Chapitre 66

321 45 16
                                    

Son cœur tambourinait fortement dans sa poitrine, juste entendre son prénom murmuré avec tant de tristesse, lui faisait atrocement mal.

Il avait su que ce ne serait pas un moment facile, il avait même espéré que Jungkook ferait preuve de compassion, mais tout ce qu'il voyait dans son regard était de la trahison.

Rien d'autre.

Et cette constatation montait les larmes aux yeux du blond qui ne put les retenir plus longtemps. Il pleura, là, devant l'homme qu'il aimait plus que sa propre vie. Ses perles salées coulaient sur la main du noiraud qui n'avait toujours pas bougé, fixant Jimin comme s'il rêvait, ou au contraire, comme s'il voulait sortir d'un cauchemar.

Il finit par glisser doucement sa main pour quitter la joue humide du cendré mais ce dernier paniqua et retenait d'un geste automatique sa main, l'emprisonnant.

Jungkook le regarda avant de froncer les sourcils et de tirer sa main, cette fois avec plus de fermeté. Il ne voulait plus le toucher, il ne voulait plus le regarder, il n'en avait simplement plus la force.

Alors il se retourna dos au blond et laissa tomber ses propres larmes silencieusement encore choqué de ce qu'il venait d'apprendre. Il ne pouvait pas imaginer une seule seconde que tout ceci était vrai. Comment cela le pourrait-il ?

Il ne fit même pas attention au froissement qu'il entendait derrière lui. Il ne voulait plus rencontrer le regard amoureux de cette personne qu'il ne connaissait pas en réalité.

C'est vrai, qui était Park Jimin ? Travaillait-il réellement dans une galerie d'art ? Aimait-il vraiment l'art où il avait façonné un personnage qui aimait les mêmes choses que Jungkook pour qu'ils aient des points communs ?

Qui était-il ?

La douce voix remplit de sanglots s'élevait, faisant figer l'agent :

- Je t'aime Jungkook. Je sais que tu dois te poser pleins de questions, mais je ne t'ai jamais mentis sur mes sentiments.

- Tais-toi. Des larmoiements se faisaient attendre, mais Jungkook n'y prêtait pas attention.

- Pitié mon amour je...

- Ne m'appelle plus comme ça, tu n'en a plus le droit. Tu ne l'as jamais eu en réalité. Tu t'es bien fichu de moi, ça devait être drôle de parler de notre relation avec Taehyung. Eh oui, vu que Taehyung te connait et que je l'ai également suspecté, je suis certains qu'il est également un membre de LK, tout comme Yoongi et Namjoon.

Jimin tremblait et voulait s'approcher de Jungkook mais ne le fit pas, conscient que cela l'énerverait plus qu'autre chose.

- Je suis amoureux de toi Jungkook, tu m'as sauvé, tu as vu ce qu'il y avait de bon en moi et...

- Il n'y a rien de bon dans un meurtrier. Cracha l'agent. Tu me dégoûte Jimin, tu te rends compte de ce que tu fais ? De ce que tu es ? Tu détruis des vies, tu en prends, tu tues de parfaits innocents.

- Ils ne sont pas innocents ! hurla le cendré hors de lui.

Jungkook tiqua mais ne se retourna pas pour autant. Tant qu'il ne le regardait pas dans les yeux tout irait bien, mais il avait peur qu'à la seconde où ses pupilles accrocheraient les siennes, il retomberait dans ses bras, et il ne le voulait pas.

- Tu vas me dire que toutes les personnes que vous avez tué sont des criminels ? Ton père vous manipule Jimin, tu ne t'en rends simplement pas encore compte.

- Chaque victime est étudiée. Personne d'innocent n'a perdu la vie.

- Et Vanille ? Elle était innocente ! C'était une mère ! Elle avait une fille, un homme qu'elle aimait, un travail où elle était épanouie, et des amis. Mais non, LK arrache des vies et c'est exactement ce que vous avez fait. Vous détruisez tout sur votre passage sans penser aux conséquences. Quel égoïsme quand on y pense.

ConditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant