Henné

579 41 8
                                    

16:38h

Je réapprovisionnait le buffet, il y'avais trop d'agitation au séjours, je n'y est pas prêté attention car l'ambiance alterne entre brouhaha et silence,
Mais quand Idriss est venu me demander où était Ismaïl, j'ai paniqué, j'ai compris que mon mari n'allait pas tenir cet journée.

Je crois que le temps du traitement palliatif est venu.

« Il doit être au toilette à l'étage, j'vais voir, tu peux apporter ça au buffet stp ?
- Ouais. Dit t'il en saisissant le plateau. »

Je monte à l'étage, il était allongé sur le lit, dans la chambre d'amis, en réalité il souffrait.

« Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? Dis je en refermant la porte derrière moi.
- Ça va passer, t'inquiète.
- La réalité vient de nous rattraper Ismaïl, dis je en m'allongeant à ses côtés.
- Je t'aime. Dit t'il en me prenant d'avis ses bras, je l'embrasse il répond à mon baisers,
- Attend, attend de base j'suis monté parce que Idriss m'a demandé où tu étais.
- Je descend dans 5minute, ça s'atténue là.
- Tu va pas tenir la journée Ismaïl, j'te jure t'es jaune.
- *rire* J'vais tenir, j'vais même tenir la nuit pour toi. Je rigole à mon tour, il ne peut pas s'empêcher.
- Tu pense avec ton sexe, toi.
- Je dois marquer mon territoire, si ton prochain mari te fait l'amour mieux que moi, j'vais me retourner sept fois dans ma tombe.
- J't'ai déjà dit que je n'allais pas me re marié, arrête de dire des bêtises comme ça ! Il éclate de rire.
- T'y crois à ce que tu dit ? Déjà tu va même pas tenir 1 mois sans rien faire. J'étais offusqué, je ne savais pas si je devais le prendre comme une insulte ou comme un fait, parce que c'est clairement une insulte.
- J'peux m'en passer.
- Tu mens, te complique pas la vie parce que tu m'aimes, l'un empêche pas l'autre, t'a eu un mariage d'amour, fait un mariage de raison.
- Mdrrr toi ? Toi ? Un mariage d'amour ?
- Bon..concède t'il, mais au final tu l'a eu ton mariage d'amour.
- Ton "mariage de raison", commence ai-je, c'est un mariage de baise ! Euh.. j'aurais peut-être dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche...
- *rire* Embrasse-moi déjà, on en reparle après.
- Non, genre ça te fait rien qu'on puisse me toucher ? J't'ai connu plus possessif, et pour des futilités...
- Si j'te dit de rester célibataire et que tu te retrouve déprimé, a devoir gérer la crise existentielle de nos enfants, avec une profonde tristesse sans avoir de compagnon à qui parler, sur qui te reposer, sur qui grimper même, qui perd ? La solitude c'est dur, j'ai pas envie d'être dans le déni, là tu dit ça parce que j'suis encore là, mais le titre de « veufs de » va très vite devenir pesant, donc même si c'est dans 10ans, si t'en a envie et que tu te sens prête, remarie toi.
- Ça te fait rien ?
- Si, mais je serai mort, alors profite.
- Bon, laisse tomber ! On va jamais être d'accord, tu veux pas voir mon point de vue, et de toute façon j'ai pas le temps de te l'expliquer, donc descends, avant qu'on viennent nous chercher.
- C'est pas une question de point de vue, les films, c'est pas la vrai vie, et t'a trop consommé ça.
- D'accord. Dis je simplement.»

Il m'embrasse la joue et se lève du lit, avant de descendre en bas, à quoi bon parler avec lui ? De toute manière il sera mort, et il verra bien le jour où Allah nous rassemblera tous, que je ne me serai pas remarié.
Qu'il reste borné ça m'est égal !

Je descend à mon tour, nous avons un peu trop duré à l'étage descendre ensemble aurais été mal-vue.

En tout cas, ce qui est sur c'est que les narcotiques ne le soulage plus de la douleur.
Il va continuer à souffrir et c'est son choix, puisqu'il ne veux pas être hospitalisé.

LES BATTEMENTS DE MON CŒUR. -HafsatouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant