 4*4, des transporteurs de troupes sont tous sous l’autorité du second chef des terroristes. Il ordonne à un de leurs informaticiens d’empêcher aux escortes du ministre d’appeler des renforts. L’informaticien bloque ainsi toutes les communications.

L’officier de l'armée sénégalaise, conscient de la situation, demande à une équipe de ramener le ministre tandis que les autres resteront pour défendre leurs arrières. Au moment de leur départ, trois chars de terroristes se positionnent devant eux. Le commandant (le second de Manir) donne l’assaut et l’armée de terroristes avance vers les escortes du ministre. L’officier de ces derniers demande qu’on appelle des renforts mais aucun signal ne marche. Là, il comprend qu’ils sont tous seul et doivent à tout prix protéger le ministre.

L’armée des terroristes avancent jusqu’à cent mètres de la route et le commandant envoie les 4*4 qui partent heurter les autres véhicules des policiers. Les échanges de tirs se déclenchent entre les terroristes et les sécurités du ministre mais ceux-ci succombent de plus en plus à cause des balles qui atterrissent sur eux de tous les côtés. Trois blindés des terroristes, armés de mitrailleurs, avant jusqu’à la route et déciment toutes les voitures policières. Les rescapés rejoignent l’escadron de l’armée protégée aux tirs par leurs blindés. L’officier donne l’ordre d’avancer. L’un des soldats utilise un panzerschreik et tire sur l’un des blindés qui se détruisent. Les militaires sénégalaise forcent le passage et tentent d’évacuer le ministre. Le commandant des terroristes ordonne de ne surtout pas les laisser s’échapper. Trois tanks se placent devant les militaires sénégalais. Ces derniers déploient des mini-guns puis arrosent des balles tout ce qui se trouve sur leur passage.

Le commandant se positionne ainsi sur la route et tire avec un bazooka sur la voiture de devants des militaires sénégalais. Il fut interpellé par l’informaticien qui lui annonce que les services de renseignements sont au courant de l’affaire et ils sont actuellement en route avec des troupes du bataillon des commandos de Thiès. Ils devraient arriver dans seize minutes. Le commandant accélère la cadence et ordonne aux chauffeurs de tanks de foncer sur les militaires. L’officier de ces derniers encouragent ses soldats de tenir bon et les assure qu’un renfort finira bientôt par arriver. Ils utilisent des roquettes, des bazooka, des panzerschreiks contre les tanks qui avancent vers eux. Un tir de tank se trouvant derrière le commandant vient détruire leur blindé qui servait de protection au ministre.

Le commandant des terroristes ordonnent à ses hommes de cesser le feu. Il envoie des soldats qui vont à pied jusqu’aux militaires sénégalais déstabilisés et tentent d’achever les survivants. L’officier saute de sa voiture et se bat à main nue contre les terroristes qui sont proches de lui. Il réussit à en tuer trois et récupère leurs armes. Au moment où il vise pour tirer le commandant ennemi, il reçoit une balle sur le côté droit de sa poitrine. Les autres militaires furent tués sur le champ. Le commandant avance vers l’officier qui agonise et le pointe une arme sur la tête puis dit :

- Vous êtes aussi forts que je ne le croyais. Je ne vais quand même pas vous tuer.

Il frappe d’un coup violant sur la tête de l’officier qui s’assomme. Il ordonne à ses hommes de le capturer puis de sortir le ministre de la voiture et de s’en aller avant l’arrivés des renforts.

Ces derniers arrivent juste au moment où les terroristes partent. L’un de ces derniers s’écrie à leur commandant que les renforts sont arrivés et se sont lancés à leurs poursuites. Le commandant se tourne vers son informaticien et lui dit doucement :

- Maintenant !

L’informaticien appuie sur un bouton de son ordinateur et des bombes qu’ils ont placé derrière eux s’explosent puis touchent nombreux des soldats venus en renforts et détruisent des arbres qui tombent sur la route et empêchent les nouveaux venus de poursuivre leurs ennemis. Des hélicoptères de l’armée sénégalaise poursuivent les terroristes dans cette forêt sombre et s’appuient de leurs lampes projecteurs pour les détecter. Le commandant arrête sa voiture et ordonne à une partie de son armée de changer de chemin. Il reste inaperçu sous un arbre et les militaires poursuivent l’autre partie de l’armée terroriste qui a pour but de les semer tandis que le commandant rentre à la base avec les autres soldats et leurs deux captures.

À Dakar,

Au clinique où est entré le président, une forte agence de sécurité monte la garde jour et nuit. Des hommes du gouvernement viennent à chaque moment voir l’état du président. Ce dernier dort sous le regard inquiet de sa femme revenue de voyage pour l’assister.

Contre toute attente, il lève son pouce droit et le dépose avec une grande vitesse. Sa femme surpris, appelle le docteur pour qu’il vienne l’examiner. Il ouvre lentement les yeux jusqu’à ce qu’ils soient grandement ouverts. Sa femme lui tient le bras et le souris. Il demande :

- J’ai dormi pendant combien de temps ?
- Deux jours monsieur ! Répond le docteur.
- Qu’est-ce qui m’est arrivé ?
- Vous aviez une crise d’épilepsie et ça vous a mit dans le coma.
- Alors dans ce cas, je ne devais pas dormir aussi longtemps. Une crise d’épilepsie n’a pas cet effet. Dit le président.
- Votre crise d’épilepsie a été causée par un manque de sommeil, une fatigue intense. Vous aviez une activité anormalement excessive de votre système nerveux centrale. J’ai injecté une dose de somnifère dans la bouteille de perfusion pour vous obliger à dormir aussi longtemps. Explique le docteur.

Le président tente de se lever et fut aidé par sa femme. Il s’assoit sur le lit et demande de nouveau :

- Avec quoi vous m’avez soigné ?
- Je ne vous ai pas vraiment soigné. J’ai juste soulagé les symptômes en vous injectant un liquide de phénobarbital pour contrôler les convulsions. Répond le docteur.
- Et vous croyez que ça va y aller ? Demande la femme.
- Oui Madame, n’aillez aucune crainte.

Le premier ministre entre dans la salle. Le président lève la tête pour le regarder. Il constate un air bizarre chez lui et lui dit :

- Ton air me dit qu’il y’a quelque chose. Qu’est-ce qui s’est passé pendant mon sommeil ?
- Bah, ouais ! En effet, il s’est passé beaucoup de choses. Répond le premier ministre.

Le président devient subitement inquiet et écoute attentivement ce que son premier ministre a à lui dire. Ce dernier continue :

- Pour commencer, les terroristes ont attaqué et détruit le monument de la porte du troisième millénaire puis celle de Faidherbe. Aussi, le président français était venu ce matin.
- Pourquoi les terroristes s’attaquent à nos monuments ? Et qu’est-ce que le président français vient faire ici ? Demande le président.
- Pourquoi les terroristes s’attaquent à nos monuments est la question que tout le monde se pose actuellement. Quant à ce que le président français vienne faire ici, je lui ai même posé cette question.
- Et il t’a répondu quoi ?
- Rien d’important !
- Ne penses-tu pas que tu devrais se reposer comme le dit le docteur ? Intervient la femme.
- Dormir deux jours est assez pour se reposer. Répond le président.

Un agent des services de renseignement fait son entré dans la salle et s’adresse au président :

- Monsieur, je ne sais pas si je dois vous le dire maintenant ou bien mais c’est très important.
- Qu’y a-t-il ? Demande le président.
- Le ministre des forces armées vient d’être kidnappé lors de son voyage à Thiès par les terroristes. Tous les hommes qui l’accompagnaient ont été tués et l’un d’eux est porté disparu, c’est un officier du bataillon des commandos.

Le président s’incline et s’évanouit de nouveau avant de laisser un petit soupir.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant