Chapitre 66

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Les rayons du soleil sur mon visage me réveillèrent, en regardant le réveil positionné sur la table de chevet, il était plus de 8h30. Il me fallait absolument regagner le bus de tournée le plus rapidement. Avant de me lever du lit je regardais une dernière fois au-dessus de mon épaule, Gerard dormait paisiblement, confortablement enveloppé dans les couvertures. Avant de quitter la chambre d'hôtel, je me penchais délicatement vers le front de celui-ci pour y déposer un baiser. Il était si mignon lorsqu'il dormait. La veille il ne s'était rien passé entre nous, gêné tout deux de la situation nous préférions fermer les yeux en espérant trouver le sommeil. Néanmoins je savais que Gerard éprouvait toujours des sentiments à mon égard et en ce qu'il me concernait... je n'en savais pas vraiment... en réfléchissant, c'est vrai qu'il était toujours présent à mes côtés quand j'avais de sérieux problèmes en compagnie de Cristiano, d'ailleurs c'est également lui qui s'est proposé à rembourser notre dette au fisc espagnol... mais s'il s'avérait que je devrai l'aimer ou ressentir quelconques sentiments en son égard ce n'était pas en signe de compassion, non, tout cela devait être sincère.

En sortant de l'hôtel le taxi qui devait m'amener jusqu'au bus de tournée était déjà là sauf qu'au moment même où je m'apprêtais à ouvrir la portière Gerard arriva à toute vitesse, refermant dans un claquement celle-ci.

Gerard : Non ne pars pas, je t'en prie laisse-moi te raccompagner ?! (Essayant de reprendre son souffle) - Donne-moi ce dernier plaisir de te raccompagner jusque là-bas, je sais qu'avec ta tournée on risque de se perdre de vu... (faisant la moue) - S'il te plaît ?

Moi : (souriant) - On ne va pas se perdre, promis ! (L'embrassant au coin des lèvres)

Gerard retira sa main de la portière, en faisant deux pas en arrière pour me laisser monter à l'intérieur du taxi, une fois assise, je venais placer ma main contre la vitre

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Gerard retira sa main de la portière, en faisant deux pas en arrière pour me laisser monter à l'intérieur du taxi, une fois assise, je venais placer ma main contre la vitre. À l'extérieur, Gerard me regarda un instant, les yeux humides avant de venir placer à son tour sa main contre la vitre. Et c'est dans un chuchotement qu'il prononça ses derniers mots avant mon départ : Je t'aime...

La voiture s'éloignait à allure modérée, et depuis le rétroviseur central je pouvais toujours le voir, Gerard la mine triste et démuni.

De retour dans le bus l'équipe de tournée tout comme le groupe m'attendais pour prendre la route, après plusieurs heures nous arrivions à Valence puis les jours passèrent très rapidement... nous étions attendus dans les villes de Murcie, Màlaga, Séville...

La plupart de mon temps je restais accroché sur mon smartphone à envoyer des Sms à Gerard ou à lui téléphoner, nous parlions de tout et de rien et le plus souvent je pouvais aller jusqu'à lui demander le temps qu'il faisait à Barcelone rien que pour entendre sa voix au téléphone. Il m'apportait tellement de bonne humeur en cet période et c'est qu'il m'en fallait énormément pour conquérir le monde en chanson. J'avais l'impression d'être sur mon petit nuage, tout allait parfaitement bien... Milan apprécié même le fait de voyager dans multiples pays... et pour ce qui était de Cristiano, nos discussions tournées toujours autour des enfants et de nos journées mouvementées, le peu d'affection qu'il pouvait m'envoyer ne me touchait guère ces temps-ci jusqu'au fameux matin où je recevais un message sur ma boite vocale... La mère de Cristiano, Maria venait de faire un AVC (accident vasculaire cérébral) et était hospitalisée en Italie.

J'étais dorénavant en Allemagne, à Munich et lorsque j'entendis son message, je ne pouvais retenir mes larmes... toutes ces stupides maladies ne devraient pas exister. Ça me paraissait évident, il me fallait rejoindre l'Italie le plus vite possible pour soutenir Cristiano, malgré nos malentendus il restait mon mari et le père de mon fils.  

J'arrivais à l'hôpital privée de Turin aux alentours de 15h, durant le voyage Cristiano m'avait envoyé toutes les informations à savoir sur le nom de l'hôpital et la chambre de sa mère. En arrivant là-bas, je m'apercevais que la famille de Cristiano était réunie dans le couloir face à la porte de chambre n°208, celle de Maria. Cristiano était assit sur une chaise, Cristiano Jr contre lui. En me voyant arriver vers eux, les sœurs de Cristiano ne pouvaient s'empêcher de murmurer des affronts ou critiques à mon encontre, que j'ignorais totalement. J'avançais en direction de Cristiano, levant les yeux celui-ci me remarqua enfin... après hésitation il se leva et me serra dans ses bras, laissant couler d'innombrables larmes contre mon épaule.

Cristiano : - J'ai eu tellement peur... (sanglotant)

Moi : - Ça va aller, respire un grand coup et raconte-moi tout... (lui caressant le dos)

Cristiano me raconta le malaise de sa mère, du moins ce qu'il croyait, après que les signes tels qu'un trouble de la parole, d'une paralysie d'une partie du visage ou encore un trouble de la vue et de l'équilibre n'apparaissent... c'est Andrade, le petit ami de Maria qui a contacté les urgences, grâce à lui le risque de séquelles à pu être réduit.  Toutefois Maria reste en observation, le caillou de sang qui s'était logé dans une artère cérébelleuse a pu être dissous grâce au liquide injecté par l'équipe médicale dans les intraveineuses. Maria venait d'être victime d'un AVC ischémique, le pire était derrière elle, malheureusement un traitement médicamenteux à vie et une longue rééducation l'attendait à sa sortie.

Moi : - Le docteur vous a-t-il dit l'origine de son Avc ? (Essuyant quelques larmes de son visage)

Cristiano : - Mise à part une tension élevée et ses problèmes de cholestérol qui pourraient être des facteurs de maladiescardiovasculaires, ils ne trouvent pas d'autres conclusions...

Moi : - Elle va s'en sortir chéri, crois-moi

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Moi : - Elle va s'en sortir chéri, crois-moi... (le serrant à nouveau dans mes bras)

Et j'avais raison, lors de sa sortie d'hôpital, Maria passa les deux premiers mois dans la villa de Cristiano en notre compagnie afin de pratiquer sa rééducation à domicile, Cristiano ayant une salle de sport toute équipée à disposition, le kinésithérapeute n'avait qu'à donner ses instructions pour que Maria s'exécute et améliore son équilibre ainsi que sa marche, tous les deux jours il y avait également une orthophoniste qui venait l'aider pour surmonter sa dysphasie. Maria se montrait bonne élève et ses progrès en étaient remarquables.

De notre côté Cristiano et moi essayons de faire des efforts dans notre cohabitation et relation afin d'éviter le stress chez Maria, en revanche le plus gênant pour nous était de paraître comme un véritable couple amoureux devant les repas de famille alors qu'en vérité on savait parfaitement que nos sentiments n'étaient plus les mêmes... et lors d'une soirée, seuls tous les deux il nous fallait en parler.

Meu Salvador (Mon Sauveur) CR7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant