Chapitre 58

330 42 25
                                    

Une douce musique s'enroulait autour des personnes présentes, les apaisant, les réconfortant ou bien, décuplant leur douleur.

Il y avait des gémissements, des reniflements, des sanglots. Et ce qui était présent sur les visages de tous étaient les larmes par dizaine. Personne n'y échappait, voyant son visage déformé par les perles salées qui coulaient pour s'échouer sur l'herbe.

Seuls ou entourés, chacun vivait et s'imprégnait de sa propre tristesse et se mettait à nu, dévoilant la part la plus fragile d'eux.

Le vent faisait virevolter leurs cheveux, caressant tendrement leur nuque pour leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas seuls, que le monde partageait leur peine, qu'il l'a prenait à leur place, l'acceptant malgré tout.

La mélodie restait harmonieuse, n'accélérait pas, ne ralentissait pas. Elle restait au même rythme, tout comme leurs cœurs à tous, ils battaient à l'unisson, jouant la même mélodie.

Celle du deuil, de la perte.

Des centaines de roses blanches entouraient le cercueil, le rendait magnifique, faisant presque oublier à quoi il servait.

Il était ouvert et montrait d'une beauté éblouissante, Vanille Osborne, l'air apaisé, serein.

Elle avait l'air simplement endormie, son teint n'était pas blafard, au contraire, ses joues étaient d'une douce teinte rosé, ses lèvres rougies par le maquillage, la faisant briller de mille éclats.

Elle n'avait jamais été aussi magnifique qu'à cet instant présent.

C'était surement cette constatation qui les faisait tous pleurer. Elle ne semblait pas morte, elle semblait endormie.

Ses longs cheveux blonds reposaient de part et d'autre de sa tête, ses mains étaient croisées entres elles. Tout était si doux, si précieux et pourtant plus jamais elle n'ouvrira les yeux, plus jamais elle rira aux éclats, plus jamais elle appellera l'un d'entre eux de sa voix mélodieuse.

Tout était fini. Tout avait prit fin à la seconde où ses yeux s'étaient pour la toute dernière fois fermés.

Elle avait quitté ce monde de force, arrachée par les mains odieuses de LK.

Ils avaient détruit sa vie et celles de nombreuses personnes et rien que ça fut suffisant pour savoir qu'ils allaient le regretter.

Une acclamation plus forte brisa ce calme si apaisant.

Kara.

La petite fille regardait sa maman allongée dans ce cercueil. Elle ne pleurait pas, là, sa petite main dans celle de Hoseok. Elle regardait simplement sa mère avec curiosité. Et pourtant, on lui avait expliqué qu'elle ne reverrait plus jamais sa génitrice.

Alors pourquoi pouvait-elle la voir, là, maintenant ?

Elle serra avec douceur la main puissante de Hoseok, le tirant doucement pour qu'il puisse s'approcher d'elle. Il s'accroupi face à elle et passa une main dans ses cheveux blonds.

- Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ?

- Pourquoi maman est dans une boîte ?

Il retenu de justesse un sanglot de lui arracher les cordes vocales et regarda avec tristesse la petite fille ignorante.

Il lui caressa les joues avec tendresse et affection avant de lui embrasser le front.

- Ta maman s'est endormi pour toujours Kara. Elle est partie rejoindre les Anges là-haut. Il leva la tête en l'air. Mais elle veillera toujours sur toi, peu importe où tu es, elle sera là et te protégera. La blondinette secoua la tête.

ConditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant