Dans le chapitre précédent : Emile et Mel font alors équipe pour la chasse. Alors qu'il est bien silencieux, Mel l'incite à se confier. S'ensuit alors une dispute assez violente entre les deux dont le sujet dévie sur Bellamy et l'effet qu'il fait à Mel, puis à nouveau de l'amour que lui porte Emile.
Après avoir repris la chasse, ils dépassent le périmètre de sécurité dans l'idée de trouver de quoi se mettre sous la dent, Mel est prise de vertiges. Alors que ça lui passe, elle voit désormais Marcus alors qu'Emile a disparu. Elle lui tire ensuite une flèche dans la jambe avant de fuir.
Mel se retrouve alors au bord d'un étang avant qu'elle ne se mette à y flotter. Mica lui apparaît et lui promet de la ramener auprès de lui. Elle passe alors sous l'eau.
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Tout est froid. Tout est sombre. Est-ce ça, mourir ? N'être plus entouré que de noirceur et d'une atmosphère glaciale, ou bien peut-être est-ce simplement le chemin jusqu'en enfer ? Je ne mérite que de m'y retrouver. Pour avoir outrepassé les lois sur l'Arche, ne pas avoir été à l'école comme convenu avec ma mère, pour avoir défié l'autorité du Conseil à maintes reprises dans le but de garder mon petit business me permettant de garder un certain privilège sur le vaisseau, pour avoir forcé Mica à tuer un garde connaissant un secret que j'ignorais jusque-là, pour avoir forcé Marcus de la pire manière à me révéler ce secret abject, pour ne pas avoir pu abréger les souffrances d'Atom alors qu'il agonisait, pour ne pas avoir pu rattraper Charlotte alors qu'elle se jetait du haut d'un précipice, pour avoir perdu Octavia dont la disparition a fait trois morts et a failli tué Finn par la même occasion, pour avoir joué avec le cœur de ce pauvre Emile. Je mérite de mourir et de finir en enfer.
J'ouvre doucement les yeux. L'eau gelée de l'étang m'étreint avec autant de douceur que l'aurait fait Mica pour me consoler malgré l'obscurité qui m'entoure. Je voudrais m'excuser, au moins ça. Présenter mes excuses à ma mère, bien qu'elle soit autant en tort que moi, pour ne pas l'avoir écouté. Si j'avais suivi le plan qu'elle destinait à ma vie, nous n'en serions pas là. Je n'en serais pas là. M'excuser auprès d'Emile pour avoir été trop perdue pour l'aider convenablement. Auprès de Mica lui-même qu'il ait dû se sacrifier afin que je puisse vivre.
Mes cheveux m'arrivent doucement dans les yeux suite aux moulinets que je fais avec mes bras pour rester sous l'eau. Je n'ai pas besoin de Mica pour ça, il suffit d'un peu de volonté. Je referme les yeux dans l'idée de ressasser tout ce que j'ai pu faire de mal dans ma vie, afin de me châtier comme il se doit avant de me laisser me noyer. Sauf que c'est tout autre chose qui m'apparaît. C'est le visage de Finn et Raven qui rient aux éclats sur l'Arche. C'est le paysage de ma première escapade sur Terre en compagnie de Clarke, Finn, Monty, Jasper et Octavia et où je me jetais à l'eau pour récupérer Octavia malgré la terreur qui m'assaillait à l'idée de me faire emporter par ce monstre marin. Je me rappelle ma course pour échapper au brouillard toxique, puis les rires qui ont percés entre les feuilles des arbres quand, avec Emile, nous nous sommes mutuellement enlevés les peaux mortes sur nos visages. Un moment convivial dans la navette où j'ai bu un whisky immonde avec mes camarades. Je me revois défendre Murphy alors qu'on l'accusait à tort d'avoir tué Wells, me démenant pour l'empêcher d'être pendu, puis cherchant à protéger Charlotte, la véritable coupable, alors que rien ne m'obligeait à le faire. La mission de sauvetage entrepris avec Octavia pour aller aider le pilote de la navette tombée du ciel qui s'est avéré être Raven. Après la longue nuit d'agonie à cause de l'ouragan et de l'empoisonnement, je me rappelle avoir fait la paix avec Bellamy et m'être amusée comme une folle avec Monty, Jasper et leur distillateur. Et puis comme pour couronner ce diaporama de souvenirs, mon élite d'archer qui s'entraîne et plaisante entre eux, l'un de mes plus grands exploits.
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Cet Espoir ■ Bellamy Blake
أدب الهواةIl y a 97 ans, un holocauste nucléaire a décimé la population de la Terre, détruisant toute civilisation. Les seuls survivants sont les quatre cents habitants des douze stations spatiales qui étaient en orbite à ce moment-là et qui, après s'être rel...