Deux coeurs qui brulent.

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Au supermarché local, tout était écrit en arabe, on aurait dit une mauvaise blague...

D'ailleurs dans le magasin, nous croisons un collègue d'Ismaïl, qui ne parlait pas un mots de français.
Il fait une accolade à Ismaïl, en le saluant.

« Salam Aleykum 'ant bikhayr ? Dit t'il.
- Aleykum Salam, wa rahmatullahi tala Baraqatuh Al Hamdulilah, wa ant ? Répond Ismaïl.
- Al Hamdulilah shukraan, hal hadhih zawjatuka ?
- Na'am Hafsa, wa atfali, Issa wa Ishaq.
- Salam alaykum oukhty. Me dit t'il
- Aleykum Salam.
- La tatakalam al arabiya.
- Husnan Kheir, Tawam ? Allahû Akbar!
- Na'am, al Hamdulilah. »

Ils continuent de parler entre-eux, chose qui m'agace, je prend donc la poussette, et je m'éloigne un peu, tout ce que j'comprend moi c'est « rrgrrgrdggrrgg »

Genre là, ils sont entrain de parler, et puis ils se comprennent MDR.

Ismaïl me laisse faire, je l'attend un peu plus loin, dans le rayon toujours, en faisant mine de chercher des article, alors que ce n'est pas du tout le cas !
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Le copain de M. , me fait un signe de la main pour m'annoncer sont départ, Ismaïl me rejoint enfin !

« T'a pas de patience ! Dit t'il.
- *rire* Ah ouais ?
- Rigole, toi même tu sais.
- Non, mais je comprenais rien, ça m'a saoulé.
- Bah faut comprendre, avec la femme à Imrân tu va parler quel langue ?
- Je sais pas... j'suis trop dépaysée w'Allah.
- Arrête de jurer pour rien.
- Ouais...
- Hafsa tu veux que j'te dise un truc ?
- Dit moi?
- T'es loin, de la Hafsa que j'ai connue.
- Je vais le prendre comme un compliment.
- Ça en est un... à moitié.
- Mdrrrr si tu veux qu'on s'embrouille, dit le clairement !
- *rire* Ma femme ça.
- Tss, fétichiste des embrouilles va. Il rigole en mettant le pack de lait dans le cadi. »
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Nous finissons les courses et pour être honnête, je ne sortirai pas sans Ismaïl, j'suis trop paumer.

Bref nous passons en caisse, et nous rentrons.
Sur le trajet Ismaïl en avait marre de tout porter ptdrrrr, eh bin tant pis !

Il essaye de mettre le lait dans la poussette, avec d'autres articles.

« C'est moi que t'alourdit ! Dit je.
- Et ? Facilite moi un peu ! Je tire la tête. J'm'en fou Hafsa. Dit t'il.
- Fffiooouuu.. Toutes ces années de fitness pour R..
- C'est de moi que tu parle ?
- Bref, on peu marcher ?
- Fait ton cinéma dehors, c'est bien.
- J'ai dit bref ! Pire qu'une fille. Souffle ai-je.
- Eh, eh, il t'arrive quoi ? Ça a l'air d'une question, mais c'est en réalité un rappel à l'ordre.
- Quoi ? Il fait hyper chaud ! J'ai mal au ventre, au dos partout ! J'ai faim ! J'ai la poussette, t'es là à mettre les course dedans, c'est pas toi qui pousse !
- Même enceinte, t'es pas aussi chiante, que quand t'a tes règle w'Allah !
- Mais c'est toi ! Dit je au bord des larmes.
- Laisse, je vais pousser.
- Non. C'est bon.
- Pousse toi. »

Il me décale et accroche le sac, à la poussette, puis pousse, il avait sûrement pas envie que je pleure devant lui...
J'avais tellement honte de mon comportement... Je me suis faîte petite tout le reste du trajet.
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LES BATTEMENTS DE MON CŒUR. -HafsatouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant