THE WAY - LE MENSONGE

CHAPITRE SOIXANTE DIX-NEUF

 Après une si longue nuit, Cameron et moi ne nous réveillons que lorsque le soleil est haut dans le ciel. Nous ouvrons les yeux à quelques minutes d'intervalles. Je suis la première à me réveiller et, comme s'il l'avait senti, Cameron s'extirpe du sommeil un instant après. Aussitôt, il roule vers moi et m'attire entre ses bras. Son corps est chaud contre le mien.

-'jour, marmonne-t-il en fourrant son nez dans mes cheveux.

Je souris automatiquement en entendant sa voix encore rauque de sommeil.

-Bien dormi ?

Il hoche la tête en gardant les yeux fermés tandis que je caresse son torse nu.

-Toi ?

-Hum hum, réponds-je vaguement. Je me sens courbaturée de partout.

Cameron esquisse un sourire en coin.

-Il faut dire que tu as fait des folies de ton corps cette nuit, Carlson.

-Je ne suis pas la seule.

-Tu m'as dit de ne pas te ménager alors j'ai seulement obéi.

-Et c'était génial.

Il ouvre enfin les yeux et me fixe longuement alors que je lève mon visage vers lui. Je passe ma main sur sa joue et la caresse du bout des doigts. Je me sens encore groggy de sommeil. Ses bras m'enveloppent délicieusement comme une couverture. J'aime me réveiller de cette façon, au chaud et contre lui.

-C'est vrai que c'était bien, dit Cameron d'une voix douce. Vraiment bien même.

-J'ai aimé cette nuit.

-Moi aussi. En fait, je crois que je n'ai jamais autant prit mon pied que cette nuit. Tu as été fantastique.

-Tu t'es bien débrouillé, toi aussi, minaude-je.

Il s'esclaffe en plissant les yeux.

-Bien débrouillé ? Tu te fous de moi ?

-Ben, quoi ?

Cameron roule sur moi et m'emprisonne sous un corps. Il se faufile entre mes jambes en les ouvrant d'un coup de genoux et me surplombe de tout son poids.

-Je t'ai directement envoyé au septième ciel, réplique-t-il avant de planter un baiser sur mes lèvres. On ne s'était jamais autant éclaté au lit, bébé.

-Tu trouves ?

-Putain, oui. On avait jamais baisé comme ça avant.

Je ne peux pas dire le contraire. Cette nuit a été unique en son genre. Nous n'avions jamais fait les choses avec autant d'intensité. Je suppose que l'alcool et la frénésie de la fête y sont pour beaucoup. Nous nous sommes littéralement surpassés hier soir.

-C'était...torride.

-Plus que torride, ajoute-je en rougissant malgré tout.

-Je ne t'avais jamais vu aussi déchaînée et directe.

-J'avais trop bu.

-J'ai bien aimé. Enfin, pas que tu sois saoule. J'ai seulement aimé te voir aussi à l'aise et entreprenante. C'était super excitant.

Mes joues s'empourprent alors qu'il se penche vers moi et m'embrasse.

-Je t'aime, murmure-t-il contre mes lèvres.

Un sourire béat s'étire sur ma bouche.

-Je t'aime.

Il s'étend ensuite sur moi et plonge son visage dans mon cou. Je passe mes bras autour de lui et le serre contre moi en respirant l'odeur qu'il dégage. Nous restons ainsi durant un long moment. Je savoure ce câlin au réveil. Il m'apaise après une si longue nuit. Je me nourris de son parfum que j'aime tant et nous demeurons enlacés jusqu'à ce que nos corps soient finalement repu l'un de l'autre.