CHAPITRE QUATRE VINGT-ONZE

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  Cameron Thatch a fait de moi une femme capable de lui faire l'amour. Il m'a rendu plus féminine, plus forte mais aussi plus désirable que je ne l'avais jamais été avant. Il a réveillé en moi une facette que je ne me connaissais pas. En me regardant vraiment, il m'a aussi insufflé un courage et une détermination qui me pousse chaque fois à repousser mes limites. Il m'a transformé. Avec lui, je me sens moi-même. Je suis la personne que j'aurai dû être depuis longtemps. Son regard est mon plus beau miroir. Il me renvoie une image que j'aime, que j'adore. Il est l'homme qui a changé ma vision de moi-même. Il a éveillé mon corps au plaisir et a changé ma façon de voir le monde qui m'entoure. Cameron a ouvert cette porte que je ne voyais même pas et m'a présenté ce à quoi doit ressembler une vie heureuse, intense et pleine de surprise. Il m'a enlevé à ce quotidien monotone et ennuyeux que j'avais mis des années à construire. Il m'a sauvé d'une existence sans folie, sans rêve et sans ambition.

Alors que le soleil se lève progressivement sur les montagnes et que le ciel est décoré d'une teinte rose-orangé, nous faisons l'amour une dernière fois. Nous l'avons fait une bonne partie de la nuit. Dans le jacuzzi au sous-sol, dans notre lit, contre la vitre de la douche puis de nouveau dans notre lit. Nos étreintes ont toutes été différentes. Il y a eu de la tendresse, de la douceur, de l'amour mais aussi de la passion, du sexe à l'état brut.

Nous n'avons pas fait que ça. Nous avons aussi eu de longues discussions qui nous ont tenu éveillé toute la nuit. Nous avons parlé de nous, de nos vies, de notre avenir. J'ai aimé ces moments où notre complicité était plus forte que jamais. Je crois que Cameron en a savouré chaque minute, lui aussi. Il a sourit et rit tant de fois que mon cœur est désormais gonflé d'un amour inconditionnel pour son sourire. J'ai aimé chaque minute de cette nuit exceptionnelle. Je voudrais la revivre encore et encore.

Pendant que la chanson Fine Line de Harry Styles résonne doucement dans la chambre, je le chevauche doucement en m'accrochant à son regard. Ses mains suivent le rythme lent de mes hanches. Ses doigts glissent contre ma peau comme s'il touchait de la soie. Nos yeux sont fixés l'un à l'autre et nos respirations s'accordent. Nos corps sont chauds et engourdis. Mes mouvements sont mesurés et langoureux contre lui. Je veux simplement lui faire l'amour alors que les premiers rayons du soleil entrent par la baie vitrée et nous recouvrent de leur chaleur. Je me sens bien. Je me sens à ma place.

Dans son regard, tout un tas d'émotion s'y reflète. De l'envie, du plaisir, de la tendresse mais surtout de l'amour. Il me fixe comme s'il voulait imprimer cette image de mon corps sur le sien dans sa mémoire. Moi non plus, je ne veux pas oublier cet instant. Nous n'avons jamais fait preuve d'autant de douceur en nous faisant l'amour. Nous ne nous pressons pas, nous savourons cette étreinte alors que la pression monte peu à peu dans nos ventres. Nos corps sont fatigués des folies de la nuit mais pas repus de l'autre pour autant. Nous avons seulement besoin d'un instant de calme à deux.

Nue sur lui, je me sens plus femme que jamais. J'ondule lentement et me satisfais de ce rythme enivrant. Cameron profite de ce balancement pour parcourir ma peau de ses mains chaudes. Il caresse mon corps avec une tendresse qui me fait frissonner. Je sais qu'il apprécie tout autant que moi le calme de cet instant. Nous nous nourrissons l'un de l'autre en échangeant seulement des regards emplit d'amour et des caresses légères. Nous n'avons même pas besoin de parler.

Sans un mot, nous mettons fin à cette étreinte quelques minutes plus tard en jouissant simultanément l'un contre l'autre. Nous atteignons le point extrême du plaisir sans faire un bruit. Seule la musique emplit la pièce. Nous terminons comme nous avons commencé, avec un simple échange de regard et un soupir.

Lorsque la tension s'échappe finalement de nos muscles, Cameron me retient et m'invite à m'allonger contre lui. Je me laisse lentement retomber sur son torse tandis qu'il m'entoure de ses bras. Je fonds contre son corps chaud et pose ma paume sur son ventre. Nos peaux sont directement en contact. Nous sommes nus et soupirants de plaisir.

THE WAY - LE MENSONGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant