Chapitre 3

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Christophe, l’un des ingénieurs, contacte le service présidentiel. Informé de cet appel d’urgence, le président se met en ligne avec lui. Après une petite discussion, le président hausse sa voix. L’ingénieur lui dit:

- C’est ce que nous avons découvert Monsieur le président.
- Je pensais que ce genre de technologie n’existe pas. Répond le président.
- C’est ce que je croyais aussi jusqu’à aujourd’hui.
- D’accord, je viendrai à Saint-Louis le plus rapidement possible. Ajoute le président.

À Keur Massar,

Moustapha se lève tôt le matin. Après avoir fait ses prières, il dépose une grande valise devant lui. C’est le jour où il doit se rendre à l’école armée de l’air de Thiès pour sa formation. Il sort de chez lui et trouve que le soleil n’a pas encore quitté son zénith. Tout est calme dans la rue. Aucune personne, aucune voiture ne circule et ils n’entendent que le chant des animaux dans ce milieu isolé du département. Accompagné de sa mère et de Lamine qui vient d’arriver, il marche le long de la route de Keur Massar jusqu’au garage pour prendre une voiture allant vers Thiès.

À l’école armée de l’air de Thiès,

La voiture démarre quelques heures après l’arrivé de Moustapha. Arrivé à l’école, ce dernier y trouve quelques uns des gens qu’il connaisse et d’autres parmi les admis du concours tous rassemblés dans un coin en attendant qu’on les appelle. Un homme en tenu avec une liste à la main les conjoint à se reprocher. Il procède à l’appel pour identifier les présences. Chacun répond présent après avoir entendu son nom et sa date de naissance. On les installe ensuite dans une grande salle contenant des lits pour chacun d’eux. Après une heure de repos, on les réunit à nouveau pour leur informer le règlement intérieur. Chaque jour, pendant une semaine, on les emmène faire un visite médicale soit à l’hôpital principal de Dakar soit à l’UASHO (hôpital Militaire de Ouakam) et durant ces moments, ils seront tout à fait libre mais privé de sortir.

Un jour, à l’après midi, Moustapha marche vers les toilettes et surprend une conversation entre le capitaine et le commandant. Le bureau de ce dernier se situe au dernier bâtiment avant les toilettes. Derrière la fenêtre, on peut voir et entendre tout ce qui se dit à l’intérieur.

Le commandant est entrain de discuter avec le capitaine. Cette discussion laisse perplexe Moustapha quand il entend ses mots du commandant:

- Tu sais capitaine, le Sénégal est dans une mauvaise situation.
- Est-ce que c’est à cause de la menace terroriste qui vous faites dire ça commandant? Répond le capitaine.
- Affirmatif, les Sénégalais n’ont aucunement conscient à ce qui pourrait arriver en temps de guerre. J’entends dès fois certains dirent que les terroristes n’osent pas attaquer le Sénégal, ceci n’est qu’une menace à l’air. Il y’a même d’autres qui disent qu’ils aimeraient voir ce à quoi ressemble une guerre.
- C’est parce qu’ils ne l’ont jamais vu qu’ils pensent à ça. Reprend le capitaine.
- Je sais une chose, une attaque terroriste est inévitable. Dit le Commandant.
- Pourquoi vous dîtes ça mon commandant? Demande le Capitaine.
- Il y’a un projet secret qui se prépare. Les terroristes prennent une voie pour dominer le monde et le Sénégal est leur seule passage possible. Répond le commandant.
- Pourquoi le Sénégal?
- Dés fois, c’est le milieu qui compte pour aboutir à des projets essentiels. Il y’a une organisation derrière tout ça. Je peux te dire une chose, ils attaqueront et ils essayeront sûrement de me tuer. Informe le commandant.
- Vous tuez ? Pourquoi vous ?
- Capitaine, promettez moi d’évacuer ma famille si cela arrivait.
- Mais Commandant, je ne comprends rien de ce que vous me dîtes, qu’est-ce qui se passe ? Demande le capitaine.
- Je connais un de leur plus grand secret.

Après quelques petites secondes de silence, le commandant reprend:

- C’est parce que je vous fais confiance que je vous dis tout ça et j’aimerais que cela reste entre nous. Maintenant, allons voir ce que font les nouvelles recrues.

En entendant cela, Moustapha qui n’a même pas pu aller aux toilettes, retourne rapidement dans leur chambre.

Dans les frontières,

Depuis la menace des terroristes, le président Sénégalais a envoyé 100 soldats qui vont rejoindre ceux déjà en place dans la frontière EST. Ils n’enregistrent aucuns signes d’attaque depuis jusqu’à ce qu’une chose bizarre attire leurs attentions. Une voiture sortant tout droit de la forêt fonce droit vers eux. L’alerte est lancée et tous les soldats se mettent en position de défense pour contrer en cas d’attaque. La voiture roule à une grande vitesse et fonce directement vers un arbre puis explose. Deux autres voitures pareilles à l’une se garent à proximité et trois soldats des terroristes y sortent avec des lances roquettes et commencent à bombarder les soldats sénégalais. Le capitaine de ces derniers ordonne qu’on ouvre le feu et un rude combat contre les terroristes se déclenche. Les échanges de balles se font chaudement de tous les cotés. Un soldat terroriste est touché. Il s’effondre sur le sol et commence à perdre du sang. Après quelques minutes de tensions, le capitaine Sow ordonne à ses soldats de cessez le feu, ce qui fit exécuter mais ils entendent toujours des coups de feu venant de l’autre côté sans qu'aucune balle ne les touche.

Le capitaine se lève pour aller vérifier et trouve que ces terroristes s’étaient déjà enfuis et qu’il ne reste qu’un radio qui sort des enregistrements de coup de feu et le cadavre de celui qu’ils ont touché. Le capitaine Sow finit par comprendre que cette attaque n’était qu’une diversion.

Pendant ce temps, les soldats de la frontière Sud (Frontière entre la Guinée et le Sénégal) sont dans l’action. Une attaque surprise vient de leur rendre visite. Heureusement, le lieutenant Bah était sur ses gardes. Les soldats ripostent dès les premiers signes d’attaques. Les terroristes arrivent avec des tanks, des chars de combat et toute autre arme de guerre sophistiquée. Des soldats sénégalais tirent sur les pickups de l’ennemi mais une tire de tank les projette dans un endroit plus loin en leur séparant de leurs membres. Le lieutenant Bah ordonne une lance roquette sur les tanks. L’un des terroristes monte sur un pickup et avec l’A52 qu’il contient commence à décimer des soldats sénégalais. Le lieutenant lui lance une grenade et il tombe du véhicule en y laissant ses deux jambes.

Le caporal Dia avance avec deux soldats de premier classe jusqu’à ce qu’il aille un bon angle de tir et vise l’ennemi puis le tire dessus avec un AK47. Il réussit à toucher trois d'entre eux dont l’un y perd son bras gauche, l’autre a la tête qui explose et le troisième a le ventre ouvert et voit ses intestins sortir. Un festival de corps déchiré et de tête qui explose anime la frontière. Le lieutenant s’écrie:

- Convoi ennemi à 10 heures.

Des terroristes arrivent en renfort par le côté gauche. Les soldats sénégalais se tournent vers eux mais n’en abattent que deux. La force ennemie commence à devenir de plus en plus importante et leurs armes bourdonnent dans les oreilles des soldats sénégalais qui se voient massacrer. Un premier vague de renfort de l’armée Sénégalaise arrive mais ne suffit pas face à l’effectif des terroristes.

Le camp militaire à Casamance envoie de nouveaux renforts. Dès leur arrivé, les terroristes avaient déjà pris le dessus sur les soldats Sénégalais. Leurs tanks a détruit les barrages de ces derniers. Le lieutenant Bah avance de dix mètres et tire sur l’homme qui semble commander les terroristes. Un de ces derniers l’attaque par derrière au couteau mais il réussit à parer son coup et le renverse en le passant au dessus de sa tête puis l’égorge. Il prend une lance roquette et tire puis détruis trois tanks. Les soldats Sénégalais ont maintenant l’opportunité d’avancer et commence à reprendre l’avantage. Un soldat terroriste tire et touche trois fois le lieutenant mais celui-ci réussit à son tour à lui offrir une balle directement dans la tête. Sentant leurs défaites à grands pas, les terroristes reprennent leurs voitures et commencent à se replier. Ils s’enfuient tandis que les soldats Sénégalais se lancent à leur poursuite et tirent sur beaucoup d'entre eux mais cette course poursuite ne put continuer plus loin dés qu’ils pénètrent dans la surface Guinéenne.

Au même moment de cette journée, des camions chargés d’armes, de machines et d’autres matériels technologiques sophistiqués passent par la frontière Nord (Frontière entre le Sénégal et la Mauritanie) et pénètrent illégalement au Sénégal.

Le caporal Dia des soldats de la frontière SUD coure vers le lieutenant couché au sol. Il l’appelle plusieurs fois mais celui-ci ne répond pas. Malgré, la fuite des terroristes, les soldats Sénégalais se sent vaincus et une grande soif de vengeance envahit leur cœur.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant