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Je sais que j'ai les os lourds, mais quand même. Je n'avais pas tout à fait conscience de mon poids jusqu'à ce que seule une sangle entourant mon cou ait à me supporter. Je ne peux même pas essayer de m'aider de mes mains puisqu'elles sont attachées dans mon dos.
Impossible de ne pas gigoter. Mes jambes tressautent d'elles-mêmes, probablement dans l'espoir de donner à mon corps un angle qui lui permettrait de mieux respirer. Que d'illusions. J'ai l'air d'être un poisson sorti de son marais d'eau douce. La sangle me lacère la peau tandis que je fais de mon mieux pour respirer un air qui n'arrive pas à entrer dans mes poumons.
J'entends Bellamy pester mais je n'arrive même pas à le voir. Je ne cesse de me balancer et ma tête est orientée de force vers le haut à cause du poids qui tire sur ma colonne vertébrale. La panique s'empare de moi quand des coups de feu sont tirés et que les balles ricochent sur les murs. L'une d'elles m'effleure le bras mais la douleur n'est rien comparé à ce qui m'enserre le cou.
Un corps bute contre moi et me fait osciller encore plus qu'avant, comme un gamin sur sa balançoire. Sauf que la balançoire est en train de m'étrangler. Quand l'un des deux garçons bute à nouveau sur moi, je ne perds pas une seconde et entoure ses hanches avec mes jambes, juste le temps de prendre une bouffée d'air en plus et de retarder le moment fatidique où je perdrais connaissance.
Finalement, quand je réalise que c'est bien Murphy que j'ai attrapé, j'essaie tant bien que mal de le garder prisonnier et de prendre appuie sur lui pour que Bellamy puisse lui refaire le portrait.
— Quand tu veux Bellamy ! lui crié-je d'une voix défaillante tout en reprenant ma respiration.
Mes mains attachées dans mon dos me gênent affreusement. Je cherche à faire monter mes jambes au-dessus des épaules de John pour l'étrangler entre mes cuisses, histoire de lui montrer qu'il me fout vraiment la haine, mais il se débat trop pour que j'arrive à bouger sans le laisser s'échapper.
Bellamy est au sol. Je le vois maintenant que j'ai un tant soit peu d'appui pour garder la tête hors de l'eau. Murphy est un coriace, ce petit con. Il me donne de violents coups dans les côtes à de multiples reprises, et quand c'est le coup de trop, je le lâche sans le vouloir. Il balance un coup de pied déchaîné dans le visage de Bellamy qui était en train de se relever avant de venir me donner un coup de poing tout aussi violent dans le ventre. Je reprends le chemin vers la mort.
De nouveau pendue, je perds mon énergie plus vite que la première fois. Mes yeux se ferment rapidement, mon audition se détériore à la vitesse de la lumière et les sensations dans l'ensemble de mon corps deviennent diffuses. La mort est là et cette fois, je n'y échapperais pas.
— Tiens bon Mel ! me crie la voix de Bellamy, lointaine, alors que j'ai l'impression que mon corps est en train de flotter.
La gravité semble ne plus être aussi pesante et je crois que ma tête bute contre quelque chose de dur. D'un seul coup, mes poumons se remplissent d'air automatiquement et je tousse à m'en arracher la gorge. Je n'ouvre les yeux qu'après quelques secondes pour découvrir les visages d'Octavia, de Jasper et d'Emile penchés au-dessus de moi. Tous mes sens me reviennent petit à petit. Mon souffle est hyper bruyant, si on peut appeler ça un souffle.
— Respire Mel, m'encouragent mes trois amis alors que j'entends aussi Bellamy beugler contre Murphy, bien que je ne vois aucun des deux.
Mes côtes et mon cou me font un mal de chien, je redoute les côtes fêlées et le torticolis. Le sol en métal est terriblement froid sur la peau de mes mains qui sont toujours attachées dans mon dos. Jasper m'aide à m'asseoir et s'occupe immédiatement de me libérer.
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Cet Espoir ■ Bellamy Blake
FanfictionIl y a 97 ans, un holocauste nucléaire a décimé la population de la Terre, détruisant toute civilisation. Les seuls survivants sont les quatre cents habitants des douze stations spatiales qui étaient en orbite à ce moment-là et qui, après s'être rel...