Chapitre 42

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Les avions survolent l’emplacement des militaires jusqu’à arriver aux points d’extractions. Des soldats y sortent pour sécuriser la zone et ainsi permettre aux responsables de monter à  bord. Ces derniers se précipitent sur ces moyens de transport suivi des soldats qui les escortent de chaque côté. Le milieu est sécurisé et les avions reprennent leurs voles en emportant calmement leurs passagers jusqu’à leurs destinations.

Un jeune garçon était caché non loin de la mairie pendant l’affrontement avec les terroristes et a tout filmé avec son smartphone. Il le publie sur l’internet particulièrement sur les réseaux sociaux et en un petit temps, l’événement fut informé au monde entier. Ceci met le président dans tous ses états. Beaucoup de pertes ont été enregistrés sur une attaque qu’il a jugé inutile. Son plus grand phobie était que la population soit au courant de l’échange. Actuellement, beaucoup pense que les terroristes ont attaqué hasardement la mairie mais la présence de certains de ses autorités sénégalaises et françaises stimule leurs pensés qui les plonge dans une question qui les bouleverse : « Que faisait les soldats sénégalaises et françaises dans ce même lieu ainsi que leurs autorités. »

À L’hôpital de Keur Massar,

Toute la famille de Moustapha reste sur place et attende un miracle pour sauver leur fils. Lamine circule de gauche à droite dans les rues avant d’être interpelé par les responsables de l’école armée de l’air. Le commandant lui demande d’expliquer le pourquoi ils sont allés dans cette zone. Moustapha est un enfant courageux mais ceci peut lui coûter la vie s’il l’utilise à l’encontre de la logique. Une petite quantité de sang du groupe O positive était retrouvé mais celle-ci appartient à un individu atteint de drépanocytose et les médecins évitent de le transmettre à Moustapha pour ne pas provoquer des troubles sanguins dans son organisme.

L’un des frères du père de Moustapha arrive vite à l’hôpital avec sa voiture puis se dirige vers la maman assis dans le couloir et toujours entrain de prier. Il demande ce qui s’est passé et elle explique tout à ce monsieur puis lui dit qu’il ne reste qu’une heure et une demi-heure pour recevoir ce groupe sanguin O positive.

Un individu assis dans les bancs à côté intervient dans cette discussion et demande à la maman ce qui se passe. Le monsieur le répond d’une façon mal considéré et le demande de s’occuper de ses affaires. Le jeune homme baisse sa tête, regarde un peu le sol et reprend :

- Je veux juste vous aider.
- Jeune homme, c’est quoi votre problème ? De quoi vous en mêlez ? Demande l’oncle de Moustapha.
- Juste savoir et si… Reprend le jeune homme.
- Monsieur, ça suffit. Ne nous dérangez plus. Répond l’oncle de Moustapha en lui coupant la parole.

La maman prend la parole et explique au jeune homme que son fils est dans le coma et il a besoin du sang O positive d’ici une heure. Le monsieur le touche pour qu’elle arrête de parler et le jeune homme reprend la parole :

- Je pense que je peux aider votre fils. Je suis du groupe sanguin O positive et…

La maman se lève et ne lui laisse même pas terminer ce qu’il a à dire puis s’écrie :

- Quoi ? Vous dîtes ?
- Que je suis du groupe O positive. Répond le jeune homme.

L’oncle de Moustapha demande à la maman de se calmer mais celle-ci ne l’écoute pas et court directement vers les médecins pour leur aviser la nouvelle après avoir crié un grand Alhamdoulillah. Ces derniers appellent le jeune et lui demande de confirmer ce qu’il a dit. Ce dernier affirme ses propos et dit qu’il veut aider ce Moustapha si Dieu le veut. Les médecins lui répondent qu’ils vont devoir vérifier d’abord si son sang est bien du groupe O positive et voir s’il n’en aucune maladie puis si l’homme est en mesure d’en donner.

La maman les demande si tout ceci ne va pas prendre du temps. Les médecins lui rassurent qu’ils feront tout de leur mieux et qu’une équipe est encore en recherche du groupe O positive au cas où ça ne va pas avec ce jeune homme.

Après trente minutes au laboratoire, les médecins reviennent et concluent que le jeune homme est en parfaite état et qu’il peut donner du sang à Moustapha. Ceci se fait au plus rapidement possible. Une heure après la transfusion sanguine, les médecins arrivent et informent la maman que son fils va bien et qu’il va bientôt se réveiller puis remercient le jeune homme.

L’oncle de Moustapha évite de lever sa tête pour regarder le jeune homme. La maman pleure devant ce dernier et n’arrive pas à trouver les mots pour le remercier. Le jeune homme lui demande d’essuyer ses larmes et de remercier Dieu. Il se met mal à l’aise à cause de la maman qui pleure devant lui au regard de tout le monde. L’oncle de Moustapha arrive à la calmer et le conduit dans une salle plus calme.

Quelques jours ont passés après l’échange et tout le monde ne débat que sur cet affrontement. Certains font des théories qui n’ont aucuns fondements sur les plateaux de télévision. D’autres comme les plus jeunes partagent les vidéos de l’affrontement des réseaux sociaux pour des loisirs. Le président est dans tous ses états depuis les nouvelles. Sa femme essaye mainte fois de le calmer mais n’y arrive pas. En regardant à la télévision, il voit des manifestations de villageois qui réclament de l’eau et de l’électricité. L’insécurité devient menaçante dans ces zones et ils n’ont aucunes sources d’éclairage.

Le président change de chaîne mais tombe sur les éditions spéciales parlant sur l’affrontement. Il finit par éteindre la télévision sous le regard inquiet de sa femme.

Les habitants de Ziguinchor vivant à proximité du lieu de l’affrontement demande des explications et des dédommagements. La bataille a détruit quelques uns de leurs infrastructures et jusque là personne n’en parle. Des agents des services d’infrastructures et des policiers se promènent avec des journalistes au premier lieu où avait eu la bataille, le lieu de l’échange. Les policiers ont fini par renvoyer tous les journalistes car la situation ne permet pas aux populations de regarder ce qui se trouve dans ce lieu. « Que du désastre! » se dit le commissaire de police.

Le milieu était bondé de cadavres séparés de leurs têtes, de leurs jambes, de leurs poitrines et beaucoup de dégâts matériels. Les résidus de produits chimiques envoyés par les soldats trainent encore sur terre. Les personnes présentes sautent en passant dans des coins pour éviter de marcher sur les sangs écoulés des cadavres.

Les soldats français sont rentrés dans leurs bases au Nord du pays. Ils font des rapports à leurs supérieurs qui à leur tour font des rapports à leur président. Ce dernier ordonne de protéger des zones bien déterminées dont ils ont accès.  Un petit désaccord naisse avec l’Algérie depuis la chute de l’avion dans ce pays. Dès lors, les avions appartenant à la France et qui décolle depuis le Sénégal contourne l’Algérie pour arriver se diriger vers leur pays. Malgré, les reconnaissances du peuple de leurs actes, certains les regarde comme des sources de problème et de pauvreté.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant