Chapitre 33

44 16 9
                                    

L’information sur l’état du président est décidée de ne pas être dévoilée. Aucune presse ou aucune autre société d’informations n’est informée de l’affaire à part le gouvernement. L’ambulance a déposé le président accompagné de ses gardes corps, dans une clinique privée. Après une heure d’examination, le docteur explique au premier ministre qui vient d’arriver le problème de santé du président.

- Il est atteint d’une crise d’épilepsie.
- Pouvez-vous m’expliquer docteur? Je ne vous suis pas du tout. Demande le premier ministre.
- Une crise d’épilepsie est une maladie qui émane  du cerveau. Les agents responsables de cette crise sont stimulés par une activité neuronale anormalement excessive. Elle peut aller jusqu’à provoquer des tremblements dans tout le corps et une perte de conscience. Dit le docteur.
- Ça ne vous dérangerait pas de m’expliquer tout ça plus clairement?

Le docteur inspire fort et rabaisse ses yeux sur le malade. Il se met en silence pendant un petit moment et reprend ses explications.

- Bon, il a une crise d’épilepsie. Celle-ci peut être causée par le stress, le manque de sommeil. Autrement dit, par des pensées incontrôlées ou de la grande fatigue du corps. Le président a manqué de se reposer et ceci lui a causé beaucoup de problème de santé.
- Ça se voit. Avec l’apparition des terroristes et toute la responsabilité qui se pose sur ses épaules, il pourrait bien avoir des manques de sommeil. Dit le premier ministre.
- De toute façon, nous ferons tout ce qui est en nos pouvoirs pour le remettre sur pied.
- Ah oui, cela ne m’inquiète pas. Je vous fais confiance. Répond le premier ministre.

Le président est incarcéré dans une salle de réanimation. Il demeure toujours inconscient. Les visites restent à l’autre partie de la pièce et le regardent à travers une vitre. Ils ont décidés de cacher au maximum l’information à la population jusqu’au réveil du président.

À Keur Massar,

Moustapha est devenu un étranger dans les yeux de sa mère. Il ne parle plus, il ne rigole plus. Ces actes inquiètent de plus en plus sa maman. À chaque fois, il se réfugie à la terrasse. Sa maman croit que c’est à cause de ses harcèlements la nuit passée et elle va même jusqu’à l’expliquer sa réaction que c’est normale de la part d’une mère mais Moustapha la répond toujours : « ne t’inquiètes pas maman, ce n’est rien. » Cette réponse amplifie le bouleversement de sa mère. Cette dernière finit par appeler un psychologue pour consulter son fils. Moustapha sort deux minutes avant l’arrivée de ce monsieur et part rejoindre son ami Lamine.

Arrivé chez son celui-ci, il fut accueilli dans sa chambre et discute de tout et de rien. Lamine constate cette expression inhabituelle de Moustapha et le demande le pourquoi de ce sentiment. Moustapha lui répond en baissant la tête :

- Je suis déçu Lamine.
- Qu’y a-t-il ? Demande Lamine.
- Je croyais que Héléna m’aimait.
- Bah oui, elle t’aime. En faîte, c’est ce que j’ai constaté. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Elle m’a larguée. Dit Moustapha.
- Elle t’a quoi ? Non mais, arrêtes tes blagues Moustapha. Nous ne sommes pas en avril, tu le sais bien. Répond Lamine.
- Je ne suis pas entrain de mentir. Elle m’a laissée. C’est finit entre nous.
- Mais qu’est-ce que tu lui a fais ?
- Bah rien du tout, elle est juste partie. Elle m’a appelé chez elle et m’a dit qu’elle ne peut plus continuer avec moi. Elle se sent si seule et elle a besoin quelqu’un qui sera là à chaque fois pour elle. Dit Moustapha.
- Ça, elle ne l’aura jamais. Mais pour dire vrai Moustapha, tu es un peu refermée sur toi-même. C’est dans ta nature. N’importe qui pourrait croire que tu ne lui accordes pas d’importance alors que tu es comme ça. Explique Lamine.
- Je n’ai jamais accordé un si grand importance à une fille à part Héléna. Je l’ai aimé. Je me suis toujours débrouillé à répondre ses appels. Je pensais à elle-même à mes pires manœuvres au camp et ça me soulageait. Tu te souviens qu’au début, je refusais de sortir avec elle ?
- Oui, je m’en souviens.
- C’est parce que j’avais peur d’être déçu à nouveau. Je l’ai tellement aimé au point que j’avais peur de souffrir. La vie est ainsi faîte. Nous aurons beau galéré mais c’est le prix à payer pour nos succès de demain. Dit Moustapha.
- Comme que tu sais ça alors accroches toi. De toute façon, Héléna m’a déçu. Je la croyais différente. Te rappelles-tu le jour où je t’ai trouvé à la plage de Malika et que tu te plaignais de ta mère qui t’empêchait d'aller faire ta formation ? Demande Lamine.
- Oui, je m’en souviens.
- Je suivais en cachette mon ex et je l’ai trouvé entrain de se baigner avec un autre mec. Il ne faut pas décourager mon frère. Notre destinée viendra par la grâce de Dieu.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant