Chapitre 30

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Le monument est un lieu de présence de nombreux sénégalais. Certains viennent pour le visiter tandis que d’autres viennent pour y travailler. Tout en étant une statuette à la vue de l’extérieur, c’est un grand bâtiment contenant des personnes à l’intérieur. Ce monument à la forme d’une femme accrochée par un homme qui tient dans son bras gauche un enfant et teinté en couleur marron, est le plus haut monument du monde à la hauteur de cinquante mètres. Il est l’œuvre du troisième président sénégalais. Le but de la construction de ce dernier demeure toujours inconnu et continue à poser des polémiques pour ceux que ça intéresse.

Au milieu de la journée, pendant que le monument continuait à recevoir ses visiteurs venant de partout, l’avion survolait dans la ville. Les visiteurs ne s’en souciaient aucunement et le prenaient comme tous les autres avions qui passaient tandis qu’il faisait l’objet d’une grande inquiétude aux contrôleurs de la navigation aérienne à la base militaire de Ouakam.

Au bout d’un moment, l’avion lança un missile au monument. Des cris de femmes sont les premiers à accueillir l’explosion qu’a causé le missile après avoir atterrit sur le genou de l’homme du monument. Les poussières jaillissent, accompagnés de pierres qui tombent sur la tête des personnes apeurés sortant du monument, leurs dos penchés.

Un grand brouillard défile devant l’entrée du monument empêchant les refugiés de s’orienter pour échapper à ce terreur. La jambe de la statuette (l’homme) se détruit causant ainsi le penchement du monument vers l’avant.

Soudainement, l’avion lance un autre missile qui écrase le ventre de la femme statuette, faisant tomber ainsi son tronc qui emporte avec elle la tête et le bras droit tendu vers l’arrière. Des pierres dégringolent vers le sol atomisé tel une pluie dans un sol trempé. L’avion envoie un troisième missile venu écrabouiller sous les pieds des statuettes. Le monument se gaufre sous un grand éclat qui éparpille les gravas tout autour d’une route cramponnée de spectateurs apeurés mais absorbés.

Les trois avions qu’a envoyé le colonel de la base militaire aérienne, arrivent au moment où l’avion terroriste quitte les lieux. Ils se lancent à sa poursuite en laissant derrière eux un monument complètement dévasté remportant avec lui des morts auprès de nombreux blessés. Les sapeurs pompiers arrivent en secours avec leurs ambulances évacuant ainsi des rescapés et tentent de sauver ceux qui sont toujours prisonniers des bâtiments encore jonchés sur le sol.

La course poursuite devient intense dans le ciel. Les avions de l’armée gouvernementale ne laissent d’une semelle celle des terroristes. Ils lui collent tel un aimant attiré par un champ magnétique en mouvement. L’avion se fait attaquer par tous les cotés et est incapable de riposter face à ces tirs. Il devient ainsi perclus et le pilote n’a d’autre choix que de s’éjecter au moment où il contourne une montagne échappant aux champs de visions de ses poursuivants.

L’avion explose sous les coups de ses persécutants. Ces derniers volent autours de ses fragments au bout d’un moment avant de s’en aller. Le pilote se perche avec son parachute dans des branches d’arbres hors du regard de tout le monde. En estompant sa tenue de pilote, il se libère des rameaux qui encore s’harponné à lui. Un homme vient lui secourir croyant qu’il est perdu. Il le fuit sans lui adressé un mot, retourne ses habits puis se dirige vers la ville afin de prendre un bus.

Dans la voiture et partout ailleurs, on ne parle que de cet attaque. Les journaux l’affichent comme thème du jour et la panique revient dans le pays là où elle était presque omit.

À Keur Massar,

Moustapha n’est plus lui-même depuis le massacre dont il a été témoin. Sa mère remarque cette habitude anormale de lui. Elle lui demande sans doute s’il est malade ou s’il a des problèmes dans leur école mais il ne répond qu’en hochant la tête de la droite vers la gauche pour répondre de manière négative. Sa mère insiste mais elle a toujours ce même type de réponse. Elle s’inquiète de plus en plus et commence à avoir de la peine pour son unique fils.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant