Kaihi

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L'emmenant dans une chambre à l'étage, Zoro s'assit sur le lit confortable de cette suite de luxe. La fille toujours sur ses genoux, alors qu'elle continuait avidement de lui rouler des pelles comme une adolescente en boite de nuit.

Il était assez surpris que son plan aie aussi bien fonctionné, surtout au vu de la réputation implacable de la propriétaire de ces lèvres sur les siennes. Mais bon, il n'allait pas se plaindre non plus : il avait tenté le coup, ça avait marché, et maintenant il fallait saisir cette unique chance pendant qu'elle baissait sa garde.

Dans les minutes à suivre, il allait lui falloir être extrêmement précis : qui sait ce qu'elle a sur elle pour se défendre ?

Elle commença à devenir de plus en plus insistante, passant ses mains dans son col de chemise..
Si elle était descendu un cm plus bas, elle aurait sûrement pu sentir l'arme plaquée sur son torse.
Mais au dernier moment Zoro lui retint le poignet.
Elle se détacha, un peu surprise.
Voyant qu'elle cherchait à comprendre pourquoi il était soudain si brutal, il hésita.

S'il ne trouvais pas vite un truc, elle allait se douter de quelque chose. Il prit les devant, faisant mime de la vouloir uniquement pour lui, il mit une main sur sa taille pour l'allonger sur le lit.
Elle avait l'air amusée par ce renversement de situation et émit un gémissement de satisfaction, comme si elle se délectait de la vue sous ses yeux.
Il se pencha sur elle.

Alors qu'elle recommença à passer une main sous sa chemise mais cette fois pour la glisser dans son jean noir, il sentit que c'était le moment.

D'un geste propre et net, il passe ses doigts hâtivement dans son dos pour venir, une seconde plus tard : plaquer une lame glacée contre sa gorge.

Elle s'arrêta aussitôt. D'abord franchement surprise. Puis elle comprit : ses yeux se remplissèrent progressivement d'une  haine profonde et menaçante. Réalisant qu'elle avait été piégée comme une vulgaire novice. Elle avait l'air de vouloir le dépecer par la seule force de son regard tellement elle se sentait trahie..

- Vous voyez admit Zoro fier de lui, vous aviez raison : on est pareil vous et moi...

Il s'arrêta en la toisant d'un sourire malsain.

- Oh oui, je pense que maintenant, vous devez savoir qui je suis...

Pour toute réponse elle continua de le défier du regard avec le plus de colère qu'il était possible de transmettre à quelqu'un. Elle était vraiment intimidante en cet instant. Lâchant un grognement de rage, plus contre elle-même que pour le séduisant ennemi de sang qui lui faisait face.

-J'en étais sûr... continua-t-il Je disais donc : on est pareil vous et moi. On sait très bien que pour être tueur à gage comme nous, il faut savoir s'adapter et savoir se sortir de toute les situations. Alors le sang, les armes, les mensonges et les règlements de comptes, c'est notre domaine...
Même si je dois avouer que je n'ai jamais eu à tuer un gosse sous le prétexte qu'il était le fils de ses parents... Mais bon, c'est un détail me direz vous..

Il la toisa d'un regard satisfait, presque supérieur en passant méthodiquement ses mains sous sa robe pour la désarmer.

-Pour vous atteindre, il fallait que je trouve mieux que tout ça ! dit-il en enlevant le pistolet habilement dissimulé dans son corsage. Je me suis donc demandé ce qui pourrait bien, moi, me piéger. Et j'ai trouvé. Le seul point faible à cause duquel j'ai déjà failli mourir. Celui pour lequel on nous prépare pas....

Continuant sa fouille, il arracha les trois couteaux de lancer sanglés à sa cuisse.

-Aimer quelqu'un.

Une seconde d'hésitation {TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant