Chapitre 12

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Le général Ndiaye, chef d'état major des forces armées, le général Sow et le ministre des forces armées sont les premiers informés de cette tragédie. Seuls ceux qui étaient en dehors du camp avec les voitures sont revenus à la base.

Les quelques soldats terroristes qui étaient dans le camp n'étaient que des appâts pour attirer les soldats sénégalais dans un piège inévitable. Le Sénégal entier est en deuil. Jamais une perte n'a été aussi importante lors d'une intervention militaire.

Les soldats Français décident de prendre le relais. Ils envahissent le côté Nord du pays sous la permission du président. Chaque jour, ils partent en patrouillent avec leurs véhicules pour rechercher des emplacements terroristes dans des zones isolées.

À Thies,

Le Général Ndiaye est rentré depuis deux jours dans son bataillon à Thiès. Un jour, il appelle le lieutenant Mbaye dans son bureau pour discuter. L’air frais du climatiseur envahit la pièce et oblige le lieutenant à mouiller ses mains qui se déplasmolyse tous les dix minutes. Il dit au général:

- Général, que pensez-vous de l'avenir du pays face à cette menace terroriste?
- Un avenir où la démocratie sera détruite comme une feuille qui s'enflamme. Les terroristes ne cherchent qu'à instaurer la peur chez nous. C'est leur point fort. Dit le général.
- Pensez-vous que votre plan élaboré avec le ministre des forces armées et le général Sow nous a conduits à cet échec de missions?
- Lieutenant, même si nous avons préparé le meilleur plan du monde, nos hommes seront quand même réduits en cendre. Il n'y a qu'une seule explication plausible à ça. Les terroristes savaient pour nous.
- Oui, j'en doute aussi mon général. Et..., qu'est-ce qui peut expliquer cela?
- Nous sommes infiltrés lieutenant. Il y'a beaucoup d'actions qui le prouvent. Nous sommes infiltrés. Reste à savoir qui c'est.
- Qui à part vous savait pour cette mission?
- Il n'y avait que le gouvernement. Comme je vous l'ai dit l'autre fois, nos hommes vont désormais intervenir sans rapport du gouvernement ni même le ministre des forces armées. Nos missions seront tous désormais hautement secrètes. D’ailleurs même, appelez-moi le colonel Sy des que vous sortez. J’ai besoin de lui parler.

Le soleil illumine avec ses rayons toute la région de Thiès. Une forte chaleur se fait sentir par les habitants de cette région. Malgré ce degré de température, les sergents en formation de l’école armée de l’air s’entraînent au sommet d’une montagne là où tout ombre est rompu. La chaleur attaque le visage de ces futurs sergents tel un feu qui brule dans un gaz. La souffrance atteigne leur corps et se manifeste dans leurs esprits. Ils sont devenus victimes de véritables manœuvres par leur formateur.

Au moment où la pause leur fut accordé, un parmi eux s'évanouie. On l'amène directement à l'infirmerie et après quelques heures de sommeil, il parvient à se réveiller. La chaleur et la souffrance due aux manœuvres leur a causé cet accident. Moustapha décide d'aller voir le commandant. Ce dernier l'accueille dans son bureau.

Après une petite présentation de Moustapha, le commandant lui donne la permission de s'assoir. Ainsi Moustapha lui dit:

- Mon commandant, je suis venu pour m'excuser. Vous aviez raison pour l'autre fois. J'ai bel et bien entendu quelque chose.
- Quelle chose donc parlez-vous? Demande le commandant.
- Avant que nous commencions nos formations, il y'avait un jour, je voulais aller au toilette. En passant par l’autre bâtiment, dans votre ancien bureau, j'ai entendu une conversation entre vous et le capitaine. Je ne pouvais pas m'empêcher de vous écouter quand vous avez parlé des terroristes et je vous ai entendu dire que les terroristes veulent vous tuer. Cela m'a tracassé. Répond Moustapha.

Le commandant regarde Moustapha dans les yeux avec un air menaçant. Moustapha refuse de baisser ses yeux et continue à le regarder lui aussi. Le commandant lui demande:

- Pourquoi vous me le dîtes maintenant?
- Peu de jours après ça, notre école a été attaquée par des drones terroristes. J'ai aussi entendu durant nos trois semaines de vacances, une conversation entre deux terroristes. Dit Moustapha.
- Tu as entendu une conversation entre deux terroristes. Comment ça? Demande le commandant.
- Oui mon commandant, j'ai entendu une conversation entre deux terroristes. J'étais en promenade avec l'un de mes amis au nord de Keur Massar. J'ai aperçu une voiture susceptible d'avoir des armes et qui n'a aucun signe d'appartenance à l'armée sénégalaise. J'ai ensuite plongé avec mon ami dans un trou. La voiture s'est arrêtée juste à deux mètres après nous avoir dépassé. Un homme armé y ait sortit et a dit au chauffeur que dès qu’ils finiront avec le président, la moitié de leur plan sera accomplit et le chauffeur lui a répondu qu'il a hâte de voir la réaction de la population quand ils s'attaqueront au plan C. Je pense qu'il ait mieux de vous en parler que de le garder pour moi. Explique Moustapha.
- Vous avez entendu tout ça Moustapha?
- Oui mon commandant!
- Je vous félicite de cet action que vous venez de faire. Dit le commandant.
- Merci mon commandant! Répond Moustapha.
- Aussi merci de m'avoir sauvé le jour de l'attaque.
- Je vous en prie mon commandant.
- Par contre, vous serez punis pour acte d'espionnage. Vous recevrez quinze jours de manœuvres individuels avec des séances doublées. Reprend le commandant.
- D'accord mon commandant! Répond Moustapha en baissant la tête.
- Vous pouvez disposer. Termine le commandant.

Moustapha sort du bureau du commandant tout en sachant qu'il vivra quinze jours de souffrance.

Les journaux à la télévision annoncent que les soldats Français ont mené une attaque contre des terroristes détectés dans le Nord EST du pays. Les gens se demandent pourquoi ce que les soldats Sénégalais n'ont pas réussis en un mois, les soldats Français l'ont réussis en une semaine. Certains commencent à mettre leurs espoirs sur ces derniers. Ils ont pris une possession temporaire d'un grand nombre de territoires dans le Nord du pays. L'absence terroriste commence à se faire remarquer dans ces zones.

Le général Ndiaye envoie sept soldats du bataillon commando pour qu'ils aillent faire des patrouilles dans le Nord OUEST du pays.

Au centre ville de Dakar,

Dans les environs de la place de l'indépendance, se trouve un grand restaurant. Manir y entre avec trois de ses officiers mais sont tous déguisés. Ils s'installent dans une table et commandent à manger comme tout le monde. Manir regarde un peu partout dans la salle et trouve trois filles, dans une table non loin d’eux, en train de discuter. De là où il s’installe, il parvient à entendre la discussion des filles.

L'une d'elle dit:

- Hey, savez-vous que les terroristes commencent à fuir notre pays?

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant