Épilogue

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Quand je rouvre les yeux, tout est si blanc. Encore plus que lorsque nous sommes sortis de la navette. Les néons plafonniers attirent mon attention bien que je me sente complètement dans les vapes. Attendez, des néons ?

Je me force à garder les yeux ouverts et à tourner la tête vers la droite pour observer les alentours. C'est une chambre, avec tout l'attirail médical si j'en crois la perfusion que j'ai dans le bras et le moniteur qui affiche mon rythme cardiaque. Je le vois s'ailleurs s'accélérer un peu. Je tente de me remémorer mes derniers souvenirs, j'ai l'impression que c'est plus compliqué que ça ne devrait l'être. Tout est si flou. Si douloureux. Je regarde automatiquement mon thorax et remarque que la flèche n'y est plus du tout. Un bandage de meilleure qualité que celui de Clarke le remplace. Et même si j'aimerais paniquer et tenter de comprendre où je suis, je suis trop dans le pâté pour le faire à vitesse grand V.

Je prends mon temps. Je me redresse doucement et patiente quelques instants quand la tête me tourne un peu. Je m'assieds sur le bord du lit et réprime un haut-le-cœur au moment où une nausée me prend. Je pose mes pieds sur le carrelage, le carrelage putain, immaculé et glacé, puis tente de me mettre debout. Le simple poids de mon corps sur mon mollet me fait un mal de chien. Je vois qu'ils m'ont soigné mais pas anesthésié, qui que soient ces gens. J'arrache ma perfusion et fais quelques pas en me tenant au mur, histoire de tester ma résistance debout, peut-être même déterminer si je suis apte à courir malgré la douleur. Sait-on jamais. Si jamais ça doit partir en cacahuète, je dois être en capacité de m'enfuir. Retrouver les autres. J'arrive devant la porte qui est bien évidemment fermée quand j'appuie sur la clenche. Du sang s'installe sur cette dernière, celui qui s'écoule du trou qu'ils ont fait pour me poser la perfusion. Un vertige me prend. Je prends un instant pour me recalibrer. Je dois être opérationnelle.

Je regarde à travers le hublot pour découvrir un couloir tout aussi blanc que ma chambre. Un autre hublot circulaire est en face mais la chambre semble inhabitée. Ou bien son occupant est encore alité. Quelqu'un de chez moi.

J'essaie de voir plus en détails le couloir, il ne semble y avoir personne. Je m'attarde sur chaque détail : des tubes à essais et des poches de sangs sur un chariot, du gel désinfectant accroché au mur juste à côté de chaque porte, un écriteau particulièrement informatif.

Mont Weather, salle de quarantaine.

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Cet Espoir ■ Bellamy BlakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant