Chapitre 11

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Des murs sont détruits, des cadavres jonchés sur le sol, des matériaux détériorés, un véritable désastre s’installe dans le camp Thiaroye. Malgré une perte beaucoup plus importante au coté terroriste, les soldats sénégalais ont senti la défaite chez eux. C’est la première attaque qu’a subit le camp Thiaroye depuis la nuit du 1er décembre 1944 par l’armée française tuant ainsi vingt cinq tirailleurs.

Durant cette attaque, le Sénégal a perdu la possession d’un nucléon. Celle-ci permettait la conception de puissantes armes. Ainsi, le plus grand projet pour le développement de l’armée Sénégalaise vient d’être gâché.

Le président convoque à une réunion d’urgence tous les responsables de l’armée sénégalaise. Le général Sow du camp Thiaroye est le premier à répondre à l’appel du président. Il était absent du camp la nuit de l'attaque. Tous les concernés se mettent en place. Après avoir ouvert le débat, le président dit:

- Ce qui s’est passé est ce que je n’ai jamais pu imaginer. La menace terroriste est monté jusqu’au niveau 3. Notre plus grand projet pour l’armée vient d’être compromis. Cette fois-ci, nous sommes vraiment en guerre.

- Nous n’avons encore rien gagné président. La question est comment les terroristes savaient pour le nucléon. Dit le premier ministre.
- Ça prouve que ces terroristes n’étaient pas venus pour tuer mais pour voler. Je rejoins quand même la question du premier ministre mais je demande le pourquoi. Pourquoi ils savaient pour le nucléon. Personne n’était censé savoir parce que cette mission était secrète. Dit le général Ndiaye.
- Il ne pouvait pas savoir sauf si nous sommes infiltrés. Surveillez ce que vous dîtes à vos hommes, ils pourraient y avoir un traître. Ces derniers temps, nous avons perdu beaucoup d’hommes dans l’armée par des individus non localisés. Dit le président.
- Nous pouvons faire quelque chose président. Ceci est notre territoire. Nous pouvons faire une surveillance générale du pays. Nous devons contre-attaquer avant qu’ils ne recommencent et ils vont recommencer certainement. Dit le premier ministre.
- Comme vous le savez tous, j’étais absent du camp la nuit de l’attaque. Mes hommes m’ont fait un rapport des faits. Une de mes sergentes a placé un GPS sous une de leurs voitures. Actuellement, ils sont localisés dans le nord du pays, au village de Ndiayène Pendao. Explique le général Sow.
- Donc quoi attendre, Monsieur le président, nous n’avons plus rien à attendre. Il faut riposter des maintenant. Dit le ministre des forces armées.
- C’est vrai que nous avons une piste pour riposter mais il ne faut pas précipiter les choses. Nous n’avons pas affaires à des amateurs. Nous avons affaire à des soldats bien armés. Il nous faut un plan d’attaque. Dit le président.
- Nous avons un plan Monsieur le président, on attaque. Dit le premier ministre.
- C’est ça votre plan, on attaque? Vous risquez de mettre en péril la vie de nos soldats. Ils ont une famille comme nous. Il nous faut un plan efficace pour mettre fin au terrorisme dans ce pays. Dit le général Ndiaye.
- Qui vous a dit que je veux mettre la vie de nos soldats en péril? Réfléchissez donc avant de parler. Répond le premier ministre.
- C’est bon, nous ne sommes pas là pour disputer. Nous allons attaquer mais il nous faut quand même un plan. Dit le président.
- Monsieur le président, pour cette fois-ci, je propose que nous envoyions nos groupements paras. Ils sont plus accessibles à cette mission. Dit le ministre des forces armées.
- J’acquiesce votre proposition. C’est l’heure pour nous de prendre le relais. Général Ndiaye, chef d’état major des armées, général Sow et vous le ministre des forces armées, je vous conjure pour la mise en condition des forces et la coordination inter-armée ainsi que la préparation des plans et les opérations militaires. Veuillez à ce que cette mission soit réussie. Répond le président.

Après une longue discussion, la réunion prit fin. Le groupement para des bataillons de reconnaissance et d’appui est le corps admis pour affronter les terroristes au village de Ndiayène Pendao. Toutes les armes sont préparées tel que les fusils d’assauts, les roquettes, les blindés légers, les blindés lourds, les véhicules d’intervention et les mortiers. La mission est de mettre fin au terrorisme.

L’école armée de l’air de Thiès vient de rouvrir ses portes. Moustapha et ses camarades le rejoindront bientôt. De sérieuses mesures ont été prises pour la protection de tous les actifs de l’école.

Les informations au Sénégal sur la présence terroriste deviennent de plus en plus nombreuses. Les sénégalais montrent leur panique dans les médias. Certains affirment que le gouvernement doit surveiller tout le pays parce qu’on sait plus qui est qui. Les terroristes peuvent être n’importe où dans des moments importuns. Plus personne n’a envie d’aller au centre-ville ou d’envoyer ses enfants quelque part. Le président interdit tout port de grand boubou ou tout autre habit flottant susceptible de cacher les ports de bombes, dans tout le pays.

L’heure est venue pour les soldats sénégalais d’aller affronter les terroristes au nord du pays. Les équipements nécessaires sont prêts et mis à dispositions. La nuit arrivée, trois avions militaires décollent depuis la base avec les soldats. Arrivés à un kilomètre du camp terroriste, les avions larguent les soldats qui descendent en parachutes. Le colonel Ndour dirige l’assaut. Ils avancent lentement avec les voitures et les tanks. À quatre cent mètres du camp, les voitures et blindés sont stationnés et les soldats continuent leur route à pied. Ils arrivent au camp et le sergent Diouf coupe les grillages avec un laser puis ils y pénètrent sans faire le moindre bruit.

À chaque cinquante mètres, les soldats placent une bombe. Ils avancent lentement sans se faire voir en passant sous des bâtiments, dans les sous sols, derrière les arbres… Peu de soldats terroristes montent la garde, leurs armes à la main et se déplacent de gauche à droite pour surveiller le camp. Un groupe de militaires sénégalais arrivent dans une chambre et y trouvent trois hommes qui dorment. Ils y entrent et les poignardent. À chaque action fait, ils donnent des informations au colonel. Ce dernier avance jusqu’à un bâtiment avec quelques soldats. Ils se placent sous un pont où il y’a un soldat terroriste qui traîne avec son kalachnikov. Le colonel lui lance un couteau et celui-ci tombe jusqu’au pied des soldats. Ils avancent  et arrivent dans une chambre ayant une lampe allumée. Ils y trouvent deux hommes entrain de discuter dont l’un d’eux dit:

- C’est un sacret victoire ce que nous avons réalisé au camp Thiaroye.

Ils ont sous leurs pieds des armes et donc peuvent alarmer les autres s’ils aperçoivent les soldats sénégalais. En ayant conscient de cela, le colonel leur envoie un gaz toxique puis le caporal Faye les tire rapidement avec une arme silencieuse. Ils avancent devant un autre bâtiment et entendent une autre conversation dans une chambre fermée. Des qu’ils s’approchent de celle-ci, ils entendent la voie d’une femme qui dit:

- Mon cher Manir, quand est-ce qu’allons nous recommencé l’attaque, j’ai hâte de voir le sang des ces soldats sénégalais coulés jusqu’à mes pieds.

Une voix masculine lui répond:
- Viens avec moi demain et tu verras un véritable bain de sang.

Le colonel fait un signe de sa main puis sous son signal, le sergent Diop frappe de son jambe la porte qui s’ouvre et des leurs pénétrations dans la chambre avec leurs armes pointés, un tableau tombe depuis le plafond avec ces écritures « Bye Bye ». Tout à coup, le colonel aperçoit derrière le tableau une grande bombe et s’écrit:

- Sortez vite du camp.

Malheureusement pour eux, il est trop tard. Une grande explosion se déclenche depuis la chambre et s’étend sur tout l’horizon tuant ainsi tout soldat qui était dans le camp.

Panique Au Sénégal: La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant