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Le retour au camp est encore plus rapide que de le quitter. C'est normal en soi. Quand on bute à gars de chez toi alors qu'on était en train de fuir notre camp dans l'espoir de ne pas être décimé dans la nuit à venir, c'est cohérent que revenir se barricader derrière nos murs soit quelque chose de rassurant.
Un bras sur les épaules de Miller et un autre sur les miennes, Emile n'a d'autres choix que de se laisser porter, sa jambe en ayant pris un coup dans la précipitation de nos camarades de survie. Pour autant, j'aurais aimé qu'il ne soit pas aussi lourd. Mes côtes me font un mal de chien, heureusement que Miller est là.
À peine avons-nous passé les portes du camp que tout le monde se met à s'agiter et à laisser échapper des cris de peur. Nathan m'aide à asseoir Emile loin de la foule qui piétine le sol sans savoir quoi faire. De mon côté, je défais le bandage d'Emile afin de voir l'état de sa blessure, il n'y a pas de sang. Simplement sa croûte qui s'est un peu craquelée sous la contraction de sa cuisse.
— Je crois que ça va, l'informé-je en replaçant le bandage comme il était.
— Oui ça va, j'ai juste un peu mal.
— À ta tête, t'as l'air d'avoir bien plus que mal. C'est ça de marcher sans béquille, espèce d'idiot.
Je me retourne, une fois tout le monde calmé, pour découvrir Finn, Octavia, Jasper, Bellamy et Clarke près du mur, tout le monde attendant qu'une décision soit prise. J'imagine que Bellamy s'obstine à vouloir rester au camp et à se battre alors que Finn insiste pour retenter notre chance vers l'océan. En attendant, personne ne nous attaque pour le moment.
Personnellement, je reste d'accord avec Finn. Je sais qu'un gars de chez nous est mort mais je n'ai vu aucun attaquant et ce, même lorsque nous étions en fin de troupeau avec Emile et Nathan. Notre assaillant était probablement seul, ou bien ils étaient peu nombreux, et qu'il n'avait pas pour but de nous tuer, mais simplement de nous ralentir ou nous faire rebrousser chemin. Et comme aucun natif ne semble nous tomber dessus en ce moment, je suis quasiment sûre que c'est un éclaireur et qu'on a clairement toutes nos chances. Le seul souci qui peut poser problème, c'est d'arriver à les repérer dans les arbres, mais nous sommes plus que capables de repartir.
Je vois Clarke descendre de l'échelle sur laquelle elle se tenait puis se tourner vers Bellamy. L'instant d'après, il commence son discours de motivation. Je ne peux que soupirer, mais rien ne changera la décision de Clarke. Peu importe mon avis, si elle a décidé qu'on va se battre, c'est qu'elle a estimé que nos chances d'atteindre l'océan étaient réduites. J'ai beau avoir encore beaucoup de mal à la cerner dans la vie de tous les jours, j'ai confiance en son jugement quand il s'agit de nous sauver.
— Vous avez entendu ? On y est, mais on c'était préparé à ça. Alors tuez-les tous avant qu'ils nous tuent, ajoute Bellamy avec éloquence. Vous les tireurs, en position. Passez par les tunnels pour entrer ou sortir. À partir de maintenant, les portes restent closes.
Tout le monde s'active. Ils n'ont pas besoin de plus d'explications pour savoir quoi faire. Tous les gamins armés d'un flingue rejoignent aussitôt les fameux tunnels et les non armés restent en retrait. Je me tourne vers Emile.
— Toi, pas de folie.
Je n'attends même pas une réponse de sa part et me dirige vers Bellamy qui semble avoir eu la même idée que moi.
— Dans la navette, m'indique-t-il alors que je hoche la tête.
— Je gèrerais les archers en fonction des endroits où on en a besoin, lui expliqué-je, ma voix s'étant adoucie légèrement malgré mes cordes vocales douloureuses. Mais je reste d'avis qu'ils devraient être à l'extérieur. Ils sont silencieux, ils pourraient être notre première vague de défense.
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Cet Espoir ■ Bellamy Blake
FanfictionIl y a 97 ans, un holocauste nucléaire a décimé la population de la Terre, détruisant toute civilisation. Les seuls survivants sont les quatre cents habitants des douze stations spatiales qui étaient en orbite à ce moment-là et qui, après s'être rel...