Chapitre 7

110 23 7
                                    

L’école armée de l’air de Thiès vient d’être victime d’une attaque terroriste. Voici ce que les médias ont réveillé la population aujourd’hui. Trois soldats n’ont pas réussi à survivre face à cette attaque de drones. Il s’agit d’un soldat de la promotion de Moustapha et deux formateurs.

La mère de Moustapha est dans la panique. Elle appelle directement l’école vue qu’elle ne peut pas joindre son fils. On la dissuade et la fait savoir que son fils est sain et sauf mais elle a toujours peur. Le président, trois générales de l’armée, le ministre des forces armées et le premier ministre débarquent dans l’école suivis de plusieurs journalistes.

Le président fait ses condoléances aux familles des victimes. Le ministre des forces armées, sous l’ordre du président, ordonne l’arrêt de fonctionnement de l’école pour une durée de trois semaines afin de remettre les choses en ordre. Un brouilleur de signal y est installé pour empêcher toutes  technologies étrangères utilisant des ondes magnétiques à y pénétrer. Comme ce que dit tout le monde, les autorités attendent toujours qu’un danger ou une catastrophe se produise pour ensuite prévenir.

Le traçage du signal du drone ramassé indique que ceux-ci étaient contrôlés à une distance de cinq cent mètres de l’école. Des enquêteurs relèvent des cassettes d’enregistrement de vidéo d’un intervalle de trente minutes avant et au moment de l’attaque dans les lieux contenant des caméras extérieurs et situés à cinq cent mètres de l’école.

L’une des enregistrements éveille la conscience des enquêteurs. La vidéo montre un camion et un 4*4 teintés en noir qui sortaient du nord pour aller à la route qui mène vers l’école. Ils font un zoom sur les vitres du 4*4 et aperçoit des ordinateurs, de petites fils branchés à une antenne récepteur au dessus de la voiture. Une autre vidéo montre que ces deux voitures ont pénétré dans une zone où presque personne ne va. C’est la seule zone vide dans tout l’alentour depuis un kilomètre de l’école. Ces deux voitures y étaient exactement entre dix minutes avant et treize minutes après l’attaque. Les enquêteurs questionnent les habitants proches de cette zone et trois personnes affirment qu’ils ont vu des drones regroupés qui venaient de ces zones pour se diriger vers l’école.

Les enquêteurs réussissent à identifier les numéros de plaques des deux voitures et trouvent l’endroit où ils sont actuellement. En effet, les deux voitures sont localisées dans un village au nord du pays. Le général Ndiaye, chef d’état major des forces armées envoie une escouade faire une patrouille dans ce village.

Avant, des ingénieurs Français étaient déjà sur pied et ont étudié le terrain à exploiter. Ils ont compté au total une surface de trente  hectares qu’ils ont ensuite clôturé. Dans une semaine, ils devraient venir commencer l’exploitation mais au dernier moment, le président Français demande aux présidents Sénégalais d’annuler le projet d’exploitation pétrolière jusqu’à nouvel ordre à cause de la guerre qui s’accentue. Il lui propose aussi un soutient militaire dans les deux jours à venir. Après l’annonce de l’annulation du projet, tout espoir fut rompu. Les sénégalais qui n’attendaient que cette exploitation commence à se plaindre des terroristes. Ceci choque les français qui se disent pourquoi ces sénégalais ne se plaignaient pas au moment des attaques mais seulement après l’annulation du projet.

Deux jours après les affrontements, les chaines de télévisions abandonnent les éditions spéciales sur les attaques terroristes pour reprendre les musiques, les événements de luttes et de football. Très peu de sensibilisations ont été faites sur comment réagir face à une attaque terroriste.

Moustapha est rentré chez lui suite à l’inactivité de l’école pour une durée de trois semaines. Sa maman est contente de le voir et maintenant calme mais elle a de la peine pour ceux qui ont perdu leur fils dans cette attaque. Lamine vient souvent rendre visite à Moustapha et celui-ci lui explique tout ce qu’ils font à l’école.

Un Soir, Moustapha décide d’aller voir Héléna. Lamine lui dit:

- Tu veux voir Héléna, d’après ce que tu lui as fait?
- Je n’ai pas le choix Lamine, il faut que je la vois. Répond Moustapha.
- Pourquoi en faîte tu veux la voir ? Demande Lamine.
- Je ne sais pas, c’est comme si quelque chose de moi m’en voulait de l’avoir quitté comme ça. Je ne peux pas m’empêcher de penser à elle. Répond Moustapha.
- D’accord, on y va quand?
- Tout de suite Lamine. Termine Moustapha.

Ensemble, ils partent chez Héléna. Celle-ci leur ouvre la porte et leur fait entrer dans le salon. Moustapha fut surpris par les merveilles de cette pièce. Une jolie décoration orne la salle de haut en bas avec rideaux pointés qui brillent au couleur argentin. Ils s’assoient après avoir salué la mère de Héléna juste à côté. Cette dernière ne cesse de poser des questions à Moustapha sur l’attaque des terroristes. Après un moment d’ennui, elle finit par partir. Moustapha reste dans le salon avec Héléna et Lamine qui finit lui aussi par partir. Héléna dit à Moustapha:

- Pourquoi tu es venu ?
- Je suis venu m’excuser. Dit Moustapha.
- T’excuser de quoi ? Demande Héléna.
- De t’avoir laissé tomber.
- Non, il faut dire de m’avoir encore laissé tomber. Dit Héléna.
- Je suis vraiment désolé, je m’en veux pour tout ce que je t’ai fait. C’est en m’éloignant de toi que j’ai su ce que tu valles pour moi. Dit Moustapha.
- Je t’ai attendu Moustapha, tu m’avais dit que tu viendras le soir et je t’ai attendu.
- Je t’en supplie, excuses moi, j’étais stupide. S’excuse Moustapha.
- Tu es toujours stupide alors ne dis pas j’étais. Dit Héléna.
- D’accord comme tu veux, je suis stupide. Je te demande s’il te plaît de me pardonner. Je ne peux pas m’empêcher de toi car je t’aime aussi. C’est juste que j’ai peur de me relancer à nouveau dans une relation parce que j’avais un chagrin d’amour et j’ai peur que ça se reproduise mais je suis amoureux de toi Héléna, comme un fou. Explique Moustapha.
- Alors comme ça tu es un fou. Se moque Héléna.

Moustapha se contente de rire à ce qu’elle dit. Elle reprend:

- Je peux te pardonner mais à condition.
- À condition de quoi ? Demande Moustapha.
- Que tu m’invites à diner.
- Ce soir même si tu veux. Dit Moustapha en souriant.

Le bataillon des commandos de Thiès met en place de nombreuses voitures de guerre. Il se prépare pour aller faire une patrouille au village est localisé la voiture qui contenait les drones. Tous leurs armes sont disponibles et prêtent à être utilisés. Arrivé au village, ils garent de loin leurs tanks, chars de combats… et avancent avec leurs mitrailleurs et leurs fusils pour ne pas éveiller des soupçons chez les terroristes. Ils pénètrent dans le village discrètement et questionnent certains villageois puis fouillent leurs maisons. Aucuns matériaux soupçonnés d’appartenir aux terroristes n’ont été trouvés. Ils demandent aux villageois s’ils n’ont pas vu ces derniers jours des étrangers ou autre chose de ce genre susceptible d’être des terroristes. Un enfant avance et leur dit:

- Moi, j’ai vu quelque chose.

Le lieutenant Mbaye approche et lui demande:

- Qu’est-ce que tu as vu mon enfant?
- J’ai vu que depuis un certain temps, il y’a des voitures qui passaient par là tous les jours pour aller dans ces bâtiments là-bas un peu loin dans la forêt. J’ai une fois vue aussi des armes qui étaient chargés dans une de ces voitures.
- Et où étais-tu mon enfant pour voir tout ça? Demande le lieutenant.
- J’étais dans le champ de mil de mon père pour le protéger des oiseaux. Il est un peu profond que dedans, on aura du mal à m’apercevoir mais moi je pouvais les voir. Explique l’enfant.
- N’as-tu pas peur de me dire tout ça? Demande encore le lieutenant.
- Non! Répond l’enfant.
- Et pourquoi n’as-tu pas peur?
- Mon père m’a dit de ne jamais avoir peur quand on dit la vérité.
- D’accord, je te félicite de ton courage petit. Termine le lieutenant.

Le lieutenant s’adresse à ses hommes et leur dit:

- Vous avez entendu? Patrouille droit devant.
Il fait signe aux chauffeurs de voitures d’avancer.

Arrivés à cinquante mètres du Bâtiment, ils trouvent à la porte une voiture. Ils avancent lentement sans faire le moindre bruit. Le lieutenant donne le signal et ils posent une petite bombe à la poigner de porte qui s’explose et ils en profitent pour entrer rapidement à l’intérieur avec leurs armes à la main et prêtent à tirer. Ils fouillent partout dans le bâtiment mais n’y trouve que des tables. Ceux qui sont à l’extérieur fouillent la voiture et y trouve quelques dossiers. On les remet au lieutenant qui les ouvre, les lit et dit:

- Ce sont des dossiers gouvernementaux.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant