Shōri

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PDV Sanji

Je toisais l'insecte venimeux sur mon bras avec un véritable air de défi, comme si lui et moi essayions de se prouver le respect de l'autre.

Prenant mon courage à deux mains, désormais tout près du but, je vida mon verre rapidement avant de faire de faire tomber brutalement l'insecte sur la table. Puis sans lui laisser le temps de réagir, je validais mon cul sec en plaquant d'un coup sec le verre sur lui pour l'emprisonner.

Autour de moi, les gens étaient en ébullition. Je l'avais fait !
Ils s'échangèrent leurs mise en piaffant de soulagement et d'excitation.

-Alors, tu paie ta tournée ? demandais-je d'un air victorieux

Mon adversaire en face me regarda, sidéré.

♠ ♠ ♠ ♠ ♠

Finalement, on passa une bonne soirée. On fit la fête toute la nuit avec les hommes de celui qui s'appelait en fait Melvin. Il pouvait être très sympa quand on faisait partie de ses amis. Au bout d'un moment, sentant qu'il était plus que l'heure de rentrer, on était repartis joyeusement, encore un peu éméchés de cette folle soirée pleine de rebondissements.

Ma Nami-chérie finit par nous laisser seuls, rentrant de son côté en nous souhaitant une bonne nuit.

J'étais donc en tête à tête avec Zoro, marchant dans les rues de la ville à 4h du matin, sans trop savoir quoi dire.

Finalement, ce fut lui qui brisa ce long silence.

-Alors Al Capone.. la soirée t'as plut? dit-il d'un air moqueur
-Mmm.. ça va. 
- En tout cas, je savais pas que tu étais un tel dur à cuire ... En fait tu cachait bien ton jeu depuis tout ce temps... plaisanta-t-il
-Pff qu'est ce que tu racontes..
- Arrête, je savais pas que tu savais faire ça... C'était ouf. Et puis ça a dû te plaire de te servir de moi comme ça, dit-il en me lançant un clin d'œil. Je t'ai bien vu de là où j'étais en train de me reluquer au bras de fer..
-Haaa vraiment ? C'est plutôt toi qui aimerais croire ça, hein Marimo pervers ?
-C'est ça fait l'innocent..
-C'est vrai que c'était assez grisant de voir leur têtes quand t'as explosé ce type contre la table...

À ce souvenir, on pouffa de rire tout les deux dans la rue, essayant de marcher le plus droit possible.

Ça me faisait du bien de le retrouver comme ça après tout ce qui s'était passé depuis hier.

Au bout quelques pas, il s'arrêta, planta son regard dans le mien.

-Tu sais.. je voulais te parler d'un truc, à propos de la nuit dernière..

Il s'arrêta en soupirant, semblant hésiter à me dire la suite

-Je voulais encore m'excuser.. je sais vraiment pas ce qui m'a pris et je voulais te dire que si t'étais plus... Enfin que ....  s'arrêtant à nouveau
..Que si tu voulais plus me voir, je comprendrais. dit-il rapidement.

Il baissa la tête, acceptant de se remettre à ma décision. Mais j'étais complètement bouleversé. Je le regarda un moment avant de lui lâcher :

-T'es idiot ou quoi ?
-Pardon?
- T'as pas vu mon mot ce matin ?
-Ben si ... Justement c'est pour ça que je t'en parle. Et je veux pas te forcer à rester avec moi après ce qui s'est passé. Je sais que je suis pas quelqu'un de bien et si tu...
-Après tout ce qui s'est passé aujourd'hui, le coupais-je, tu penses pas que j'ai juste envie de te sauter dessus là tout de suite? Pour te faire oublier toutes les débilités que tu viens de me dire ?
-...
- Tu m'a protégé je sais pas combien de fois depuis que je te connais, et encore aujourd'hui t'es venu pour me sortir d'un incendie alors que j'étais bloqué au 28e étage d'un immeuble... Donc épargne moi les "je suis pas quelqu'un de bien ". Et tout ça pour une pauvre crise de somnambulisme.
-...
-Je t'aime ok ? Alors je te repose la question : t'es stupide ou tu le fais exprès ?

Il me dévisageait sans un mot, ouvrant la bouche comme pour répondre, avant de la refermer.

Puis sans un mot, il me prit le visage dans ses mains avant de m'embrasser sur la bouche.
Puis il s'arrêta : je pouvais sentir son large sourire tout près de mon visage.

-Moi aussi je t'aime, dit-il

Il me serra fort contre lui, pouvant presque sentir son cœur battre, tellement il s'accrochait à moi. Et je le pris à mon tour dans mes bras pour l'enlacer.
Au bout d'un moment à rester ainsi collés l'un contre l'autre, je lui demandais :

-Bon, on va chez toi ou chez moi ?

♠ ♠ ♠ ♠ ♠

Arrivés devant son appart, je ne pus m'empêcher de commencer à passer mes mains sous sa chemise, impatient.

- Hey, attend encore un peu, on y est dans deux minutes, ricana-t-il
- Mm laisse moi, c'est mon anniversaire aujourd'hui je fais ce que je veux...
- Ah oui mais ça, ça s'appelle du viol. Et j'ai certainement pas envie de le faire avec toi sur ce trottoir à quelques mètres de chez moi...
- Pff. Tout de suite... détournais-je la tête en levant les yeux au ciel.

Mais avant que je ne puisse m'en rendre compte il m'aggripa les chevilles et les épaules pour me balancer en travers de sa nuque, sans qui je puisse faire quoi que ce soit pour protester.

-En revanche le kidnapping, c'est beaucoup plus excitant.. dit-il d'un air sournois

Sachant que s'il en avait décidé ainsi, je ne pourrai rien faire pour l'en empêcher je me résigna. Et puis comme ça je pouvais en profiter pour me coller encore plus à lui..

Il m'emmena comme ça jusqu'à sa porte. Et à peine eut-il le temps de me poser au sol et de tourner la clé dans la serrure que je l'entrainais sans ménagement à l'intérieur en le couvrant de baisers dans le cou...

Il fit claquer la porte de son talon pour ne pas avoir à me lâcher.

Il m'embrassa avec un baiser bouillant et plein de désir. Il avait l'air d'avoir autant envie de dormir que moi : aucune.

Au bout d'un moment, à court d'air, on finit par se détacher :

- Alors comme ça tu m'aimes ? le taquinais-je
-Mm...ça se pourrait bien, dit-il gêné

Il avait le rouge aux joues, c'était assez mignon et satisfaisant d'arriver à lui faire perdre son assurance légendaire par deux simples mots et une apostrophe.

Profitant de son inattention, je lui emprisonna les bras sans prévenir, l'obligeant à se mettre dos à moi avant de le plaquer contre le mur.

-Qu?

Il essaya de se dégager, mais je resserrai ma prise sur ses poignets, avant de me pencher sur son oreille pour passer ma langue contre ses trois boucles d'oreilles :

-Oh.. ça c'est pas une réponse suffisante tête d'algues. Il va falloir le prouver..





Une seconde d'hésitation {TERMINÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant